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13/08/2011

Celle qui aimait les courants d’air (suite et fin)

Deux jolies filles mont demandé des nouvelles de ma coquine. Comme je n'ai jamais pu résister à une jolie fille... C'est d'ailleurs ce que ma pauvre mère - Dieu ait son âme - me reprochait : "Tu n'es pas un homme : tu ne sais pas résister...". J'ai essayé de lui expliquer que c'était justement parce que j'étais un homme... Peine perdue. Alors, ce que femme veut... Raison de plus quand il y en a deux.

Mais avant de retrouver ma coquine, soyons un peu sérieux. Merci à Crab pour ses commentaires à propos des violences urbaines (blog du 9/8). Il pose le vrai problème : comment rendre constructive une rage destructrice, comment passer de la révolte à la révolution ? J'attend vos suggestions !

Allons, place à la détente.

Début du texte sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_3.C

Celle qui aimait les courants d’air (suite et fin)

C’était une de mes répliques préférées  et ce grognement voulait tout dire : oui, peut-être, pas tout à fait…

-          Bon, eh ben, tant pis ! 

Elle lâcha la jupe qui reprit son vol : une cloche de toile qui ondulait au gré du  vent  cachant momentanément le côté pile, le côté face. Comme pour retrouver de l’équilibre, elle reposa son pied de l’autre côté tout en me regardant droit dans les yeux. Elle rougit puis détourna la tête. Avec une gentillesse incroyable, le vent avait une nette tendance à se stabiliser en position centrale.  «  In medio stat virtus » disait mon prof de latin. J’étais bien d’accord avec lui mais de quelle vertu s’agissait-il ? Nos braves moralistes n’auraient pas été d’accord ! Mais, s’il m’avait fallu écouter un moraliste ou adorer un dieu, je les aurais choisis païens. Pour moi c’était donc le comble de la vertu.

 

Je m’égare. J’étais en train de parler de cette cloche magique. Décidément on voit bien que je n’ai rien d’un écrivain. N’importe quel écrivaillon aurait décrit une tulipe agitée par la brise matinale, des étamines frissonnant en s’éveillant sous la caresse du soleil, un pistil décoré par le joyau que lui faisait une perle de rosée.  «  Une perte de rosée ?» me demandez-vous. Eh oui, le temps avait passé. Elle semblait m’avoir complètement oublié. J’avais réussi à hisser mes fesses sur un minuscule promontoire, les jambes tendues appuyées sur l’autre face de la cheminée. J’étais aux premières loges. Elle ondulait, bougeant à peine, cambrait le dos, ramenait son pied, refermait brusquement son écrin, écartait légèrement les cuisses, se tendant comme un arc, jetait à nouveau son pied à l’opposé et recommençait… pour mon plus grand plaisir. Et c’est là que je vis, pour la première fois, perler cette goutte de rosée. Je la vis grossir, tout doucement alors qu’elle paraissait statufiée. Et d’un seul coup le charme fut rompu. Elle se secoua, resserra les jambes, se hissa sur la pointe des pieds pour attraper une prise solide.  Un genou se leva. J’eus encore une vision magnifique pendant qu’elle positionnait soigneusement ses pieds et  escaladait, avec son agilité habituelle, les quelques mètres qui la séparaient du sommet de la cheminée.

 

Le sommet du rocher descendait en pente douce vers notre but ultime : un lac d’eau claire qui reflétait les rochers et les arbres. De l’autre côté, trois cascades venaient perturber ces reflets. Elle regarda, tout émerveillée, me prit doucement la main pendant que nous avancions dans un silence religieux. Elle me  jetait  de temps en temps un regard furtif… de temps en temps, mais plus souvent que d’habitude. Son regard était lui aussi, plus tendre que d’habitude et j’aurais juré que ses yeux étaient mouillés.

 

Ils n’étaient pas tout seuls : nos vêtements étaient  trempés ; nous nous étions trouvés  totalement à l’abri du vent et écrasés de soleil. La sueur ruisselait sur nos fronts. Nous n’avons pas mis longtemps à nous déchausser tellement nous avions envie d’eau fraîche. Je fus le premier surpris : elle n’était pas fraîche, elle était glacée !

-          Allez, on y va ?

Et après un moment d’hésitation :

-          Bon, je ne vais pas mouiller mon maillot de bain. Au point où s’en suis… 

Et elle retira jupe et tee-shirt avant que j’aie pu réaliser ce qui m’arrivait. J’aurais pu lui faire remarquer que sa petite culotte n’avait  pas mis longtemps à sécher et que le maillot en aurait fait autant…mais il ne faut jamais contrarier les jolies filles, surtout quand elles sont aussi gentilles ... et aussi belles !

