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26/05/2011

Guerre contre la drogue

Journal d'un E.T. libertin. Note de lecture.

Chers amis,


Dans quelques jours, un groupe de leaders mondiaux influents va demander à l'ONU de mettre fin à la guerre contre la drogue et laisser place à la régulation publique. Mais nos dirigeants affirment que les citoyens refuseront toute politique antidrogue alternative. A nous de soutenir massivement et publiquement cette occasion unique d'obtenir des mesures urgentes. Signez ci-dessous et parlez-en à tous:

Dans quelques jours, nous pourrions enfin assister aux prémices de la fin de la "guerre contre la drogue". Cette guerre coûteuse a totalement échoué à endiguer le fléau de la toxicomanie et a de surcroît causé un nombre incalculable de morts, dévasté des communautés et transféré des trillions de dollars vers de violents réseaux du crime organisé.

Les experts s'accordent à dire que la politique la plus judicieuse est la régulation publique, mais les responsables politiques ont peur de s'attaquer à ce problème. Dans quelques jours, une commission mondiale regroupant d'anciens chefs d'Etat et chefs de la diplomatie de l'ONU, de l'UE, des Etats-Unis, du Brésil, du Mexique et d'autres pays, va briser le tabou et appeler publiquement à considérer de nouvelles propositions, dont la décriminalisation et la régulation des drogues.

Ce pourrait être un de ces tournants critiques qui ne se présentent qu'une fois par génération -- à condition que nous soyons suffisamment nombreux à exiger la fin de cette folie. Les politiciens affirment comprendre l'échec de la guerre contre la drogue, mais prétendent que l'opinion publique n'est pas prête à accepter une alternative. Montrons-leur que non seulement nous accepterons une politique sensée et humaine, mais que nous l'exigeons. Cliquez ci-dessous pour signer la pétition et partagez-la avec tous vos proches -- si nous atteignons 1 million de voix, la commission mondiale remettra en mains propres notre pétition aux dirigeants de la planète:

http://www.avaaz.org/fr/end_the_war_on_drugs_fr/?vl

Depuis 50 ans, les politiques antidrogue en vigueur ont échoué pour tous et partout, mais le débat public est englué dans la peur et la désinformation. Tout le monde, même le Bureau de l'ONU contre la Drogue et le Crime chargé de mettre en oeuvre cette approche, est d'accord : déployer des militaires et des policiers pour brûler des fermes de culture de drogue, pourchasser les trafiquants et emprisonner les dealers et les toxicomanes, tout cela est une erreur coûteuse. Et le coût humain est massif : de l'Afghanistan au Mexique, en passant par les Etats-Unis, le trafic illicite de drogues détruit des pays dans le monde entier, tandis que la toxicomanie, les morts par overdose et les infections au VIH/SIDA ne cessent de croître.

Dans le même temps, des pays où la législation est moins répressive -- comme la Suisse, le Portugal, les Pays-Bas et l'Australie -- n'ont pas connu l'explosion de l'usage de drogues prédite d'un air grave par les promoteurs de la guerre contre la drogue. Au contraire, ces pays ont connu une baisse significative de la criminalité liée à la drogue, de la toxicomanie et du nombre de morts, et peuvent à présent se consacrer directement au démantèlement d'empires criminels. 

De puissants lobbys continuent d'entraver la route vers le changement, notamment les militaires, les services de maintien de l'ordre et les services pénitentiaires dont les budgets sont en jeu. Et les responsables politiques craignent de perdre leur poste aux prochaines élections s'ils soutiennent des approches alternatives, car ils apparaîtront comme faibles lorsqu'il s'agit de maintenir la loi et l'ordre. Mais de nombreux anciens ministres en charge des politiques antidrogue et anciens chefs d'Etat se sont exprimés en faveur de ces réformes depuis qu'ils ont quitté leurs fonctions. Les sondages quant à eux montrent que les citoyens du monde entier considèrent l'approche actuelle comme étant catastrophique. Le mouvement en faveur de politiques nouvelles et améliorées est en train de gagner du terrain, en particulier dans les régions ravagées par le trafic de drogue.

Si nous parvenons à créer un tollé planétaire dans les prochains jours pour soutenir les propositions courageuses de la Commission Mondiale sur la Politique des Drogues, nous pourrons neutraliser les excuses éculées en faveur du statu quo. Nos voix détiennent la clé du changement -- signez la pétition et faites passer le message:

http://www.avaaz.org/fr/end_the_war_on_drugs_fr/?vl

Nous avons une chance d'entrer dans le dernier chapitre de cette "guerre" sauvage qui a détruit des millions de vies. L'opinion publique mondiale déterminera si cette politique catastrophique est arrêtée ou si les politiciens se dérobent face au besoin de réforme. Mobilisons-nous d'urgence pour pousser nos dirigeants hésitants à écarter le doute et la peur en passe de les submerger, et à retrouver la raison.

