Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/06/2011

La justice en danger

 

Note de lecture

Il y a beaucoup d’idées qui font leur chemin à l’heure actuelle. Des bonnes : la démondialisation avec le recours à un certain protectionnisme, une approche plus saine de la latte contre  les drogues, et bien d’autres… Des moins bonnes aussi. C’est le cas du tout sécuritaire. Heureusement il y a toujours quelqu’un pour crier « stop !» et parler avec bon sens et humanité. Cette semaine, c’est le cas du juge Serge Portelli dans Télérama. Cela vous donnera envie de relire le terme Délinquance dans Mon dictionnaire anarchiste

 http://libertins.libertaires.sitew.com

Oui, cette doctrine sécuritaire est une vision très pessimiste de l’humanité, fondée sur la peur de l’autre. On ne croit plus dans la possibilité pour chacun de s’améliorer. L’idée de rédemption, de rachat, de salut, héritée du christianisme, a disparu. Ce postulat d’une fatalité de la récidive, par exemple, me révolte. Parce que la réalité montre le contraire. L’immense majorité des gens qui passent devant nos tribunaux, qui sont condamnés, ne recommencent pas. (…)

On casse tous les plus beaux fleurons de cette justice nouvelle née à la fin de la guerre. (…)

Partant du constat que Hitler avait été élu, que la démocratie est faillible, que l’exécutif et le législatif, qui lui est souvent lié, sont naturellement portés à abuser de leur pouvoir, il fallait un tiers judiciaire destinée à rappeler les valeurs qui fondent la démocratie. Et c’est ainsi que l’on a assisté à l’émergence du juge « gardien des libertés ». Si l’on n’y prend pas garde, ce juge-là n’aura été qu’une courte parenthèse dans l’histoire. Il redeviendra le personnage soumis et docile qu’il avait toujours été jusque-là. (…)

Il y avait alors (à l’après-guerre) un élan, une soif de découverte, d’ouverture, de confiance dans l’humanité. Depuis quinze ans, outre le basculement économique, nous vivons un basculement idéologique, on a l’impression d’un monde qui se recroqueville, des peurs surgissent de partout, des murs, des frontières, le populisme gagne, les mouvements d’extrême droite prospèrent. (…) . Il faut maintenir la flamme : c’est fragile, la démocratie.

Télérama n° 3203.

http://recherche.telerama.fr/recherche/recherche.php?ecri...

07/06/2011

Jusqu’ici tout va bien

 

Note de lecture

C’est fou le nombre de bouquins qui paraissent pour dénoncer notre sacro-saint système capitaliste néolibéral... et même au sein du patronat. Les choses devraient changer… Je n’ai pas lu celui-ci, je laisse la parole à Bernard Dauphiné (Le Monde Diplomatique, mai 2011, p 25).

(…). En cinq chapitres éclairés par des exemples bien choisis, l’auteur, membre du Medef donne des clés pour comprendre des notions économiques, explique pourquoi les patrons sont très attachés à l’État, démonte le mythe du « travail trop cher » et la réalité des allègements de charge : « Ce procédé est moralement inadmissible. Il est économiquement absurde » ; (l’État) « est un outil de domination entre les mains de l’aristocratie, qui concoure plus particulièrement à dissuader le citoyen de se révolter, au besoin par le recours à la force » ; « Cet ordre moral est évidemment inventé pour culpabiliser et stigmatiser toute contestation des inégalités. Il sert les intérêts dominants. »

Jusqu’ici tout va bien ! Enarque, membre du Medef, président de l’APEC, je jette l’éponge, Eric Verhaeghe, Jacob-Duvernet, Paris 2011, 190 p, 19,90 euros.

04/06/2011

A qui profite le cuivre ?

 

 

 

 

 

 

 Note de lecture

Zambie : à qui profite le cuivre ?

Si vous avez manqué la première diffusion, mardi dernier sur France 5, de cet excellent documentaire et si vous ne voulez pas mourir idiot, vous avez une séance de rattrapage lundi 6/6 à 24h10. Enregistrez-le ou trouvez quelqu’un pour le faire, vous pourrez le prêter à ceux à qui vous voulez du bien.

Zambie : à qui profite le cuivre ? raconte comment la plus puissante société de négoce de matières premières au monde exploite à son grand profit le cuivre zambien, ne laissant au gouvernement et aux populations locales que des miettes de bénéfices et une pollution massive de l'air et des sous-sols.

Télérama du 25 mai 2011 p 110.

Bonne lecture et « Indignez-vous ! »

Pierre Otchick

pierre.otchick@orange.fr