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31/08/2012

La terre est trop petite. Malthus, au secours ! III

J’avais aussi appelé René Dumont au secours et Manso, mon contradicteur, en a fait autant. Il y a donc au moins un point sur lequel nous sommes d’accord. Pour le reste, je demande l’arbitrage de ce même René Dumont. C’est facile, il suffit de prendre la citation proposée par Manso. Quelques extraits.

-          on a doublé en 43 ans la consommation de viande en France

Alors que la population n’a pas doublé. Il y a donc deux causes : la démographie et la surconsommation

-           les femmes des pays sous-développés n'ont pas assez de protéines pour nourrir leurs bébés et elles provoquent une dégénérescence du cerveau

-           nous voulons que les méthodes de contraception soient divulguées partout et pour tous, […]

Nous sommes bien d’accord. Je répète donc :La régulation des naissances se fait spontanément dès que les femmes arrivent à un certain niveau d’éducation.

-          je demande la suppression des encouragements après le 2ème enfant

Toujours d’accord, cela revient à stabiliser la population et non à la diminuer.

-          il n'y a pas de justice sociale

-          il faut réduire la différence entre les riches et les pauvres, réduire l'échelle des salaires

Il n’y a pas besoin d’être utopiste pour militer dans ce sens, tout en militant pour une démographie contrôlée (et non malthusienne).

-           il faut réduire la consommation du tiers le plus riche de la population.

Et c’est là le point important. Quand je parlais du manque de longévité de nos imprimantes et de nos téléviseurs, je faisais allusion au pillage de la planète et à la pollution. Il est dommage que Manso ne l’ait pas compris. Quant à l’eau, je me contenterai de demander combien de litres en faut-il pour fabriquer un litre de coca-cola. L’épuisement des nappes phréatiques par les usines coca-cola dans le tiers monde est-il du à la surpopulation ?

Pierre Otchick, votre E.T. qui trouve que ce débat commence à être intéressant.

30/08/2012

Hugo Chavez et Dame Nature

Depuis le temps que j’entends parler de Tchavez – les français oublient souvent la prononciation du ch espagnol – que j’entends dire du mal de lui, j’avais envie de me faire une opinion. Quand LCP a programmé son émission, j’ai sauté sur  l’occasion. Et j’ai déchanté. Pas plus tard qu’hier je soulignais l’incapacité des terriens à dialoguer. Là j’ai été servi ! Même le présentateur coupait la parole du conseiller à l’Ambassade Vénézuélienne pour comparer le Venezuela à la Corée du Nord. Ce n’est pas cela qui pouvait rechausser le débat ! Comment Chavez a-t-il pu déchainer autant de passion contre lui ? À tel point qu’il a fallu attendre une demi-heure pour que le pauvre conseillé puisse enfin en placer une.

Dans ce brouhaha, j’ai réussi à capter quelques chiffres. L’inflation ? 1000 % par an avant Chavez, 28% en 2011. La pauvreté ? 48 % en 2002, 28% en 2010. La croissance ? Négative hier, 3 % aujourd’hui. La santé ? Chaque quartier a maintenant son médecin. La démocratie ? Avant un gouverneur disposait des fonds à sa guise, aujourd’hui un conseil communal élit un conseiller pour chaque problème à résoudre. Pas d’homme orchestre ! Et je n’ai pas parlé de l’enseignement supérieur ouvert à tous…

Le revers de la médaille ? Chavez qui, pendant les campagnes électorales, parle 4 heures par jour sur toutes les chaines de TV. La corruption endémique. L’insécurité, 19500 morts par an, malgré la création d’une police nationale. Avant, les polices étaient municipales. On imagine ce qui se passait dans les communes pauvres !

