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28/10/2012

Drogues : un livre qui pose les bonnes questions

Prohibition VII

Le Monde a interviewéAnne Coppel, la sociologue, co-auteur d’un livre qui devrait être au programme des lycées[1]. Je cite. Mais uniquement pour vous donner envie de tout lire.

Sur ce sujet, la classe politique française et une partie de l'opinion publique campent sur des positions de principe. […] La France est à la fois un des pays les plus répressifs d'Europe et le pays où il y a le plus grand nombre de consommateurs de cannabis. On sait que la réponse pénale ne diminue pas la consommation.[…]

Avec la loi sur les peines-planchers de 2007, la France a adopté une doctrine de tolérance zéro sur le modèle américain de la guerre à la drogue. Or la loi de 1970 qui pénalise l'usage de drogue (un an d'incarcération pour usage simple, et dix années pour usage et détention) est inapplicable : on ne peut pas mettre tous les usagers en prison. Aujourd'hui, en France, les délits liés aux drogues représentent environ une incarcération sur six, c'est-à-dire plus de 8 000 incarcérations par an au cours des trois dernières années.

Or, les Etats-Unis sont eux en train de revenir sur cette conception du tout répressif. Là-bas, du début des années 1980 à 2006, 31 millions de personnes ont été incarcérées pour des motifs liés à la drogue, sans que cela diminue le nombre de consommateurs. La violence, elle, a continué d'augmenter.[…]

En France, le débat se pose en terme de prohibition ou pas. La question devrait plutôt se poser en terme de santé publique d'une part et de sécurité publique d'autre part. 

No comment.

Pierre Otchick.

Tout son Dictionnaire Anarchiste sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_5.F



[1]Sortir de l'impasse. Expérimenter des alternatives à la prohibition (La Découverte, 2012)

 

26/10/2012

Le terrien est-il biologiquement condamné au conformisme ?

Vous allez dire que je deviens vraiment trop sérieux en vieillissant. C’est pas vrai ! La preuve, c’est que je vous ai laissé tranquille pendant une bonne semaine. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’avais pas envie de vous déranger, ou pour être sincère, de me déranger pour une actualité qui mélange le morne à l’insupportable. J’avais décidé de mettre ce VIème tome sous le signe de la jouissance, alors je n’allais pas me forcer à faire ce qui ne me faisait pas plaisir, Entre nous, j’avais le choix entre mon blog et me légumer dans mon fauteuil avec mon tout nouveau petit fils dans les bras, son souffle dans le cou, la soie de ses cheveux sur ma joue  ma place, qu’auriez-vous fait ?

De plus, ce bijou de la nature attire plein d’amis. Ce qui est un bon prétexte pour boire un verre de rouge. Tout à l’heure j’ai fait déguster mon dernier Cabernet-Sauvignon. Avec un gâteau de patate douce. Essayez, vous m’en direz des nouvelles. D’ailleurs, si je suis avec vous,  c’est qu’il n’y a plus de gâteau. Du  rouge, il en reste, mais c’est pour plus tard ! Il faut faire durer le plaisir !

Revenons à nos moutons. Je parlais des terriens. Je n’arrête pas de dire qu’ils sont incapables de raisonnement scientifique, qu’ils fonctionnent avec les tripes. Cela pourrait d’ailleurs être une bonne chose s’ils ne s’attachaient pas de façon dogmatique à des idées préconçues. Comme tout est fait, de l’école aux médias, pour marteler ces soi-disant évidences, vous pouvez constater les dégâts. Et bien, figurez-vous que tout cela est inscrit dans vos neurones, C’est un certain H. Guetzkow qui l’a découvert en examinantle fonctionnement du cerveau de sujets à qui on posait des questions élémentaires. David Servan-Schreiber raconte qu’en même temps on les informait que tous les antres sujets avaient donné la même réponse. Trois quarts des cobayes se ralliaient à cette réponse commune… qui se révélait fausse. Etonné, le chercheur a examiné les zones de perception et a constaté qu’elles étaient perturbées. Tout se passe comme si le sujet ne voyait plus la réalité telle qu’elle est, mais la réalité modifiée par l’opinion des autres.[1] Pauvres terriens !

Et lorsque, au lieu de cette plate conformité, le sujet prenait la décision de s’exprimer contre l’avis unanime du groupe, c’était la région de la peur dans son cerveau émotionnel qui était activée. Comme s’il savait qu’il était dangereux d’affirmer l’évidence de clamer la vérité devant un groupe qui ne la voit pas.

