18/07/2011
La faim en Somalie et la mondialisation
J’avais envie de faire une pause dans mon journal, d’arrêter de parler d’une actualité déprimante. Mais comment voulez-vous vous taire devant la détresse de cette foule ? Se taire, alors qu’on est indigné ? Indigné par l’ampleur du désastre, par l’indifférence des ’grands’ qui nous gouvernent, des journalistes qui devraient nous informer ! Le journal télévisé est presque monopolisé par les présidentielles, cette élection qui est une insulte à la démocratie, qui étouffe les programmes et les idées sous l’ego des candidats, des candidats qui pour la plupart, ne rêvent que d’être Calife à la place du Calife ! La catastrophe était prévisible, mais personne n’en parlait. On attend le pire. Maintenant que le drame est patent, on en parle : il y a de l’émotion, ça fait de l’audimat ! Tant que le rôle du journaliste sera de vendre de l’information ce sera toujours comme ça !
C’est là qu’on rêve d’une vraie mondialisation ! Basée sur la solidarité et non sur le profit ! Une alter mondialisation qui autoriserait une taxe du genre Tobin (sur les transactions financières), taxe qui serait prélevée par un fond international autonome, indépendant des états, géré démocratiquement au niveau local. Et ce n’est pas utopique. A l’époque où les transactions financières sont trente fois plus importantes que les transactions commerciales, une taxe dérisoire dégagerait des fonds énormes ! Qu’est-ce qu’on attend ?
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17/07/2011
Supprimer le défilé militaire du 14 juillet ?
Le matin du quatorze juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n’écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux.
Non monsieur Fillon lui n’aime pas
Que l’on ne suiv’ ses propres pas.
Excuse-moi Georges de ce sacrilège, cela m’a échappé !
Oui, figurez vous qu’hier midi je participais à un déjeuner politique. Devinez de quoi nous avons parlé ! De la fermeture des classes ? De la faim en Somalie ? Non, vous avez tout faux ! Du défilé du 14 juillet !
- Le 14 juillet, c’est la révolution, ce n’est pas la fête de l’armée. Si on veut un défilé militaire, ce serait plutôt le 11 novembre !
- Le défilé, tout le monde le regarde. C’est un beau spectacle.
- Une corrida aussi c’est un beau spectacle !
- On n’a p’us le droit de fumer. Il faut manger bio, ne plus se servir de sa voiture. On ne va pas tout supprimer !
Et hier soir j’étais à un mariage. Oui, vous avez gagné ! On a parlé du 14 juillet ! « Dis Pierre tu devrais faire un blog sur le défilé ! » Ce que femme veux, Dieu le veut. Ce qu’un ami veut, l’homme le veut ! Alors je suis allé sur Wikipédia. Écoute bien Eva, puisque cela manque à ta culture !
En 1880, la fête de la Fédération devient fête nationale par adoption du Sénat (…) ; un décret (…) y associe par ailleurs une manifestation militaire. Politiquement, il s'agit de montrer le redressement militaire de la France après la défaite de 1870 et d'entretenir dans l'opinion publique l'esprit de mobilisation pour recouvrer, grâce à l'armée, les provinces perdues (Alsace et une partie de la Lorraine). (…). Après la Première Guerre mondiale, le défilé a lieu sur les Champs-Élysées ; en 1919, les maréchaux vainqueurs — Joffre, Foch et Pétain — défilent ainsi à cheval sur les Champs pour le « Défilé de la Victoire ».
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Les gants blancs, les pantalons rouges, les femmes qui se pâment devant le pas lent et viril de la Légion, les hommes qui s’excitent devant le grondement et les canons – je n’ai pas besoin de dire virils – des chars… Si les trois quarts des français veulent garder leur défilé militaire, qu’ils le garde. Lénine, qui a dit pas mal de conneries et fait pas mal de crimes, disait qu’il ne faut pas avoir plus d’un pas d’avance sur le peuple. Après tout ce n’est pas bien grave ! Qu’ils le garde, mais qu’ils soient bien conscients que cette culture, à laquelle Fillon tient tant, est basée sur un sentiment belliqueux qu’il faudra bien maitriser si l’on veut créer une société fraternelle et solidaire. Et alors, les français se tourneront spontanément vers d’autres spectacles. C’est pas demain la veille !
Pierre Otchick.
P.S. Avant d'écrire mon blog, j'aurais du aller sur Mediapart. Leur article est excellent. Ne le ratez pas.
http://www.mediapart.fr/journal/france/170711/en-defense-deva-jo...
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16/07/2011
Peut-on humaniser le capitalisme ?
Dans son commentaire du 08/07/11 (Excellent ! Relisez-le) Plonk nous invite à lire un article du monde du 08.07.2011 :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/04/quand-un-p... (attention accès libre assez limité, après il faut être abonné).
Vineet Nayar, PDG de la firme indienne de services informatiques HCL Technologies, s'est (…) [distingué] pour la satisfaction de ses employés, il aurait inventé une approche révolutionnaire du management.
Son slogan - "Les employés d'abord, les clients ensuite" - se démarque des doctrines du "client roi" et de "l'actionnaire juge suprême". C'est aussi le titre d'un livre dont il est l'auteur (éditions Diateino, 20 euros),
(…). Vineet Nayar part d'un constat connu. Dans une société de services high-tech, la création de valeur résulte de l'action et de l'inventivité des équipes qui travaillent au sein des entreprises clientes. (…).
D'abord, qu'il faut insuffler à ces équipes les plus grandes ambitions de réactivité, de qualité et d'innovation au service de leurs clients. Mais qu'en contrepartie, celles-ci ne doivent plus se sentir bridées par les états-majors, les indicateurs insignifiants et les stratégies technocratiques des services fonctionnels de l'entreprise.
(…). Ils visent à renforcer la transparence de la hiérarchie et la confiance des équipes de terrain.
Celles-ci ont reçu un accès intégral aux données financières de leurs activités. (…). Ces données sont généralement confidentielles et leur révélation n'est pas sans risques pour certains responsables.
(…) au final, les managers d'HCL ont développé une vision de l'autorité analogue à celle des familles contemporaines où "les parents rendent aussi des comptes à leurs enfants".
On y retrouve l'idée que le rôle du management n'est pas d'asservir l'action collective à des indicateurs de contrôle, mais de dynamiser celle-ci en soutenant la coopération, l'engagement et la compétence des personnels.
L'expérience d'HCL (…) confirme que les outils contemporains offrent une nouvelle chance aux approches antipyramidales du management, qui s'affranchissent des doctrines autocratiques et financières de l'entreprise. (…)
le message de Vineet Nayar apporte un souffle d'air frais.
Alors que le capitalisme français (le plus bête du monde ?) pousse les travailleurs au suicide (un par jour) un patron s’est mis à réfléchir. Il a redécouvert que l’autogestion permet, non seulement l’épanouissement des individus, mais aussi une meilleure rentabilité ! Mais est-ce possible tant que le pouvoir est aux actionnaires ?
Pierre Otchick.
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