Alors, Chavez ou pas Chavez ? La question n’est pas là ! Pourquoi les terriens ont-ils besoin d’un sauveur ? Si l’on compte sur un seul homme pour transformer un pays, il est normal d’être déçu ! Je préfère compter sur Dame Nature qui utilise Chavez tel qu’il est et qui travaille à travers tout un peuple pour améliorer les choses petit à petit. Mais pour ça, il faut un peuple cultivé et des cadres compétents. Bravo donc aux missions d’alphabétisation et, en attendant une nouvelle génération de cadres vénézuéliens, merci aux cadres cubains. A ce propos, je terminerai par une note amusante. Les détracteurs de Chavez ont affirmé que l’appareil d’état était tellement déliquescent que rien ne fonctionnerait s’il n’y avait pas ces cadres cubains. Tient je croyais que le bilan de la révolution cubaine était totalement négatif. Comme on peut se tromper !

Pierre Otchick votre E.T. préféré qui pense que les latino-américains peuvent  donner des leçons à l'Europe.

28/08/2012

La terre est trop petite. Malthus, au secours ! II

Je ne suis pas fâché d’avoir lancé ce cri d’alarme. D’abord, jai en deux commentaires, ce qui ne m’arrive pas souvent. Merci donc à Manso et à Didier ! Les commentaires ont confirmé mes thèses. Non pas dans ma critique de Malthus, mais concernant la quasi impossibilité du dialogue chez les terriens. Je n’ai pas arrêté de dire que ces derniers avaient un comportement dogmatique, religieux et non scientifique. Ce n’est pas de leur faute, c’est la culture dominante. Ils n’ont pas la chance des habitants de Dzêta-1-4 du Réticule qui sont, dès leur plus jeune âge formés à la confrontation.

Résultat ? J’invoque le « rôle de l’économie ultralibérale dans cette course à la consommation et au pillage de la planète. » et Manso me répond en me parlant des affamés, de l’eau douce, du pétrole et de la biodiversité, Sur ces points je suis évidemment d’accord avec lui : la situation est catastrophique. Mais c’est ce qu’on appelle un dialogue de sourds ! Ces problèmes ne sont pas dus à la surpopulation de la planète. Un milliard d’affamés ? Combien de centaines de millions d'obèses aux U.S.A., en Europe ? Et la spéculation sur le riz qui a provoqué des émeutes de la faim ? La cause est une absence de répartition que notre économie dite libérale interdit.

L’eau douce ? Même en France, on épuise nos nappes phréatiques en cultivant du maïs pour nourrir nos vaches. Ce qui donne une viande de mauvaise qualité. Que de maladies provoquées par l’excès de consommation de cette viande qui, de plus, nécessite une surface cultivable qui « empiète sur les territoires de la faune sauvage ». Les matières premières, l’énergie ? Que dire de nos imprimantes programmées pour simuler une panne au bout de tant de milliers d’impressions, de nos téléviseurs qui vivent de moins en moins vieux…

La réponse de Didier pose une vraie question : combien la Terre peut-elle supporter d’êtres pesant 70 kg ou plus ? Si en plus, c'est un mammifère pollueur et dévoreur comme l’est le terrien, la réponse est que 7 milliards, c’est déjà trop ! On est bien d’accord. Et pour Didier, l’espoir d’une optimisation de la société – dans un sens plus solidaire et moins consommateur - est utopique. Argument scientifique ou affectif ? Je donnerai la réponse que René Dumont a donnée en 1974 : « C’est l’utopie ou la mort ! »

Didier a même parlé d’impossibilité. Ça aussi c’est un mot de terrien. La liaison transatlantique hertzienne est impossible ! L’homme ne pourra jamais aller sur la Lune. La paix est impossible avec l’Allemagne, il y aura toujours la guerre entre nous ! Il y aura toujours des exploiteurs et des exploités ! Eh bien, moi je vous fais le pari que Dame Nature se chargera bien d’obliger les terriens à plus de solidarité et à changer de paradigme. La société de consommation vit ses dernières heures. Ces heures risquent d’être longues. Il ne tient qu’à nous de les écourter.

 Pierre Otchick votre E.T. qui regarde la Terre avec intérêt.