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16/03/2014

Le rire, l'entreprise et le cancer

Mère Nature a décidé de ne pas me laisser de répit. Elle vient de me mettre sous les yeux une phrase de Thomas More.

« On me reproche de mêler boutades, facéties et joyeux propos aux sujets les plus graves. J'estime qu'on peut dire la vérité en riant »

Déjà, il y a deux jours je recevais un mél de Santé Nature Innovation qui rappelait un bon principe. Je cite.

Votre corps est capable de produire des substances anti-douleur très efficaces, les endorphines. 
Ce sont des opiacés naturels, autrement dit des substances proches de l'opium, produites par le cerveau, et qui ont un effet similaire à celui de la morphine. 
Or, il existe un moyen naturel et simple d'augmenter votre niveau d'endorphines naturellement, et ainsi de diminuer vos douleurs : il suffit de rire et, mieux encore, rire en groupe.

Inutile de te dire que j'approuve des deux mains la sagesse de Thomas More et la nécessité de rire dans cette vallée de larmes. On n'en a jamais eu autant besoin. Sais-tu qu'en quelques décennies le temps de rire des français a été divisé par trois. C'est à pleurer ! Quand je te disais que notre civilisation se casse la gueule ! Si tu ajoutes que, dans la même période, le nombre de nos cancers a été multiplié par trois, tu verras que la boucle est bouclée. Tu vas me dire que c'est surtout ce qu'on bouffe et ce qu'on respire qui nous tue ! C'est vrai, mais le stress n'arrange rien. Et comme ce stress est devenu le mode de gestion des entreprises...

Et si on le remplaçait par le rire ? Ce serait une véritable révolution. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas prononcé ce mot. Bizarre. Tiens j'ai dit bizarre. Comme c'est étrange !

Pierre Otchick.

13/03/2014

La propriété privée III

Fernand Comte a joué les prolongations. Comme d'hab, ce n'est pas sans intérêt. Je te laisse juge.

La propriété privée est une invention démoniaque. Que l'on ne dise pas que c'est un droit naturel : l'humanité a vécu des dizaines de milliers d'années sans la connaître et il n'en est vraiment question que depuis quelque deux mille ans.

Peut-être l'idée de propriété est-elle née avec les traditions judéo-chrétiennes. Ces traditions qui ont formaté depuis deux millénaires la civilisation occidentale. Mais dans ces traditions il y a, ce me semble, deux courants plus ou moins contradictoires.

Le premier a sans doute sa source dans le récit de la création :" Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre."   " Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture" (Genèse 1, 28-30) etc. etc.

Le second courant a peut-être des origines hébraïques avec la fameuse année sabbatique qui, tous les quarante neuf ans, entraînait la redistribution de tous les biens de ce monde (Lévitique 25). Il a surtout sa source dans les premières communautés chrétiennes du deuxième siècle de notre ère : chez eux pas de propriété. C'était une sorte de communisme, mais le terme communisme est maintenant entaché par l'expérience quelque peu décevante du soviétisme.

Mais ce second courant a eu enfin son heure de gloire avec François d'Assise qui ne voulait pas entendre parler de propriété ni privée ni publique. «De même qu'aucun individu n'était en mesure de dire, ou ne disait à quiconque "cet air est à moi" ou "cette splendeur de la terre est à moi", personne ne disait "ce pain est à moi" ou "ce vêtement est à moi" car comme il a été dit, il n'y avait alors ni "mien" ni "tien» (Epistola ad fratres minores).

Ainsi François refusait la notion même de propriété. Cette façon de voir les choses lui a d'ailleurs attiré quelque ennui avec la papauté, mais surtout elle a profondément divisé les communautés de religieux qui se référaient à lui.[...]

Fernand Comte 3 mars 2014

Vous pouvez lire la suite sur son site :

http://www.fernandcomte.fr/238813083

11/03/2014

La propriété privée, son histoire, sa justification II

4. La propriété privée permet à quelques-uns de posséder des privilèges exorbitants. Ainsi par le jeu de l'héritage, des biens se transmettent et s'accumulent entre les mains de certaines familles au fil des générations. Ils s'accumulent aussi parfois par des moyens qui ne sont pas les plus honnêtes. En raison de cette accumulation, certains finissent par ne plus avoir besoin de travailler de leur vie, tout en vivant de façon somptuaire ! Un tel système est à l'origine d'inégalités croissantes, absolument inacceptables.

5. La propriété privée, c'est un pouvoir usurpé. Ceux qui sont propriétaires de moyens de production possèdent tout pouvoir sur l'économie. Ils peuvent en user à leur gré, déplacer leurs billes à tout moment sans tenir compte ni de la gestion des entreprises qu'ils contrôlent ou ont contrôlé, ni du bien de ceux qui dépendent d'eux pour seulement survivre, ni du progrès en général, ni même de la conservation de la planète.  C'est la gabegie générale. La propriété privée, telle qu'elle s'est développée dans l'unique obsession de l'accumulation, est absolument opposée à la gestion raisonnable du patrimoine naturel, biologique et humain. 

6. La propriété privée c'est  la guerre de tous contre tous parce que chacun court à gagner les plus de biens, naturellement contre les autres, et s'il le faut en en privant les autres. La propriété privée crée  une rivalité entre les personnes, entre les entreprises, etc. La concurrence est le contraire de l'entente, de l'association, de la coopération, c'est la guerre parce qu'il y a des victimes. Le comble nous le voyons peut-être dans la longueur des yachts des milliardaires. Bernard Arnaud avait un yacht de 70 mètres de long, Bernard Tapie a voulu faire mieux, il s'est fait construire un yacht de 76 mètres. Et naturellement il faudra encore faire mieux.

7. La propriété privée entraîne une mentalité qui s'attache plus à l'"avoir" qu'à l'"être". Ainsi l'individu est peu à peu dépossédé de son être. Maintenant plus besoin de savoir, les sources de documentation sont multiples, plus besoin de savoir-faire, les machines font l'essentiel, plus besoin de savoir-vivre, le marketing,  la publicité font tous les choix à votre place. Tout est dans les objets extérieurs que l'on possède ou que l'on ne possède d'ailleurs pas toujours. L'homme n'existe plus qu'en dehors de lui-même. C'est une dégradation de l'être humain, un cancer  qui gangrène la société humaine.

Fernand COMTE

3 mars 2014

Fernand@fernandcomte.fr

Voir le blog www.fernandcomte.fr