12/03/2012
Accepte la critique, mon fils
Pourquoi je commence par là ? Je n’en sais rien. Demande à Dame Nature. Tu sais que je ne suis qu’une manipulation génétique, un Scrameustache créé sur Dzêta-1-4 du Réticule. Tu verras plus tard, en lisant mon dictionnaire que, plongé dans un environnement terrien, je suis, comme tout terrien, un animal-machine complètement déterminé. Je me laisse donc aller à la volonté de Dame Nature.
Revenons à nos moutons. Tu n’échapperas pas à mon côté professeur. Qu’est-ce qu’une critique ? On a toujours tendance à ne voir que le côté négatif. Allez, prend ton Littré.
Critique 3.1 L’art de juger des productions littéraires, des ouvrages d’art, etc. 3.S (…) c’est l’examen de la chose dont il s’agit, examen qui peut donner un résultat favorable ou défavorable.
O.K. ? Les terriens ont évidemment tendance à préférer le résultat favorable à l’autre, alors que sur Dzêta-1-4, les enfants apprennent tout jeunes qu’ils sont des animaux-machines. Sont-ils plus responsables de ce qu’ils ont fait de bien que de ce qu’ils ont fait de mal ? Ils acceptent la critique de façon positive : un moyen de reprogrammer la machine, tout simplement. Ça leur est évidemment bien plus facile puisque la critique est faite dans cet esprit, alors qu’en France l’enseignement est bousillé par l’obsession de l’évaluation. Si quelqu’un te critique avec un esprit français-libéral, dis-toi bien que c’est son problème et pas le tien et ne te laisse pas démonter : tu n’as rien à en cirer. Fais les choses pour ton plaisir et laisse les chiens aboyer, la caravane passe. Ecoute le discours, mets-le dans ta poche, ton mouchoir par-dessus. Et éventuellement, assimile-le, comme le gras de porc que tu manges et que tu transformes en lipides humain. N’accepte rien qui soit contraire à ta nature, ne garde que ce qui t’intéresse et fais-le tien.
Ton père Pierre Otchick.
Tu seras un humain mon fils ou Le Testamen d'un E.T. libertin sur :
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11/03/2012
Celles qui aimaient jouer aux cartes I
Figurez-vous qu’un ami m’a fait des reproches. Oui, il a osé ! On se dit ami, mais on n’épargne pas les coups bas ! « Ton blog manque de variété. Au début tu changeais de sujet. Politique, philo, histoires coquines... Maintenant tu ne parles plus que de politique. Et pour ce qu’elle a d’intéressant ! ». Je suis bien obligé d’être d’accord avec lui, mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie de réagir ! Alors, si je me calmais un peu…On fait une pose ?
Comme d’hab, moins de 16 ans et cœurs trop pudiques… s’abstenir !
Celles qui aimaient jouer aux cartes I
Décidément ce jeudi ne ressemblait à aucun autre. Armel et Chantal avaient eu l’autorisation d'inviter deux copains à la maison. C’était exceptionnel ! Non seulement elles avaient eu d’excellentes notes, mais elles avaient fait le ménage de leur propre initiative. Elles avaient donc eu la permission à l’arrachée. J’avais appris aux deux sœurs à jouer à la belote et je leur avais dit qu’à quatre, c’était beaucoup mieux. Chantal m’avait demandé de trouver un copain pour le jeudi.
- Ta mère ne voudra jamais.
- T’inquiète. Je m’en occupe.
Et sa mère avait dit oui.
À peine fini de déjeuner je passai prendre Toni qui était encore à table.
- J’arrive !
- Ton dessert ? cria sa mère.
Il attrapa une pomme en passant et c’est plutôt en courant qu’en marchant que nous fîmes le trajet.
Chantal vint nous ouvrir, toute fraiche et pimpante avec sa petite robe de coton à fleurs, sa silhouette fine, ses yeux bleus et ses cheveux châtains clairs qui ondulaient jusqu’aux épaules. Elle avait mon âge, quatorze ans, mais faisait déjà très jeune fille. Armel avait préparé la table et les cartes. Si Chantal nous avait tendu une main fraiche - à cette époque là, on ne se faisait pas la bise comme maintenant - la main d’Armel était chaude et un peu moite, mais j’ai trouvé cette moiteur plutôt excitante. J’eu l’occasion par la suite de le confirmer. Plus petite que sa sœur, un peu ronde elle était la cadette. Ce qui ne nous empêchait pas de dire ‘Armel et Chantal’, je n’ai jamais compris pourquoi. Les deux sœurs n’avaient pas un an de différence mais l’écart paraissait plus grand, surtout que ce jour-là Armel avait choisi une jupe plissée bleu marine. Son corsage blanc faisait ressortir son teint halé mais l’ensemble et les deux nattes complétaient le portrait d’une petite fille, une petite fille bien sage. Ses yeux pairs et ses cheveux plus froncés faisaient qu’on l’appelait « la brune » et Chantal « la blonde » alors qu’elles n’étaient ni brunes ni blondes.
