La démondialisation (suite et pas fin)

 

Le débat bat son plein mais il passe pratiquement inaperçu dans les médias. Soulignons donc quelques publications.

Votez pour la démondialisation ! Arnaud Montebourg, Flammarion, 2 € (voir ma note du 15/06/11).

La démondialisation, Jacques Sapir, Seuil, 260 pages, 19,50 €. Article de Philippe Arnaud, Le Monde, 21/06/11, Economie p 2.

C’est moins sur la critique que sur les propositions que l’on attend Jacques Sapir. Il y en a trois dans son livre, qui méritent qu’on s’y attarde. Il faut premièrement, affirme-t-il, lutter contre le dumping social et écologique. Deuxièmement, l’Europe doit fonctionner comme une zone financière, sinon autarcique, du moins indépendante. Troisièmement, il est nécessaire que l’union européenne rompe avec le dogme de la « concurrence libre et non faussée », qui aboutit à la destruction non seulement des services publics mais aussi des emplois industriels.

On ne peut qu’approuver, mais Ph. Arnaud ne parle pas de l’euro. Pour une meilleure maitrise de l’économie, J. Sapir veut sortir de la monnaie unique, provoquant la réaction des altermondialistes (voir ce terme…dans un avenir proche). Les raisons de J. Sapir sont bonnes, mais quelles que soient les mesures prise pour diminuer la spéculation, pourra-t-il l’empêcher ? Ne vaudrait-il pas mieux œuvrer vers une monnaie mondiale mettant fin à toute spéculation ? Mendes-France l’avait proposé, en la basant sur le prix des matières premières. Cela mérite réflexion ! D’autant plus que cela suppose des économies évoluant parallèlement… et nous ramène à l’article de Ph. Arnaud.

(…) signalons la sortie d’Un autre monde. Protectionnisme contre prédation. (Lethielleux, 166 pages, 14,90 €). Son auteur, Alain Chauvet, consultant et professeur à l’Ecole Centrale de Paris et à l’Essec, y défend l’idée d’un nouveau Yalta : le découpage du monde en dix grandes civilisations totalement protectionnistes

Enfin un vent de réflexion complètement libérée de la pensée unique du néolibéralisme !

Récapitulatif du dictionnaire sur

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/

Moutons blancs, moutons noirs

Originellement le mouton est noir, les moutons blancs ont été fabriqués par le génie humain à partir des moutons noirs seuls existant dans la nature.

Il y a une grande différence entre les moutons noirs et les moutons blancs.

Les moutons blancs sont fabriqués, ils sont tous semblables, ils sont télécommandés, subissent de plein fouet le bruit assourdissant de la publicité souvent mensongère, vont aux supermarchés simplement parce qu’ils sont les plus gros, acceptent tout ce qui se dit à la radio et à la télévision, se soumettent aux marques, consomment les produits dont on parle le plus, votent sans réfléchir pour les noms connus, se précipitent tous ensemble et parce qu’ensemble, dans l’abîme.

Mais y a-t-il encore des moutons blancs, les moutons de Panurge ?

Les moutons noirs sont autonomes, personnels, tous différents. Ils sont horripilés par les messages publicitaires, se ravitaillent chez les petits commerçants parce qu’ils les connaissent, eux et les produits qu’ils vendent. Ils choisissent leurs émissions de radio et de télévision, refusent le message des marques et recherchent une qualité expérimentée. Ils débattent, discutent entre eux, réfléchissent. Ils votent d’après leurs convictions et après s’être beaucoup informés.

Les moutons noirs étaient ce samedi à Mont-près-Chambord. Ils ont débattu, discuté et remis le monde actuel en cause. Ils sont tous différents (trente associations).

Il y a eu des déclamations de comédiens, des chants, de la musique, des jeux et même des aliments produits localement par les fermiers et les artisans de chez nous. Et tout cela dans un joli désordre, riche et fructueux où chacun a pu exister pour lui-même.

 Fernand Comte, Attac 41.

Meurtres en Amazonie

 

La forêt amazonienne est en danger. Le Congrès brésilien vient d'assouplir des lois de protection de la forêt très strictes, et de courageux défenseurs de l'environnement sont assassinés pour avoir osé protester. A nous de faire de cet enjeu une lutte mondiale. Si nous appelons Dilma à opposer son veto au texte, nous pourrons sauver l'Amazonie.

L'Amazonie est en grand danger, la Chambre basse du Congrès brésilien ayant autorisé l'assouplissement du code forestier au Brésil. Si nous n'agissons pas maintenant, de vastes étendues du poumon vert de notre planète pourraient subir une déforestation massive et dévastatrice.

La manœuvre a provoqué la colère générale et des mouvements de protestation dans tout le pays, et ces dernières semaines plusieurs éminents défenseurs de l'environnement ont été sauvagement assassinés. Des voyous armés embauchés par des exploitants forestiers illégaux sont suspectés d'être à l'origine de ces crimes. Le moment est critique -- ils essaient de faire taire tout détracteur au moment où la loi est débattue au Sénat. Mais la Présidente Dilma peut opposer son veto, si nous parvenons à la persuader de ne pas céder à la pression et d'agir en leader sur la scène internationale.

79% des Brésiliens soutiennent le veto que Dilma pourrait opposer aux modifications du code forestier, mais leurs voix sont remises en question par les puissants lobbys forestiers. C'est à présent à chacun d'entre nous de relever l'enjeu et faire de la protection de l'Amazonie une question mondiale. Ensemble, faisons résonner un gigantesque appel pour stopper les meurtres et la déforestation illégale afin de sauver l'Amazonie. Signez la pétition ci-dessous, nous la remettrons à Dilma lorsque nous serons 500 000 signataires:

http://www.avaaz.org/fr/save_the_amazon_fr/?vl

(…)
L'équipe d'Avaaz

Récapitulatif du journal sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/