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03/02/2013

Je suis un extraterrestre ?

Hommage à Edgard Allan Poe

Ami lecteur, futé comme tu es – sinon tu ne lirais pas mes élucubrations – tu penses surement : «  Pierre Otchick s’amuse ou bien il est fou. En tous cas, ce n’est pas un E.T. »

 

Considérons sérieusement ces deux propositions. La deuxième partie de la première, par exemple. Sur quelles bases te reposes-tu pour l’émettre ? Parce que je me targue d’être un poète ? Edgard Poe affirmait[i][1]  : « Tous les fous sont poètes ».  Personnellement je dirais que tous les fous sont des artistes. J’ai eu l’occasion d’apprécier de magnifiques peintures réalisées par des malades gravement atteints et j’ai un ami parano dont le délire est d’une rare beauté ; que ce soit  de la communication télépathique avec Yasser Arafat au guidage par télékinésie de la sonde Surveyor sur Mars, c’est un grand poète ! En déduire que je suis fou parce que poète est un sophisme. Le fait que, d’après E. Poe, la condition soit nécessaire, c’est-à-dire que si l’on est fou il n’est pas possible de ne pas être poète, ne rend pas la condition suffisante : on peut être poète sans être fou ! C.Q.F.D.

 

Considérons la deuxième proposition. Elle est réfutable alors que le « Je suis un E.T. » est, au sens propre,  irréfutable. En effet, il est impossible de prouver que je ne suis pas un E.T.  Rien ne prouve qu’un extraterrestre ne soit pas identique à un terrien ! Alors que si je suis un petit homme vert avec des antennes, je suis un E.T. et je peux réfuter l’affirmation qui me dénie cette qualité. Allez, demain je redeviens sérieux.

 

Pierre Otchick, votre E.T. en plein délire.



[1] La lettre volée, Histoires extraordinaires, Pocket, p. 77.



1 La lettre volée, Histoires extraordinaires, Pocket, p. 77.

 

 

 

02/02/2013

Jouir aujourd’hui.

Carpe diem ! C’est ce que j’ai pensé en lisant les poèmes de Jérôme de Valois1. Ils tombaient comme un cheveu sur la soupe mais, entre nous, y a-t-il une loi qui interdit des commentaires hors sujet ? De toute façon, s’il y en avait une, je vous inviterais à ne pas la respecter. Ce brave Jérôme avait envie de nous faire lire ses poèmes, il nous les a envoyés et j’ai passé un bon moment à les lire. Alors, que demande le peuple ? À mon tour de faire un commentaire sur les commentaires.

 

J’ai bien aimé les métaphores du premier. On voit qu’il joue avec la musique du mot sans trop s’occuper du sens. On frise le surréalisme. J’ai été dérouté par la fluidité du rythme : césure décalée, enjambements…. qui rendent la lecture à haute voix difficile. Mais, Mère Naturel (je ne vais pas dire Dieu) que c'est beau. Bon je me suis laissé aller à jouer les professeurs… à la retraite ! Pourquoi pas ? J’ai le droit de me faire plaisir, moi aussi.

 

En lisant beauté d’hiver, j’ai été ému et pas seulement par la beauté plastique du vers … ému par celle de la beauté que j’imaginais. J’ai d’autant plus apprécié la chute.

 

Alors, amis lecteurs, à votre tour ! Faites vous plaisir en envoyant un petit poème, tout chaud sorti de votre cœur, à l’état brut de démoulage, sans rien polir. Faites nous plaisir en nous l’envoyant et je le mettrai sur mon site. Allez, à vos claviers (ou tablettes) !

 

Pierre Otchick, votre E.T. libertin.

1 Commentaires à ma note du mercredi 30 janvier ; «  Ni Dieu, ni maître »

01/02/2013

Cahuzac, Mélenchon, lequel des deux est réaliste ?

La semaine dernière je vous ai raconté que les amis du PC m’avaient donné les textes préparatoires à leur congrès ; je n’ai pas précisé qu’il y avait aussi un petit papier remarquable sur l’histoire du Parti, et le numéro spécial de l’Huma Dimanche du 10 janvier. Ce dernier mérite que j’y revienne, ne serait-ce que pour l’article de Cédric Clérin (p 9) qui m’a donné le titre de cette note.

 

Je résume. Le credo de Cahuzac - et de presque tout le gouvernement – est qu’« il faut rassurer les marchés ! » Dans le cadre d’un financement privé, si on veut du fric, il faut caresser les banquiers dans le sens du poil ! Donc, faire des cadeaux aux entreprises, bloquer les salaires, diminuer le personnel. Bref, faire une politique d’austérité. Et il a raison : dans le cadre d’une économie libérale, on ne peut pas faire autrement ! Sauf que l’austérité, c’est tuer la poule aux œufs d’or. Et Mélenchon de souligner l’exemple de la Grèce et de l’Espagne et Cédric Clérin de citer Edgar Morin.

 

Le réalisme qui accepte tout et laisse tout faire, nous sépare toujours de la réalité première qu’est l’action. Pour être réaliste, il ne faut pas capituler devant le réel. Il est nécessaire de respecter la réalité, mais jamais de s’agenouiller devant elle.

 

La réalité, c’est de trouver un autre moyen de financement. Il y a d’abord la banque centrale qui ne prête qu’aux banques privées - à un taux très bas - qui prêtent aux états - à un taux d’autant plus élevé qu’ils sont plus pauvres ! La solution est évidente : il faut court-circuiter le financement des états. Oui, je l’ai déjà dit et je ne suis pas le seul !

La situation est d’autant plus scandaleuse que les états ont financé les banques au début de la crise. Les ultras libéraux acceptent l’intervention de l’état quand ça les arrange alors qu’ils refusent de partager leurs bénéfices quand ces derniers sont énormes. Ne pourrait-on pas les obliger à en placer une partie dans des fonds d’investissement… qui seraient bien utiles pendant les années de vaches maigres ! Et là je reste dans le cadre de l’économie capitaliste : rien de révolutionnaire ! Mais on peut aller un tout petit peu plus loin, Ces fonds pourraient très bien devenir la propreté des régions qui les géreraient dans l’intérêt de tous ! Elémentaire cher Watson !

 

Pierre Otchick

 

 

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