Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2012

Les méthodes de gestion « Pousse au suicide » font école

Il n’y a pas que Renault et France-Télécom ! C’est maintenant l’Afpa (l'association pour la formation professionnelle des adultes) qui ‘bénéficie’ des méthodes états-uniennes ultralibérales de gestion. On décentralise en supprimant des subventions, on privatise, on arrête de former les formateurs (copie de la méthode Sarko pour les profs), on double la charge de travail… Bref, destruction complète de la qualité du service (on n’est plus un service public mais une entreprise à rentabiliser comme n’importe quelle autre) mais surtout on brise le travailleur (qui n’est plus qu’une variable d’ajustement). Écoutons Mediapart.

Début janvier, au micro de France Inter (à partir de la minute 12), Catherine, une employée, interpellait avec virulence Nadine Morano, la ministre de l'apprentissage et de la formation professionnelle, sur la situation « particulièrement catastrophique » de l'Afpa Picardie. « Le personnel se demande comment il va tenir (...). Est-ce que vous attendez des suicides avant de réagir ? », implorait-elle.

Rappelons qu’il y a en France un suicide par jour pour des raisons professionnelles. Quand allons-nous arrêter cette dictature du capital avec destruction systématique de tous les acquis sociaux, cette vague de déshumanisation… ?

Pierre Otchick votre E.T. qui se demande comment les terriens font pour acceter une telle régression.

 

14/03/2012

Comment on favorise les bavures policières

Où commence la légitime défense ? Quand l’usage de la force devient-il disproportionné ? Quel type de responsabilité suppose le port d’une arme ? Les manifestants sont-ils des émeutiers ? Le procès qui s’est ouvert mardi 6 mars au tribunal correctionnel de Nantes et dans lequel un policier est mis en cause pour avoir tiré sur un manifestant [Pierre Douillard 16 ans] et l’avoir blessé au visage au point de lui faire perdre la vue d’un œil soulève de multiples questions d’intérêt public. Il révèle surtout l’utilisation dévoyée des flashballs qui risque d'être faite au quotidien par les forces de l’ordre.

C’est ainsi que le 7 mars Carine Fouteau sur Mediapart commençait son article sur le procès de Mathieu Léglise, pas le chanteur, le policier. La journaliste pose pas mal de bonnes questions mais, que le parquet requiert la relaxe, en pose d’autres. Voir libé.

Comme le parquet, la défense demande la relaxe du policier, arguant d’un ordre hiérarchique incontestable et d’un cadre légal respecté dans l’utilisation d’une arme dont la direction de la police n’a toujours pas interdit l’usage cruel et dangereux contre des groupes de manifestants.

Et  millebabords.org

«  Quel que soit l’ordre donné, la question centrale est celle du caractère manifestement illégal ou non de l’acte. S’il n’y a pas de légitime défense, l’acte était manifestement illégal », rappelle d’ailleurs d’emblée le président, (…)

La culpabilité du policier est évidente (il était à l’intérieur des grilles et le gosse était dans la rue) mais ce qui est plus important, c’est ce cadre légal auquel il est fait allusion et l’intention qui est derrière. Combien de manifestants ont été touché à la tête et combien ont perdu un œil ?

Une grève, une manifestation sont la preuve d’une absence de dialogue, de démocratie. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’université de Pékin. Les auteurs disent aussi que la répression finit par couter trop cher ! Y-a-t il une différence entre la France et la Chine, la Syrie… Oui, elle est quantitative et vraiment importante. Mais qualitativement ? Il n’y en a pas et ma grand-mère me disait  « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! » Le principe est le même : réprimer par la force, la peur… et on ne sait jamais où çà peut s’arrêter. C’est le premier principe à mettre en cause. Et le faire serait donner un exemple au Monde. Le deuxième à remettre en cause est celui de l’obéissance. Mais là, il y a du chemin à parcourir.

 

Délibéré au 3 avril. Indignez-vous et contaminez votre entourage.

 

Pierre Otchick votre E.T. qui se désespère de la lenteur de l'évolution sur la Terre.

13/03/2012

Et l’actualité, alors ?

C’est bien beau de faire plaisir aux amis, mais pendant que je parle de mes coquines, que je fais la leçon à mon fils, il y a des choses importantes qui se passent dans l’actualité. Les présidentielles ? Sûrement pas !  À part les 10% de Jean-Luc Mélenchon, RAS !  Quelle actualité alors ?  Ben, celle des films sortis en salle, évidemment !

Samedi j’ai fait allusion à De mémoire d’ouvrier, le film de Gilles Perret. Il ne faut pas oublier l’ Indignados de Tony Gatlif  et Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven. Je ne les ai pas encore vus, mais n’attendez pas après moi pour les découvrir. Ne restez pas scotchés devant votre TV, allez-y et donnez-nous votre avis. En attendant, rue89 a interviewé Gilles Perret.

Quand j'étais enfant, mon père, ouvrier d'usine dans la métallurgie, m'emmenait visiter l'usine dans laquelle il travaillait. Il avait une grande fierté de produire des choses qui servent, c'était émouvant. J'ai le sentiment que cette fierté s'est perdue (…)  Mon message est qu'on a plus intérêt à aider et à soutenir des industries localement, car le coût social et sociétal sera beaucoup moins élevé que les coûts induits par la délocalisation. (…) L'histoire sociale française le dit, c'est toujours dans l'union qu'elle a progressé, jamais par l'individualisme. (…)Aujourd'hui, dans le programme du Parti socialiste, je ne vois pas de volonté claire de rompre et de mettre des règles radicales pour brider ce pouvoir financier et reprendre la main. Je pense toutefois que c'est plus par calcul politicien car si on discute avec eux individuellement, ils sont conscients que cela finira mal ainsi.

 Et aussi Tony Gatlif

Les inégalités n'ont pas fini de s'accroître. Il n'y a aucune raison que le mouvement indigné s'arrête. Le but n'est pas l'effondrement du système. C'est l'espoir qui est en marche.

Pour Hasta la Vista, c’est le Yéti qui est emballé.

Bon, vous avez du pain sur la planche, n’este-ce pas ?

Pierre Otchick votre E.T. qui adore le cinéma terrien