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12/10/2014

L'économie, la foi et la science

Tu n'en n'a pas un peu marre de toutes ces émissions sérieuses qui critiquent tout, nous coupent l'appétit, nous enlèvent toute confiance dans notre système, qu'il soit économique ou politique ? Moi si ! Surtout que j'ai le sentiment que ça ne sert pas à grand chose ! Oui, on est en plain nouveau siècle des lumières. On est même ébloui par les idées neuves, mais rien ne change. Les sages sèment à tout vent... Mais la récolte, c'est pour quand ?

Regarde cette semaine : Gaz de schiste sur la 5, Capitalisme sut Arte ! Et comme par hasard, mardi, le même jour, à la même heure ! Heureusement, Arte rediffuse jeudi matin ! Et cette fois-ci, j'ai l'impression que c'est 'à ne pas rater' ! C'est ce qui découle de la lecture de Télérama[1]. Écoute !

« La démarche peut paraître un peu scolaire, (…). elle permet de prendre conscience que certains des grands principes qui légitiment notre économie actuelle reposent sur du vent. Ou que la sacro-sainte formule (magique!) de « la main invisible » du dieu Adam Smith a été détournée de son sens originel. (…)

Surtout, Capitalisme montre que non, l'économie de marché n'est pas une science exacte, faite d'équations à la fois impénétrables pour nousautres simples mortels et indiscutables. C'est une idéologie[2]. Et donc un champ que les citoyens doivent réinvestir. Comme l'explique l'économiste Robert Boyer, (…) « l'économie est trop sérieuse pour être laissée aux économistes. »

Alors, on retrousse les manches et on s'y met ? Mère Nature, tu n'es pas sympa ! Ce n'est pas demain la veille que je vais pouvoir me reposer !

Pierre Otchick.

[1] N° 3378, p. 92.

[2] C'est-à-dire un acte de foi, n'est-ce pas Claude Obadia ?

07/10/2014

Le grand air de la calomnie

C'est d'abord rumeur légère
Un petit vent rasant la Terre
Puis doucement, vous voyez calomnie
Se dresser, s'enfler, s'enfler en grandissant (...)

Le mal est fait, il chemine, il s'avance
De bouche en bouche il est porté
Puis riforzando, il s'élance
C'est un prodige en vérité
Mais, enfin, rien ne l'arrête
C'est la foudre, la tempête. (...)

Et l'on voit le pauvre diable
Menacé comme un coupable
Sous cette arme redoutable
Tomber, tomber terrassé

Depuis la création du Barbier de Séville en 1816 , ces paroles n'ont jamais été autant d'actualité ! Et je ne parle pas de la musique. Rarement mélodie et rythme ont réussi à transmettre avec autant de force l'émotion du texte. Et générer cette colère que l'on éprouve devant tant de méchanceté.Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem... en savent quelque chose.

Tu connais la dernière ? C'est Télérama qui le souligne cette semaine[1]. La ministre de l’Éducation aurait incité les maires à mettre en place des cours d'arabe. Les journaux se sont vite rendu compte que la soi-disant circulaire était un faux. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose...

On peut se demander pourquoi tant de haine. Éric Fassin, le sociologue, émet une hypothèse (toujours dans Télérama) : « Quand on est de droite on n'a pas beaucoup l'occasion de se mobiliser. » J'ajouterai, surtout avec un gouvernement qui fait une politique de droite.

Pierre Otchick.

[1] N°3377, p.40 ;

02/10/2014

Cent sous, Astérix et Serge Dassault

Toute la Gaule est occupée. Sa presse est aux mains des plus grosses fortunes de France (les sept plus grosses possèdent six journaux). Toute ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. C'est Le Monde diplomatique ! 

Je viens de recevoir le numéro d'octobre. Serge Halimi y fait une excellente analyse de l'état de la presse et de la réponse de son journal[1].

Si Le Monde diplomatique a beaucoup changé depuis 60 ans, (…) ce refus de hurler  avec les loups demeure son invariant. Dans une période où des populations entières versent dans l'obscurantisme, la peur et la paranoïa, nous continuons à penser que la raison, les sciences, l'éducation, le savoir, l'histoire, peuvent légitimement supplanter la seule émotion, les croyances, les préjugés, les superstitions, le fatalisme, la loi du talion. Et fonder un projet de libération humaine.

Je suis sûr que l'histoire lui donnera raison. Mais dans combien de temps ? Quand on sait que Dassault dépense chaque année, en moyenne, 15 millions d'euros pour soutenir Le Figaro, afin de répandre la bonne parole (n'est-ce pas Claude Obadia? Voir Jaurès, la foi et Le Figaro I, II & III), le petit village gaulois a du pain sur la planche. Tu ne crois pas qu'il faudrait l'aider ? C’est possible : ça coûte cent sous.  Exactement 108 (5,40 €) chaque numéro, soit moins de deux sous par jour. Alors, l'enjeu vaut la chandelle, n'est-ce pas ?

Pierre Otchick.

[1] Notre pari, l'émancipation, p. 1 & 20.