Avec espoir et détermination,

Alice, Laura, Ricken, Maria Paz, Shibayan et toute l'équipe d'Avaaz

SOURCES:

La lutte antidrogue est un échec mondial, l'Express:
http://avaaz.org/lexpress_lutte_antidrogue

La lutte antidrogue a augmenté les bénéfices des trafiquants, France 24/AFP:
http://avaaz.org/france24_lutte_antidrogue

Fernando Henrique Cardoso: il faut décriminaliser la consommation de drogue, La Vie Éco:
http://avaaz.org/la_vie_eco_decriminalisation

Rapport montrant l'efficacité d'approches alternatives fondées sur la décriminalisation et la régulation:
http://www.idpc.net/fr/publications/idpc-guide-fr

La Commission Mondiale sur la Politique des drogues qui s'apprête à demander à l'ONU de mettre fin à la guerre contre la drogue (en anglais):
http://www.globalcommissionondrugs.org/Documents.aspx

Drogues: la Suisse, un exemple en matière de réduction des risques, Libération:
http://avaaz.org/liberation_suisse

Drogues : prévention plutôt que prison, clé du succès portugais, Rue89:
http://avaaz.org/rue89_portugal

Rapport de 2010 de l'Organe International de Contrôle des Stupéfiants:
http://www.idpc.net/fr/publications/rapport-annuel-oics-2...


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25/05/2011

Celle qui aimait les courants d’air

Coquines I ou les mémoires d'un vilain petit canard

Aujourd'hui je vous propose quelques pages de mes souvenirs  d'enfance. Si elles vous plaisent, si vous voulez connaitre la suite, dites-le moi en commentaire ou sur

pierre.otchick@orange.fr

Si j'ai suffisamment de demandes, peut-etre ferai-je un effort. Sinon, je resterai dans le domaine strictement politique ou philosophique.

A bientot j'espère.

P. Otchick

Celle qui aimait les courants d'air 1.doc

23/05/2011

Matérialisme et délinquance

Mon dictionnaire anarchiste

 

Délinquance

 

On a du mal à imaginer les conséquences qui pourraient résulter d’une application à la lettre de la thèse d’Offray de La Mettrie et des autres matérialistes (voir matérialisme). Si notre « âme » n’est que matière, c’est-à-dire si notre comportement, nos pensées ne sont que le résultat de phénomènes physico-chimiques – c’est ce que nous dirions aujourd’hui – où est notre liberté, notre responsabilité ? A la rigueur, on peut admettre avec Cornélius Castoriadis, être à 95% le produit de notre histoire et de notre environnement – et ce n’est pas facile à admettre – mais il nous reste ce 5% d’autonomie : « je peux toujours décider d’aller à gauche ou à droite, et c’est moi qui décide ». Mais, qui est ce moi ? Qu’est-ce que cette liberté ?

Pour un matérialiste, l’homme est une machine consciente, capable de se programmer, de se reprogrammer elle-même. Et la richesse et la complexité de ses programmes est telle qu’elle donne une trompeuse illusion de liberté. Pour s’en donner une idée, il faut voir un informaticien s’exclamer « Qu’est-ce qu’elle m’a encore fait, cette fichue bécane ? » (Remarquez en passant que quand on est agacé, l’ordinateur devient féminin). Et pourtant, la complexité de la machine n’est rien en comparaison de celle de l’homme. Mais notre amour-propre rechigne à nous reconnaitre totalement déterminé.

La question qui se pose au scientifique est de juger de la liberté d’autrui, en particulier de celui qui est nuisible pour la société. Il est alors nécessaire d’évaluer doublement sa liberté d’action : d’abord « Pouvait-il agir autrement ? », afin de déterminer s’il est capable de se reprogrammer (et non de le reprogrammer) : « Peut-il agir autrement ? » et ensuite de déterminer le degré de liberté qu’on peut lui attribuer pendant ce temps. Ce comportement est en complète rupture avec notre justice médiévale. En effet, quoi de plus antiscientifique que de confier à des jurés le soin de déterminer ‘en leur âme et conscience’ si le prévenu est coupable, de définir une sanction valable pour des décennies, en niant toute possibilité d’évolution de l’individu et en l’enfermant dans des conditions propres à le faire plutôt régresser.

Imaginez une planète qui n’a pas connu les trois religions du livre et leur cortège de culpabilité, qui les a remplacées par une religion de la Nature, d’ailleurs en voie de disparition, qui a développé pendant des millénaires, une culture matérialiste, une planète qui n’a pas connu d’empire romain et qui n’a donc pas sacralisé le pouvoir central. Comment traiterait-elle ses délinquants. Eh bien il suffit d’aller voir, car cette planète existe. C’est la quatrième de Dzêta-1 du Réticule. Sur Dzêta-1-4 il n’y a pas de distinction entre criminel et aliéné, entre voleur et psychopathe. La sanction existe, puisqu’il faut amener le responsable à une plus grande prise de conscience, mais elle est partie intégrante du traitement et elle n’entraine pas toujours une privation de liberté. Sur Dzêta-1-4 on voit des auteurs de crimes passionnels libres au bout d’un an ou deux et des escrocs suivis presqu’une vie entière. Mais la différence réside surtout dans la prévention qui résulte de cette démarche scientifique. Elle a profondément influencé l’évolution de la société qui s’est recentrée sur une recherche de relations épanouissantes entre les individus. Le travail et la consommation sont devenus des moyens secondaires au service du bonheur et non plus des buts. Mais ceci est une autre histoire. Peut-être vous la conterai-je un jour !