 

-          Eh ben ? Qu’est-ce que t’attends ? Tu as peur de l’eau froide ?

C’est vrai que ce premier contact m’avait… refroidi, mais ce n’était pas la température de l’eau qui me clouait au sol, les bras ballants, complètement hébété. C’était ses seins menus, ses reins cambrés, son nombril qui creusait à peine son ventre plat et qui fixait mon regard. Je ne savais plus si ce dernier, ne voulant rien perdre, devait se diriger vers le haut, ou vers le bas. Je voulais me saouler. Comme un ivrogne assoiffé devant des vins prestigieux qu’il aurait aimé déguster tous ensembles, déguster et avaler d’un trait, tout à la fois.

 

Je trouvai le moyen de sauver la face :

-          Attention à la congestion.

A cette époque, on ne parlait pas d’hydrocution.

-      Mouille-toi bien avant d’entrer dans l’eau !

-          Mais oui Papa !

Elle creusa ses mains pour s’asperger le ventre, puis les seins, l’un après l’autre, les épaules… J’étais à nouveau transformé en statue de sel : la fraîcheur de ses mouvements, sa naïveté, l’eau qui ruisselait sar ses seins pointus, son petit triangle duveteux que je pouvais encore une fois admirer tout à loisir. Au début, l’eau avait perlé, maintenant elle plaquait sa fine toison, la rendant encore plus nue.

-          Eh ben ? Qu’est-ce que t’attends ?

Bis repetita. J’ai perçu comme une nuance d’impatience. Plus question de la faire attendre !

Je m’aspergeais à mon tour. J’avais le souffle coupé par l’eau froide mais cela ne m’empêchait pas de la fixer du regard sans perdre une fraction de seconde. Elle creusa ses mains une dernière fois pour s’asperger le visage puis plongea vers le fond. Je vis ses deux petites fesses s’arrondirent avant de disparaître. Pas pour longtemps d’ailleurs : l’eau était si claire que toute sa silhouette réapparut nageant entre deux eaux. Avez-vous remarqué à quel point les femmes sont belles quand elles nagent sous l’eau. Ce jour là je compris que rien ne mettait plus en valeur un corps nu que cette évolution en apesanteur : ses mouvements, naturellement gracieux, atteignaient la perfection. Ce n’était pas de la nage, c’était un ballet. Elle n’était plus dans l’eau, elle exécutait une danse aérienne. Elle revenait à la surface, respirait, replongeait tout en s’éloignant et nageant de plus en plus en profondeur. Je ne me lassai pas du spectacle mais me mis à grelotter. Je plongeai à nouveau avec l’intention de me régaler du spectacle de plus près, mais ce fut une silhouette floue et lointaine que j’aperçu. Je nageai vigoureusement pour la rejoindre, fini par me rapprocher d’elle au moment où elle faisait surface.

 

J’essayai de l’attraper par la taille. Elle se jeta en arrière en remontant ses pieds vers la surface et d’une brève détente me repoussa énergiquement. Remis de mon étonnement je plongeai et la vis nager vers le fond.  Il me fallu toute mon énergie pour la rattraper et lui saisir un pied. Pendant qu’elle se débattait je pus admirer le fuselé de ses cuisses et surtout leur jonction. Mon plaisir fut court : il fallait bien respirer. Elle cessa de se débattre et s’orienta vers la surface. Je ne lâchais pas ma prise, tout en veillant à ne pas la retenir. J’appris à accompagner ses mouvements et pu admirer à loisir ce qu’ils me révélaient. Avez-vous déjà vu une femme nue nager le crawl ? Il n’y a pas de meilleur moyen de mettre ses cuisses et ses fesses en valeur ! Mais vous n’avez surement pas nagé sous l’eau derrière une jolie fille nue nageant la brasse ! Avouez que je suis un bénit des dieux, parce que c’est divin ! Ses cuisses se refermaient et s’ouvraient sur mon spectacle préféré : un minou en long et en large, une chatte exhibée, bref un con, là, sous mes yeux, à un mètre !