- Vous êtes vraiment sûres de vouloir jouer aux cartes ? Hasarda Toni. Moi ça me dit rien !
- Si, tu vas voir, c’est super ! Surtout à quatre !
Il fallait bien que je défende mon beefsteak (à l’époque, le mot n’était pas encore francisé).
- On pourrait donner un gage au perdant, ajouta Armel.
- Quel genre de gage ?
- N’importe quoi ! Faire le tour de la table à cloche-pied !
- C’est trop facile ! Faire le tour du salon avec la culotte en travers des chevilles, ça c’est plus intéressant.
Toni était assez coquin et je ne fus pas étonné de sa proposition. Ce n’était pas le cas des deux frangines qui, d’un seul chœur, firent un - Oh ! » d’indignation… ou qui voulait paraître tel. Par contre, je m’interrogeai sur le sens du - plus intéressant ». Le début de la phrase pouvait impliquer que cela signifiait « plus difficile » mais ce n’est pas le mot qu’il avait utilisé. Il ajouta :
- On fait ça comme gage, sinon je ne joue pas aux cartes.
Les deux sœurs se regardèrent. Ça n’avait pas l’air négociable.
- D’accord !
J’en profitai pour enfoncer le clou.
- Moi, je ne suis d’accord que si c’est le gagnant qui baisse la culotte de la perdante. En disant cela, je regardai Toni et nous primes un air très déterminé.
C’est Armel qui répondit la première.
- Chiche !
Je vis Chantal faire des yeux gros comme des boules de billard. Comment sa sœur avait-elle osé ? Mais il n’était plus possible de faire marche arrière… à moins de passer pour une dégonflée.
- Chiche ! approuva-t-elle.
Et là, c’est Toni et moi qui avons probablement ouvert des mirettes dignes d’une B.D. Nous ne nous attendions absolument pas à réussir notre coup. Nous avions lancé notre ligne comme un pêcheur qui fait son premier lancer et qui se prépare à passer de longues heures à attendre la prise. Mais là, la truite avait mordu l’hameçon. Elle était au bout de la ligne. Il n’y avait plus qu’à tendre la main.
C’est Armel qui a repris ses esprits la première.
- C’est bien beau tout ça ! Mais on avait décidé de jouer ‘garçons contre filles’. C’la fait deux vainqueurs et deux vaincus. Alors qui baisse la culotte de qui ?
C’est là que vous allez pouvoir admirer mon talent d’organisateur.
- A chaque partie il y a quelqu’un qui coupe et quelqu’un qui donne. Un gars et une fille. Automatiquement un vainqueur et un ou une vaincue.
- Génial ! Et si c’est la fille qui gagne, elle enlève la culotte du garçon ?
- Non ! Elle remonte sa culotte !
- Et si elle n’a jamais perdu, elle n’a pas baissé sa culotte ?
- Elle en enfile une deuxième !
- Super. Armel se retourne vers sa sœur. Si on joue bien ils ne verront jamais nos minous !
La partie commence. On tire chacun une carte. La plus petite ? C’est Chantal qui donne. Je coupe. Elle distribue et retourne le valet de cœur. Tout un symbole ! Et notre jour de chance : j’ai déjà l’as et le quatorze. Toni hésite. Un petit clin d’œil. Il a compris, prend le valet et annonce fièrement - atout cœur ! »
En fait, sa main n’était pas brillante. Quatre plis chacun. On compte. On a gagné ! Chantal se lève et se retourne vers moi. Elle rougit un peu mais ne bronche pas quand je soulève la robe. Je prends tout mon temps et découvre petit à petit ses longues cuisses toutes blanches. Quand je dis « découvre », c’est dans les deux sens du terme : je dénude ce dont je fais la découverte. Et quelle découverte ! Et je ne parle pas de la culotte - Petit Bateau© » ! Ma préférée ! Je jette un coup d’œil en coin à Toni tout en tirant l’élastique à deux mains, les coudes bien levés pour que la robe ne retombe pas. Quand le - minou » - comme dit sa sœur - apparaît, Toni pique un fard incroyable. Je lève la tête vers la victime. Elle est nettement plus rouge que tout à l’heure mais, est-ce parce que je la regarde, elle ferme les yeux et devient écarlate. Je descends la culotte le plus lentement possible, mais la robe finit par retomber. Non le spectacle n’est pas terminé : la culotte sur les tennis – à l’époque, le mot basquet était réservé à des chaussures de toile hautes - en accordéon sur les chevilles, c’est presque aussi excitant, surtout quand on pense à ce qu’il y a « là-haut ». Chantal s’assied et je tourne la tête vers Armel. Elle a les yeux brillants, un petit sourire coquin au coin des lèvres, sourire qui devient encore plus coquin en croisant mon regard. Je suis dans tous mes états. Inutile de vous dire que mon short est trop petit et que je suis obligé d’intervenir discrètement pour trouver une position plus confortable, c’est-à-dire pour être plus précis, aider la nature à trouver la verticalité que le short l’empêchait d’atteindre. Le silence se prolongea pendant de longues secondes et nous mîmes un certain temps pour nous rappeler qui devait donner.
