Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/07/2012

Violée, 18 ans, condamnée à mort ?


Depuis qu’elle a été enlevée, violée et torturée par la police afghane, Lal Bibi, 18 ans, se bat contre l'impunité de la police et la coutume qui voudrait qu'elle se suicide. Les procureurs échouent à juger ses violeurs, mais une mobilisation mondiale peut convaincre les pays donateurs, qui sont sur
​​le point de remettre des milliards à l'Afghanistan, d’user de leur influence pour exiger des changements réels pour Lal Bibi et toutes les femmes afghanes. Signez la pétition:

À 18 ans, Lal Bibi a été kidnappée, violée, torturée et enchaînée à un mur pendant 5 jours par un gang de puissants officiers de police afghans. Courageuse, elle fait ce que l’on demande aux Afghanes de ne pas faire: elle se défend. Ensemble, nous pouvons aider Lal Bibi et toutes les femmes afghanes à faire triompher la justice.
Selon des règles culturelles ancestrales, parce qu’elle a été violée, Lal Bibi est "déshonorée" et devrait se tuer – or elle déclare publiquement qu’elle s’y soumettra, sauf si ses violeurs sont traduits en justice. Le système judiciaire afghan échouant systématiquement à poursuivre les violeurs, les principaux suspects de l’affaire Lal Bibi n’ont pas été poursuivis, et les juges espèrent que l’attention de la communauté internationale va retomber. Chaque jour qui passe sans arrestation rapproche Lal Bibi du suicide -- mais il y a de l'espoir.

Ce week-end, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et d'autres pays riches devraient promettre 4 milliards de dollars à l'Afghanistan -- l’argent-même qui va payer le salaire des forces de police responsables du viol de Lal Bibi. Seul un tollé international peut confondre les pays donateurs et les pousser à agir, en conditionnant leur aide à une véritable action pour lutter contre les viols et protéger les femmes. Nous n’avons plus beaucoup de temps -- cliquez ci-dessous pour le changement qui peut sauver la vie de Lal Bibi, et notre pétition sera remise directement à la conférence des pays donateurs à Tokyo:
https://secure.avaaz.org/fr/justice_pour_lal_bibi_fr/?bnE...

Une coutume locale encore vivace dans certaines régions d’Afghanistan veut que les femmes humiliées par un viol se tuent pour restaurer l'honneur de leur famille et des générations futures. Fait rare, Lal Bibi et sa famille cherchent courageusement à sauver sa vie en essayant d’obtenir coûte que coûte la poursuite des tortionnaires, pour faire changer la honte de camp aux yeux de la société.

Nous avons réussi à empêcher la lapidation de Sakineh Ashtiani en Iran…

Alors… signons.

Pierre Otchick, votre E.T. toujours aussi indigné.

08/07/2012

Guerre à la guerre contre la drogue

Prohibition VI

Mon entourage a violemment critiqué ma position en faveur d’une régulation légale des drogues, qui rejoint pourtant  la  Commission Internationale sur la Politique des Drogues[1]. Et de me rappeler les ravages de la drogue. Je suis bien d’accord, mais il faut choisir le remède et ne pas en prendre un qui est pire que le mal. C’est ce qui se passe au Mexique et cela ne fait qu’empirer.

Je ne parlerai pas des morts provoqués par cette guerre, car c’en est une[2] - qui va jusqu’à l’attaque à l’arme lourde et à la fuite de convois de l’armée - mais uniquement des dégâts collatéraux provoqués par toute guerre : corruption, assassinats, représailles… Le pire est la perte de tout sens moral de la police et de l’armée qui sont les premières à torturer et à assassiner[3]. A côté de ça, le Chicago d’Al Capone, c’était le paradis !

Les mexicains ont donc trouvé le remède : le retour au pouvoir du PRI, ce parti qui en avait été évincé pour corruption. Mais oui, de son temps ce n’était pas la guerre ! Même les cartels de la drogue ne se faisaient pas  la guerre entre eux puisque les cadres du gouvernement traitaient directement avec eux pour la répartition des marchés. Alors, quel est le pire ?

Pierre Otchick votre E.T. qui ne comprend toujours pas la logique des terriens.
 

 

 

07/07/2012

J’ai trouvé une terrienne intelligente

Oui et elle s’appelle Angélique et le Roi, oh pardon, Angélique del  Rey, ça ne s’invente pas. Son complice, c’est Miguel Bennasayag et leur bouquin c’est tout simplement Eloge du conflit. Si vous avez la flemme de cliquer, je le fais pour vous :

En refoulant les conflits, nos contemporains se laissent envahir par l’idéal de la transparence : toute opacité dans leurs relations devrait être éradiquée, car elle impliquerait l’altérité et, donc, l’ennemi potentiel. Analysant les différentes dimensions du conflit – entre nations, dans la société ou au sein même de l’individu –, les auteurs mettent à jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la « tolérance zéro » que celles de la « paix universelle » : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c’est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu’à la violence généralisée, et l’enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l’assomption du conflit, « père de toutes choses » selon Héraclite.

C’est drôle, je croyais que l’Assomption, c’était quand la Vierge était montée au ciel. Comme on peut se tromper. Trêve de plaisanterie, ça ne vous rappelle rien ? Je vous avais dit que la société dzêtaenne était basée sur une confrontation permanente. Voilà que des terriens trouvent que ce ne serait pas si mal. Ils n’ont qu’un siècle de retard !

Pierre Otchick votre E.T. qui désespère un peu moins des terriens.