Elle respira une grande goulée et replongea aussitôt. C’était une déclaration de guerre. Le combat se poursuivit jusqu’à épuisement. El n’y eut pas de corps à corps : la garce se démenait comme une forcenée et repoussa tontes mes attaques. Et, quand,  vaincu, j’essayais de reprendre mon souffle, elle fit une coulée vers moi et se blottit dans mes bras. Le corps à corps eut lieu, sans réserve, mais au moment où elle l’avait décidé ! Elle ne n’épargna rien : ses seins, son ventre, ses cuisses, tout était à moi. J’avais atteint mon but mais sa peau était froide et je n’avais plus qu’une idée entête : la sécher, me sécher et nous enrouler tout nus dans une grande serviette. C’est ce que nous firmes et, vous n’allez pas me croire, mais je fus d’une sagesse monastique. J’étais tellement heureux que, malgré la violence de mon désir, je ne voulais rien faire qui puisse rompre le charme.

Le soleil se couche vite en montagne, c’est lui qui nous rappela à l’ordre : il était largement l’heure de faire demi-tour. Le retour se fit… sans débander, Elle avait remis sa jupe sur son cul nu et le hasard de l’escalade, du vent ou tout simplement ses mouvements coquins et probablement calculés, ranimaient la flamme à chaque coin de peau aperçu, à chaque centimètre carré de duvet entrevu.

 

Inutile de vous décrire dans quel état je suis arrivé à la maison. J’avais faim mais le repas traînait en longueur. Papa parlait de sa journée de travail. Il n’était jamais ennuyeux : il savait raconter, se mettre à notre portée, trouver le détail qui nous intéresserait. De plus, il était toujours le héros. Dans les conflits il sortait toujours vainqueur, c’est lui qui résolvait tous les problèmes. Bref, j’étais très fier de lui et je pouvais passer toute une soirée à l’écouter. Mais pas ce jour là, je ne tenais pas en place. J’avais hâte de quitter la table, d’être seul avec mes pensées, de trouver quelque chose à faire pour me calmer. Je n’ai rien trouvé. De guère lasse j’ai rangé mes livres. J’en ai bien déplacé une centaine, au moins, avant de choisir celui qui pourrait éventuellement me distraire ; j’ai rangé mes affaires de classe avec beaucoup d’application, ce qui ne m’a pas empêché le lendemain de ne plus rien trouver. Et je me suis couché comme les poules. Au bout d’une dizaine de minutes j’ai abandonné mon livre : arrivé en bas de chaque page je ne me souvenais plus de ce que j’avais lu. J’ai éteint la lumière, je me suis tourné et retourné sans trouver ma position. Les mêmes images s’imposaient à mon esprit : un triangle noir entr’aperçu puis caché et à nouveau entrevu. Le même désir me tenaillait, s’érigeait en maître – si l’on peut dire – et une sourde douleur envahit mon entrejambe, l’aine gauche puis la droite. Mais j’étais jeune et les enfants, même les grands, ont une extraordinaire faculté de récupération. La fatigue de la longue marche l’emporta et je finis par m’endormir tout en pensant au prochain jeudi.

 

Le jeudi était enfin arrivé et nous étions partis. Cette promenade n’était pas comme les autres, ni même comme la précédente. Arrivé ou bord du ruisseau, elle s’appuya sur un rocher et de sa main libre releva sa jupe, attrapa l’élastique de sa culotte et, comme par miracle, celle-ci défendit le long de les jambes. Le geste ne m’étonna pas : c’est ce que j’attendais. Nous avancions sans fatigue, comme porté par le désir d’arriver à notre coin secret… et par le désir tout court. Il n’y avait pas de vent mais sa jupe se soulevait à chaque pas et dévoilait ses trésors, et je ne savais pas s’il fallait marcher derrière pour admirer son… adorable fessier ou devant pour apercevoir sa toison. Elle me jetait continuellement un regard en coin, me narguant, me provoquant, je ne sais plus, et elle courait plus qu’elle ne marchait. Moi je volais, je nageais dans le bonheur. Arrivés sur notre lit de mousse, elle s’allongea, retroussa complètement sa jupe et me tendit les mains. J’étais à peine allongé que d’un seul geste elle ouvrit mon pantalon. J’étais enfin libre, à l’air libre. Elle s’allongea complètement écarta les jambes, saisit mon sexe à deux mains et m’attira vers elle. La douceur et la fraîcheur de ses mains, la vision de ses lèvres ourlées d’un fin duvet, l’idée que j’allais enfin pénétrer cette chaleur et cette moiteur, tout cela me submergea d’une vague de plaisir tellement intense que j’explosais dans un fabuleux orgasme avant même d’avoir atteint mon but. Le plaisir était intense, j’avais l’impression d’expulser des quantités fabuleuses de liqueur, que ses mains allaient entre être. noyées, que cela ne s’arrêterait pas. Je  finis par me calmer et me laissai complètement aller.  Je m’allongeai sur elle, posai ma tête sur son épaule, l‘enlaçai tendrement et tombai aussitôt dans un profond sommeil. Quelques minutes plus tard, c’est une sensation de fraîcheur sur le ventre qui me réveilla : mon pyjama était trempé et c’est vrai que j’avais répandu de quoi rendre heureuse la plus exigeante des jolies filles, mais il n’y avait pas de petite main ni autre coin coquin pour récolter ce butin : j’étais tout seul dans mon lit. Ma toilette faite je ne suis pas arrivé à me rendormir : j’étais partagé entre le plaisir de me remémorer ce rêve merveilleux …et la déception que ce  ne soit qu’un rêve.