Défaut de concentration ou manque de chance, nous perdîmes la partie suivante et Chantal remonta sa culotte prestement. Nous n’eûmes l’occasion que de voir furtivement un petit bout de cuisse.
Partie suivante ? Rebelote, c’est le moment de le dire. Nouvelle déconfiture. Pauvre Toni ! Armel nous nargua.
- Bon je vais chercher une deuxième culotte. Tant que j’y suis, je t’en ramène une ! Hein, Chantal ?
Bref, la débandade. Ou la débandaison, comme dirait Brassens.
- Oui, prend celle que Parrain m’a offerte pour ma communion.
- Pour ta communion ?
C’est moi qui m’étonnais.
- Oui, avec la robe blanche et le livre de messe. Il est adorable.
Armel posa deux caleçons de grand-mère sur la table : un de coton blanc épais qu’elle enfila aussitôt et un autre de fine dentelle !
Tiens ! Le parrain est plutôt coquin.
Et nous gagnâmes la partie suivante. J’avais quand même plus de chance que Toni, mais c’est Armel qui avait coupé, et savoir que j’allais m’affronter à deux couches était plutôt décevant. Il me fallait une compensation. Je fis glisser le caleçon pour découvrir la première couche : un Petit Bateau©, comme sa sœur. Elle avait légèrement écarté les cuisses pour me faciliter le travail - je vous ai dit qu’elle était un petit peu enveloppée – et j’en profitais pour glisser rapidement ma main entre les deux culottes sous prétexte de faire descendre la première. Elle n’eut pas le temps de m’en empêcher et ma main se trouva prise dans un étau qui m’interdisait tout mouvement. Enfin presque. Si je ne pouvais plus baisser le caleçon, mon index et mon pouce étaient en contact avec le Petit Bateau© . Contact bien agréable. Je bougeai un peu en faisant semblant de me dégager et j’en profitai pour accentuer la pression de mes deux doigts. L’étau se resserra. Ma pression augmenta, agrémentée d’un léger mouvement de va-et-vient, mouvement rendu possible par l’enveloppe qui entourait ses cuisses. Le statut quo dura de très longues secondes et donna le temps à mon index de creuser un sillon dans le Petit Bateau© , de me rendre compte que le tissu devenait humide. Ces quelques secondes me parurent une éternité de bonheur. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je sentis l'étau se desserrer progressivement et ma…
Désolé de couper au milieu d’une phrase, mais c’est rigoureusement le milieu d‘un texte trop long. Si ça vous a plu, il ne reste qu’à demander la suite en commentaire…
Bon dimanche et à lundi… si le cœur vous en dit.
Pierre Otchick, votre E.T. libertin.
Toutes les Coquines déjà publiées sur :
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10/03/2012
La petite histoire d’ Indignez-vous !
« Walter, retour en résistance » [le film] racontait – une fois de plus – l'histoire de mon voisin, un ancien militant communiste, résistant et déporté pour ses opinions politiques. Au début du tournage, Nicolas Sarkozy était en campagne électorale sur notre territoire. Il essayait de récupérer le symbole du plateau des Glières (Haute-Savoie), où de nombreux résistants avait été fusillés en 44 par les Allemands.
La façon dont il venait, au nom de la Résistance, ne collait pas du tout avec l'essence du Conseil national de la Résistance : c'était justement le candidat libéral qui allait déconstruire ce que le CNR avait posé dans son programme de 1945. Walter s'est indigné et un an après, en 2008, nous avons organisé le rassemblement « Paroles de Résistance » pour dire à Nicolas Sarkozy que sa politique n'avait rien à voir avec le programme du Conseil national de la Résistance.
A cette occasion, j'ai invité Stéphane Hessel qui a prononcé un discours que j'ai filmé puis intégré dans le film. L'éditrice Sylvie Crossman est tombée sur les mots d'Hessel à propos de l'indignation, elle les a édités...
Gilles Perret, interview Rue89 à propos de son film De mémoire d’ouvrier, qui vient de sortir en salle.
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