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16/10/2012

Vincent Peillon, ne mollis pas, on est avec toi !

 

Décidément, les terriens sont toujours aussi cons ! Que le Pape interdise aux prêtres tout débat sur leur célibat, c’est déjà choquant, que la droite et le gouvernement poussent des cris d’orfraies dès qu’on prononce le mot débat, il n’y a que sur Terre que l’on voit ça ! Sur Dzêta-1-4 du Réticule il n’y a pas de mot plus noble que « débat », tout est débattu, l’art de la confrontation est enseigné dès le plus jeune âge – je l’ai déjà dit, je sais, mais ça me parait important – et je crois que les Terriens devraient en prendre de la graine. Surtout le gouvernement. Depuis quand un membre du gouvernement de gauche devrait être entièrement d’accord, sur tous les problèmes, avec le premier ministre ? Oui chef, garde-à-vous, les doigts sur la couture du pantalon ! Quand je vous disais que la social-démocratie, c’était la droite du XXIème siècle, je ne croyais pas si bien dire.

Revenons sur le fond. Pourquoi la droite, et pas seulement elle, a-t-elle aussi peur d’un débat sur le cannabis ? Allez, on va faire un peu de psychanalyse de bistro. Comment peut-on survivre quand on est foncièrement de droite ? Quand on est obsédé par la réussite, la nécessité d’être plus fort que les autres, de garder son rang (et oui, ça existe encore), qu’il est interdit de se relâcher, le cannabis est le tabou suprême : fumer un joint occasionnellement quelle horreur ! Se saouler au champagne, passe encore, c’est la classe !

Mais là où j’ai du mal à comprendre, pourquoi, parce qu’on est contre, faut-il l’interdire aux autres. Vous vous souvenez des débats sur le divorce ? Non, vous étiez trop jeunes. Et l’avortement ? Sa pénalisation était criminelle. C’est peut-être moins grave pour la fumette, mais les inconvénients dépassent largement les soi-disant effets d’incitation de la dépénalisation.

C’est ce que le débat devrait mettre au jour. Merci donc Vincent du coup de pied dans la fourmilière. Parce que pour en parler, on en parle. Et c’est un pas vers le grand débat : la légalisation des drogues, toutes les drogues…

Pierre Otchick.

13/10/2012

David contre Goliath

 

Guerre à l’industrie pharmaceutique IV

 

En fait, Goliath, ce n’est pas seulement l’industrie pharmaceutique, mais tout le complexe médico-industriel. David, c’est toi, ami lecteur, c’est moi, c’est l’ensemble des Individus qui refusent cette médecine basée sur l’hyper consommation de médicaments, qui néglige la prévention, qui fait passer, la technique avant le dialogue et surtout le profit avant l’homme.

 

Un mouvement se dessine  à la recherche d’une médecine au moins complémentaire, plus douce, plus naturelle, plus écologique, plus humaine. Mais quel poids avons-nous devant cet énorme complexe ?

 

«  La médecine complémentaire n’est encore qu’au début de son aventure mais c’est déjà un grand mouvement de société, L’immense machine médico-industrielle qui tient encore les rênes de la médecine occidentale ne laissera pas facilement sa place à un système de valeurs et de soins qui menace ses profits[1] et réduit le pouvoir des médecins pour le rendre en partie aux malades. »

 

Ce n’est pas moi qui parle, c’est même un médecin. C’était en mars 2001. Il nous a quittés l’année dernière, après 19 ans de lutte contre son cancer. C’est son frère qui présente ces petits articles[2]. Ils résument remarquablement sa lutte et ses recherches. Il n’a été écouté que pour les omégas-3 : c’était une aubaine commerciale ! Il était déjà connu, mais je fais le pari qu’il va devenir encore plus célèbre et que sa pensée va faire tache d’huile. Vous l’avez reconnu, il s’agit de David Servan-Schreiber. Je vous l’avais dit : David contre Goliath !

 



[1] … en 1995, le commerce du pontage cardiaque représentait déjà plus de 22 milliards de dollars.

[2] Notre corps aime la vérité. Robert Laffont éd. (p 45 et 65), 342 p.

 

10/10/2012

La fabrique du consentement

L’allusion au livre de Noam Chomsky[1] n’est pas fortuite mais bien volontaire. Vous allez comprendre pourquoi. Ce week-end je discutais avec une cousine que j’avais perdue de vue  depuis une éternité. Nous avons fait deux constats. Le premier c’est la convergence de nos points de vue dans tous les domaines : écologie, politique, religion… Le deuxième est que nous sommes entourés de gens qui partagent tous la même conviction : l’échec de notre démocratie, de nos partis politiques, des syndicats… mais surtout de notre système économique. Que ce soit de vive voix ou sur la toile le consensus est total, à tel point que l’on pourrait croire que tout le monde pense la même chose. Ce n’est malheureusement pas le cas. Il y a une résistance incroyable. Les terriens s’accrochent à leurs idées dogmatiques de façon religieuse. Je sais, je l’ai déjà dit. Je radote, c’est normal à mon âge !

Cette résistance n’est pas fortuite, elle non plus. Elle est fabriquée. Allez jeter un coup d’œil sur Acrimed (merci Pierrick). Mathias Reymond y explique la paresse des journalistes qui interviewent toujours les mêmes soi-disant experts, tous en pleine collusion avec le milieu des affaires. Je cite (vous n’êtes pas obligé de lire toute cette liste fastidieuse)

Si Philippe Dessertine est professeur de finance à l’université Paris-X Nanterre, il est aussi directeur de l’Institut de haute finance du groupe IFG. Christian Saint-Étienne est bien professeur d’économie, mais il est aussi conseiller municipal à Paris, élu sur la liste de Jean Tiberi en 2008, et consultant financier au sein de Conseil stratégique européen SA. Élie Cohen, directeur de recherche au CNRS et enseignant à Sciences Po Paris, est aussi administrateur d’Orange et du groupe Pages Jaunes. Jean-Pierre Gaillard est président d’une société de conseil et du Cercle des épargnants. Raymond Soubie est l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, il préside aujourd’hui la société de conseil en stratégie sociale Alixio, et est actionnaire majoritaire de l’agence d’informations AEF. Michel Godet, professeur au CNAM, est aussi membre du Comité directeur de l’Institut Montaigne (un think tank patronal), administrateur du groupe Bongrain, de l’association AGIPI et créateur du Cercle des Entrepreneurs du Futur. Nicolas Bouzou, directeur d’études du MBA Droit des affaires et management à Paris-II Assas, dirige également une société d’analyse et de prévisions économiques. […]

Les brefs curriculum vitae de ces piliers de « C dans l’air » révèlent la taille (réduite) du périmètre à l’intérieur duquel est traitée la question économique. Par leurs positions sociales, par leurs appartenances politiques, par leurs orientations idéologiques et, pour certains, par leur implication dans des entreprises privées, ils forment un groupe très homogène, assez représentatif de l’ensemble des économistes invités dans les médias. Mais beaucoup moins représentatif de l’ensemble des économistes, et encore moins de la diversité des analyses de la situation économique actuelle, de ses causes et des remèdes possibles.

No comment.

Pierre Otchick.