Là, H. Guetzkow a fait fort. Il a prouvé ce qui a bien l’air d’être un réflexe conditionné commun aux terriens : la peur du jugement du groupe considéré comme un représentant du père. Les terriens n’ont pas tué leur père[2]. C’est ce qui se passe quand on abandonné la religion de la Mère Nature pour la remplacer par l’adoration du Dieu de l’Ancien testament qui est un véritable Père Fouettard. Un certain Jésus a essayé de tuer ce Dieu, mais peu de personnes l’ont écouté. La preuve : les terriens continuent, dans le même comportement religieux,  à se choisir un chef dans un simulacre de démocratie. Et c’est comme ça que l’on se retrouve en France à donner tous les pouvoirs à un président incapable et que les états-uniens risquent de perdre Barak Obama qui est pourtant la moins mauvaise solution.

Pierre Otchick

Tout le Journal d'un E.T. libertin sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_4.E
 

17/10/2012

Le temps, la science, l’entropie, l’ordre et l’anarchie.

 

Vous vous demandez ce qu’est ce salmigondis. Non, je n’ai pas tiré des mots au hasard dans un chapeau. C’est une suite parfaitement logique qui m’est venue spontanément à l’esprit en regardant cet excellent documentaire diffusé sur Arte ce samedi 13/10 : La Magie du Cosmos (merci Mère Nature).

En parlant de chapeau, tirons-le devant les réalisateurs. Arriver à faire entrevoir au grand public ce que les terriens commencent seulement à comprendre, chapeau ! Je vais essayer de vous faire partager ma logique, mais attention, accrochez vous. Je vais faire comme Jean-Paul II avec les femmes à propos de la contraception, je vous appelle à l’héroïsme car nous arrivons aux limites des possibilités de l’esprit des terriens.

Il est effectivement difficile d’admettre que le « maintenant » d’une planète, éloignée de la Terre et s’en rapprochant, contient notre futur. Pourtant, c’est une simple composition de vecteurs dans une coupe de l’espace-temps. Les fans de hobby-cat ont l’habitude de démarrer grand largue et de se retrouver au près, sans changement de cap ni de vent, dès qu’ils ont atteint leur pleine vitesse : à l'arrêt on a le vent dans le dos et plus on va vite, plus on a l'impression de l'avoir presque de face. C’est la même chose pour  l'espace-temps et les enfants de Dzêta-1 du Réticule jonglent avec ça les doigts dans le nez.

Mais ce n’est pas le plus amusant. Qu’est-ce qui nous empêche de nous déplacer dans le temps aussi facilement que dans l’espace ? Élémentaire mon cher Watson, c’est l’entropie. J’ai demandé à mon ami matheux ce que les terriens savaient de l’entropie. Il m’a expliqué qu’elle a été découverte en thermodynamique, qu’elle ressemble à une énergie et qu’elle ne fait qu’augmenter, ce qui rend le temps irréversible. Quand vous freinez, il n’y a pas perte d’énergie : elle s’est transformée en chaleur. Par contre, l’entropie de votre voiture augmente parce que l’agitation des molécules de vos disques a augmenté. Votre coup de frein a créé ce que l’on  appelle du désordre et que les informaticiens appellent un état nécessitant plus d’informations pour le décrire. Et mon ami m’a donné l’exemple d’une image vidéo (ils sont fous ces matheux !). Si elle représente un Mondrian avec de beaux rectangles de couleur unie, il faut très peu d’information pour décrire cet état ordonné. L’image a une très faible entropie. Mais si vous filmez un jardin de fleurs, l’entropie explose. Selon le point de vue on dira que l’image est plus désordonnée ou plus riche.

Et c’est là qu’intervient Mère Nature. Je vous ai raconté que, sur ma planète, on avait longtemps adoré la nature comme une déesse qui guidait l’évolution. C’était jusqu’à ce que nos savants comprennent que ce qui apparaissait comme un dessein intelligent n’était qu’une réponse adaptée aux circonstances et qui provoquait les mutations voulues. L’évolution se produit naturellement vers l’organisme le mieux adapté, c’est-à-dire de plus grande entropie.

Ceci est vrai aussi pour l’économie, la sociologie… La société évolue cahin-caha vers des structures de plus en plus complexes où, par exemple, le pouvoir central (le Mondrian) fait place à une démocratie de plus en plus subsidiaire, de plus en plus proche du citoyen pour aboutir in fine à ce que les dzêtaens ont appelé antropoarchie : le pouvoir de l’individu, de l’être humain. C’est le jardin de fleurs. C’est l’anarchisme.

Pierre Otchick.