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03/03/2012

La presse découvre Mélenchon !

Jamais campagne électorale n’aura été aussi décevante. Comme d’habitude, les médias ne parlent  que des candidats qui sont en tête dans les sondages. Et pourquoi sont-ils en  tête ? Parce que les médias ne parlent que d’eux ! C’est le serpent qui se mord la queue ! Il y a pourtant quelques idées intéressantes dans le programme de François Hollande. Oh, pas de quoi casser quatre pattes à un canard. Mais ce n’est même pas ça qu’on montre !  Juste deux coqs qui se disputent une femelle. La pauvre Marianne n’a pas de quoi s’exciter devant ce débat rase-bitume ! Je suis même scandalisé qu’on ait osé bousculer notre monarque. Le respect s’perd !  Du temps de Napoléon, on n’aurait jamais vu ça !

Quand aux deux seuls candidats qui ne travaillent pas pour leur ambition personnelle, qui sont sincères et honnêtes et qui ont en plus ont des idées ? Silence radio, ou presque. On présente les sondages des quatre favoris. Jean-Luc et  Éva sont superbement ignorés ou dénigrés systématiquement, comme c’est le cas, de façon totalement injuste pour Éva Joly;

Et puis, d’un seul coup, le vent tourne. Le Parisien, devant le succès des meetings de J-L Mélenchon, se dit « Et si on était en train de louper le coche ? » et met les bouchées doubles pour raconter ce qui se passe en réalité : une vague déferlante, tout simplement (Mélenchon roi des meetings, Il est en phase avec la mauvaise humeur du pays). Reste à prier (hihihi) pour que cette vague ne se concentre pas sur un homme, mais sur les idées, sur la dizaine de  petits partis et les centaines de collectifs qui les portent.  Alors là, votre E.T. préféré désespérerait un peu moins des terriens.

À demain… si vous le voulez bien.

Pierre Otchick

02/03/2012

Europe, ta démocratie fout le camp !

Je ne suis pas le seul à le penser. Le Yéti le dit très bien :

Les élections ne sont plus que faux semblants mis en coupe réglée par les instituts de sondage et les milieux d’argent pour maintenir une illusion enfuie. Ne sont en réalité tolérés que les prétendants ayant prêté allégeance, les autres étant impitoyablement refoulés à la marge.

Faut-il rappeler le sort qui fut fait aux résultats des référendums français et irlandais sur le projet de constitution européenne ? (…). Ou encore, hier encore, sur ce Pacte de stabilité européen (MES), véritable acte de capitulation face aux diktats des financiers et de la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI). (…)

Regardez encore comment “ils” exécutèrent la promesse de référendum d’un Papandréou à la dérive.(…)

Aujourd’hui, un projet politique de rupture avec le totalitarisme financier n’a aucune chance de s’imposer, encore moins de se réaliser, par la seule volonté des urnes. “Ils” ne le permettraient pas et ne laisseraient pas menacer leur château. L’exemple grec ne suffit-il pas à s’en persuader ? (…)

L’Europe — mais pas qu’elle — se dirige désormais tout droit vers une situation historique explosive, dramatique, où rien ne se résoudra sans l’intermédiaire, à un moment ou à un autre, de la rue. (…)

« Ce qui se passe actuellement en Grèce, c’est la destruction de la démocratie par l’Europe. Et comme le processus de destruction se fait par le haut, par un complot des élites, je pense qu’on peut commencer à spéculer sur le concept d’eurofascisme » (Emmanuel Todd, 14 février 2012).

No comment.

01/03/2012

Ecologie et/ou capitalisme ?

http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/1512...

Clémentine Autin :

Dès 1978, André Gorz met en garde : il faut choisir entre « leur écologie et la nôtre ». « Leur écologie », c’est celle d’un capitalisme qui intégrera les coûts écologiques sans rien changer par ailleurs : « dans le cadre de l’actuelle société et de l’actuel modèle de consommation, fondés sur l’inégalité, le privilège et la recherche du profit, la non-croissance ou la croissance négative peuvent seulement signifier stagnation, chômage, accroissement de l’écart qui sépare les riches et pauvres »  et gestion autoritaire des matières première et des pollutions. André Gorz, décidément visionnaire, ajoute : « on détournera la colère populaire, par des mythes compensateurs, contre des boucs-émissaires commodes (les minorités ethniques ou raciales, par exemple, le « chevelus », les jeunes…) »

(…) Pour André Gorz, l’écologie ne peut être qu’une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature.

Il n’y a pas un mos à ajouter à cette phrase lapidaire mais tellement vraie : no comment !

Pierre Otchick