 

 

 

12/08/2011

Le plaisir solitaire interdit aux femmes ?

Interdit ? Pas tout à fait, mais écoutez. Après des décennies de tabous, d’interdictions, de répression, le vent avait tourné ! La pilule, les maladies vénériennes en pleine régression, on pouvait faire l’amour en toue liberté, sans préservatif.  « Aime et fais ce que voudras » disait Rabelais. C’était enfin possible ! Quelle belle époque ! Ça n’a pas duré. Dieu nous a puni de notre lubricité et nous a envoyé le sida ! Mais c’est pas tout, pour nous punir de polluer la nature avec nos plastiques, il nous a envoyé le bisphénol A et les phtalates. Pour dire vrai, nos chimistes y sont pour quelque chose, mais le résultat est là : amies libertines et libertaires, vos godemichets, c’est comme le pinard, il faut en user avec modération. Ces produits sont susceptibles de s’attaquer au foie, aux reins, et surtout ils provoquent des troubles hormonaux, diminuent la fertilité, j’en passe et des meilleurs… On parle de plus en plus de leur rôle sur l’avancement de l’âge de la puberté. Ils sont enfin interdits dans les biberons, mais il n’y a pas que les bébés qui sont fragiles, le vagin est une muqueuse sensible – c’est ce qui fait notre bonheur – mais fragile et perméable. Alors, à moins de vous polir un beau morceau de bois, modération !

Mais, entre nous, l’homme n’a pas besoin de sextoy et la veuve poignet ne contient pas de bisphénol ni de phtalates. C’est vraiment trop injuste !

Pierre Otchick

11/08/2011

À quoi sert la TV ?

Bonne question, hein ? Eh bien, figurez-vous, qu’encore une fois je vais en dire du bien de la TV… ou presque ! Vous aller juger par vous-même : voici le discours final de « Good night and good bye » diffusé cette nuit.


Notre histoire sera telle que nous la faisons. Si nous continuons ainsi l’histoire se vengera et le châtiment sera à la hauteur du mal que nous avons fait.

Pendant un instant portons aux nues tout ce qui concerne les idées et l’information, Faisons un rêve et imaginons que certains dimanches soir, à l’heure où normalement M. X1 sévit, nous avons une émission sur l’état de l’éducation en Amérique, et une semaine plus tard, à l’heure où sévit M. Y1 nous avons un reportage sar la politique américaine au Moyen Orient. Croyez-vous que cela serait préjudiciable à l’image de nos respectables sponsors ? Croyez-vous que nos chers actionnaires pourraient sombrer dans une forte colère ? Arriverait-il malheur à plusieurs millions de téléspectateurs qui  auraient été éclairés quelque peu sur des sujets qui pourraient déterminer l’avenir de notre pays (…). À ceux qui disent que les américains ne regarderont pas car ils sont trop complaisants, indifférents et individualistes, à ceux-là je répondrai - et c’est le journaliste qui parle – je dirai qu’il existe de nombreuses preuves du contraire. Et (…) s’ils disent vrai, c’est que la télévision ne sert qu’à divertir, distraire, amuser, isoler les gens. Alors notre but est loin d’être atteint et nous devons reconnaître que la bataille est perdue. Cet instrument peut enseigner, il peut nous éclairer et être source d’inspiration, Mais il n’a le pouvoir de faire tout cela que si nous sommes déterminés à nous en servir dans cette finalité. Autrement,  il ne s’agit que de câbles et de lumière dans une boite.

 

George Clooney et Grant Heslov ont prêté ces propos à Ed Murrow, le journaliste qui a fait tomber McCarthy. Je pense que c’est assez fidèle à son idéal. Aujourd’hui, nous aurions bien besoin de tels hommes. Mais, les laisserait-on parler ? Merci quand même à France 2 d’avoir eu le courage de programmer ce film… à minuit moins dix.

 

1. Je n’ai pas recopié les noms des animateurs de variétés, qui sont pour moi des inconnus.