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03/08/2011

Les capitalistes sont-ils devenus fous ?

Les jours passent et se ressemblent : les capitalistes continuent de scier la branche sur laquelle ils sont assis. D’un côté ils pleurent après une croissance qu’ils jugent insuffisante et dont leur système a absolument besoin, sans se préoccuper des dégâts sur l’environnement, de l’autre côté ils imposent des plans d’austérité qui tuent cette croissance, sous prétexte de calmer les marchés, c’est-à-dire satisfaire les spéculateurs ! Dernier exemple, les États-Unis : les ultras conservateurs, par égoïsme et au nom d’une idéologie figée, refusent toute augmentation d’impôt et exigent une diminution du budget fédéral. Conséquence à coup sur : baisse de la croissance. Ils n’ont que 9,1% de chômeurs. Ils vont atteindre les 10 ! Alors qu’un prélèvement sur les plus-values non investies aurait un effet régulateur sur la spéculation (le quart de ces plus-values sert à spéculer).

Le monde me donne l’impression d’être un immense navire devenu fou : personne aux commandes, pleins gaz vers les récifs. Lundi, dans C dans l’air, un internaute a demandé  « Pourquoi avez-vous peur de parler de la fin du capitalisme ? ». Les brillants économistes présents ont répondu… à côté de la question. La preuve qu’ils ont peur !

Bon, je crois que je me répète. Je m’arrête là !

Bonne soirée quand même !

Pierre Otchick

 

02/08/2011

L’humanité peut-elle devenir solidaire ?

 

On peut en douter quand on prend les nouvelles du jour :

 - Sarkozy supprime les crédits qui permettaient de payer des chambres d’hôtel – sordides - en logement d’urgence

 - Obama cède devant les ultras conservateurs : pas de nouveaux impôts pour les riches, mais réduction de l’aide sociale et de la prise en charge des frais de santé

 - 139 manifestants syriens pacifiques assassinés le même jour…

Décidément, Sarkozy, les républicains étasuniens et Bachar al-Assad manquent pour le moins d’empathie vis-à-vis de leurs concitoyens. Que peut-on faire ? C’est la question que se pose Jeremy Rifkin dans son dernier livre

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/310711/jere...

(…) dans Une nouvelle conscience pour un monde en crise (656 pages édition Les Liens qui libèrent), l'Américain [Jeremy Rifkin] (…) propose une relecture de l'histoire de l'humanité tout entière, en y intégrant l'évolution des sentiments et des émotions. L'homme ne serait ni bon, ni mauvais par essence, mais «empathique». L'«élan empathique», cette capacité à comprendre les émotions d'autrui, serait ainsi la «force motrice» de notre Histoire. (…).

En fin d'ouvrage, le penseur américain plaide pour l'émergence d'un «capitalisme distribué», où la «sensibilité empathique» peut se déployer pleinement, où «la coopération l'emporte sur la compétition, où les droits d'accès ont autant d'importance que les droits de propriété et la qualité de la vie autant de poids que le désir d'enrichissement personnel». (…).

Nous vivons donc à la fois des moments très angoissants, mais marqués par de grandes opportunités.(…). Il nous faut donc organiser un débat, à l'échelle mondiale, pour repenser la place de l'Homme sur la planète. Si l'on n'en passe pas par là, la peur reprendra le dessus. Les révolutions que les jeunes générations, ici et là, tentent d'enclencher, risquent de s'effondrer. La France est en position idéale pour enclencher ce débat.(…)

D'un autre côté, la France reste un pays très centralisé, du système éducatif à l'organisation des entreprises. A chaque fois, c'est vertical (top-down). Alors que l'enjeu de la révolution à venir consiste à inventer un monde en réseaux, avec des techniques de redistribution et de circulation nouvelles. Mais je continue à penser que c'est depuis la France que l'on peut poser les bonnes questions.

 

Jeremy Rifkin est peut-être optimiste quand il espère humaniser le capitalisme, mais ça ne coûte rien d’essayer. Est-ce une étape nécessaire ? Lançons le débat… sur la Toile, pour commencer.

Pierre Otchick

30/07/2011

Libéralisme II

 

 

Revenons sur l’adage « Libéralisme égale capitalisme ». Je laisse Noam Chomsky répondre à ma place. Pour lui, le libéralisme n’existe pas. Nous sommes dans une économie dirigiste avec des états au service du capital. Beaucoup disent « On libéralise les profits et on socialise les pertes ». C’est vrai ! Un exemple récent : la dette grecque.

[Cela] revient à un transfert du risque du secteur privé vers le public. Car c'est l'Europe qui se porte garante en dernier ressort.

http://www.mediapart.fr/journal/economie/220711/crise-de-...

Vous remarquez en passant qu’en prenant cette décision l’Europe avoue qu’il n’y avait pas de solution dans le cadre d’un libéralisme sauvage. Je ne suis pas contre cette garantie, mais à condition qu’elle s’appuie sur un fonds financé par les hyper profits du capital, et pas par le contribuable.

Autre exemple de dirigisme, récent lui aussi : la loi Nome (Nouvelle Organisation du Marché de l’Énergie) qui oblige EDF à vendre le quart de sa production d’électricité à ses concurrents à un tarif préférentiel. Le manque à gagner ? C’est le consommateur qui paiera ! Tout cela au nom du traité de Lisbonne et du dogme sacro-saint de la libre concurrence. Et au nom de cette «liberté », on prend une mesure dirigiste ! Vous avez compris la logique ? C’est simple, le consommateur doit payer pour augmenter les profits ! CQFD !

 

Tout Mon Dictionnaire Anarchiste sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_5.F