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22/08/2012

Roms : la France se fait épingler par la commission européenne

Le changement où est-il ? Prenons les Roms, par exemple. Je n’ai pas besoin de faire le point, Arte l’a fait hier soir.

[…] En France, ils sont indésirables. Une situation à laquelle le gouvernement socialiste n’a rien changé. Cet été, comme il y a deux ans, la police démantèle régulièrement des camps illégaux. Durant la campagne électorale le candidat Hollande avait pourtant promis qu’aucune famille Rom ne se retrouverait à la rue. Une promesse aujourd’hui oubliée. […] La commission européenne, elle-même, s’est officiellement inquiétée des récentes évacuations policières.

ITélé parle même de caravanes confisquées. Et c’est comme ça que les Roms se retrouvent dans des abris de bus à la Bastille.

Ils n’ont pas envie de rentrer chez eux : c’est là qu’il y a un contraste entre une partie  du peuple de France et l’état. Je rapporte fidèlement (pour une fois qu’on dit du bien des flics).

Ici les gens ont plus de pitié envers nous. Toute le France a plus pitié. Même les policiers se sont habitués à nous. Ils nous aident eux aussi. Ils sont gentils avec nous. […]

Grâce à une équipe mobile Médecins du monde s’efforce d’offrir aux Roms une  assistance médicale. L’ONG connait les conditions de vie déplorables dans les camps illégaux, mais ces camps, au moins, permettent un suivi régulier des populations.[…]

Ils aimeraient pouvoir trouver un emploi et s’offrir un toit mais, en France, les Roms sont interdits de travail.

Indignons-nous, parlons-en autour de nous. Les choses ne changeront que si tout le monde s’indigne, réserve un bon accueil aux Roms et oblige les municipalités à créer suffisamment de camps décents.

Pierre Otchick.

 

21/08/2012

La pensée du jour

Elle vient de Camille Flammarion, le grand astronome et vulgarisateur du début du siècle dernier. Je viens de la trouver – merci Mère Nature - dans son livre sur Les maisons hantées[1].

Ce qu’il y a encore de plus curieux peut-être, c’est que la libre recherche de la vérité est désagréable à tout le monde, car chaque cerveau a ses petits préjugés dont il ne veut pas démordre.

En cela il rejoint ce que je vous disais : les terriens sont incapables d’une approche scientifique, leur comportement est religieux.

À la page suivante :

Nous ne savons rien d’exact, de précis, d’absolu sur quoi que ce soit, et nous sommes entourés de forces encore inconnues. Que nul n’ait donc l’outrecuidance de dire que « ceci est impossible », que « cela est possible ». Nous n’avons qu’un droit, celui d’être modestes, surtout en ce qui concerne les problèmes de la vie et de la mort. Nous vivons au milieu de l’inconnu. Mais il est beau, il est bon, il est utile de chercher.

Il a du se retourner dans sa tombe quand on a découvert les interactions fortes et les interactions faibles, ces deux forces qui régissent l’infiniment petit. Pour ce qui est de l’impossible, que n’entend-on des « Il y aura toujours des guerres, des puissants et des soumis. » ou « On ne peut pas faire autrement, c’est la loi du marché ! » ? Et ce que C. Flammarion  dit de la vie et de la mort s’applique aussi bien à l’économie et à la sociologie…

Pierre Otchick.

 



[1] Librairie Ernest Flammarion, 1923. Editions J’ai Lu p56.

 

19/08/2012

Les grévistes assassinés de l’Union Sud-Africaine.

Manuel Valls doit rigoler : « Tu me critiques, regarde ce qui se passe ailleurs ! » Effectivement, toutes proportions gardées, qualitativement, le problème est bien le même ! On donne un tour de vis supplémentaire au couvercle de la marmite de Denis Papin, mais la pression monte et un jour elle explose. Et en Union Sud-Africaine, il y a tout ce qu’il faut pour faire monter la pression. Le Monde raconte.

«  Les mineurs, qui vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante, touchent environ 4 000 rands par mois (400 euros). » Résultat : « Jeudi matin, plusieurs centaines d'hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s'étaient de nouveau regroupés à l'extérieur de la mine pour réclamer des augmentations de salaire. »

Complètement déchaînés les grévistes ont refusé d’écouter les consignes de modération d’un syndicat.

« Selon Reuters, des policiers, lourdement armés et appuyés par des véhicules blindés, étaient en train de dresser des barrages de fils barbelés quand ils ont été débordés par quelque trois mille employés de la mine, […] »

Tous les ingrédients sont là pour déclencher le drame. D’un côté l’intransigeance patronale qui pousse au crime. De l’autre un gouvernement qui, comme tous les gouvernements – y compris le notre - met la charrue avant les bœufs : on réprime au lieu de jouer un rôle de médiateur. Et que fait-on quand la situation est incontrôlable, qu’on a étés formés à la répression et qu’on a des Kalachnikov dans les bras… ? On utilise des seringues hypodermiques pour endormir les rhinocéros, pas pour les grévistes.

Bilan : au moins 34 morts, 259 personnes arrêtées !

Pierre Otchick.