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21/11/2011

L’Armée Syrienne Libre, seule protection des manifestants syriens

 

http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/11/16/larmee-syrienne-l...

 

(…). En attendant ce jour, un autre instrument de protection existe. Les manifestants, qui refusent de prendre eux-mêmes les armes pour faire aboutir leurs revendications politiques, ont en effet trouvé leur meilleure protection dans les soldats qui désertent l’armée, assujettie à la sauvegarde du seul clan présidentiel et transformée en instrument d’oppression de la population. Ils en ont fait à plusieurs reprises l’expérience, lorsque, protégés par des éléments de l’Armée Syrienne Libre qui interdisaient aux forces de répression d’accéder aux lieux des manifestations, des habitants de Homs et de Hama ont pu se réunir en nombres imposants pour réclamer la chute du régime.

 

Ce qu’ils demandent donc à la communauté internationale, ou au moins aux pays qui expriment avec eux leur solidarité, c’est de fournir à cette Armée Syrienne Libre, qui assure aux manifestants la sécurité qu’ils ne trouvent pas ailleurs, les moyens de poursuivre sa mission. Ils ne veulent pas créer par les armes un nouveau rapport de forces. Ils n'attendent pas que les déserteurs puissent parvenir, à un moment ou un autre, à défier l'armée en rase campagne. Ils souhaitent uniquement pouvoir continuer de sortir dans les rues pour des démonstrations pacifiques, sans être exposés aussitôt à la sauvagerie des forces du régime

 

La situation en Syrie pose encore une fois le problème fondamental de la désobéissance. Crucial pendant la deuxième guerre mondiale, il domine l’actualité du printemps arabe. Une désobéissance massive dans l’armée amènerait automatiquement la fin de cette dictature.

20/11/2011

Comment on étrangle les collectivités territoriales

 

Il y eu une époque où les collectivités locales se finançaient auprès de la CAECL, Caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales. La CAECL était une banque publique, filiale de la Caisse des dépôts et Consignations. Elle proposait aux collectivités locales des emprunts à taux fixes avec la garantie de l’état. C’était commode pour les élus de gérer ainsi leurs finances sur plusieurs années et entreprendre des investissements sans risque. Un vrai service public.

 

Mais s’est imposé peu à peu l’un des dogmes quasi religieux du néolibéralisme qui dit que l’entreprise privée est toujours préférable à l’entreprise publique, les actionnaires conduits par le seul appât du profit feront mieux que des fonctionnaires chargés du service du public.

 

Alors en 1991, la CAECL est devenue le Crédit local de France, une société anonyme dont 49 % du capital est remis à des investisseurs privés.

 

 Un service public a ainsi été privatisé soi-disant pour mieux remplir sa mission. À l’époque la banque n’emploie pas plus de cinq cents personnes, mais elle voit grand.
En 1996 une alliance entre le Crédit Communal de Belgique et le Crédit Local de France donne naissance à Dexia. La progression des affaires continue. Elle achète à tout vat dans le monde entier, banques et compagnies d’assurance et même en 2000 un réhausseur de crédit américain FSA.
Plus grand, donc plus fort, scindé de la Caisse des dépôts, Dexia commence à goûter aux produits «structurés», des produits qui sont le résultat de combinaisons de plusieurs produits financiers de natures différentes, des produits qui vont bientôt devenir des produits toxiques.

 

 
Pendant ce temps, Dexia continue à prêter aux collectivités locales, mais ce n’est plus à taux fixe. En bon esprit commercial, les premières années les taux sont faibles, mais ils sont indexés à une formule très complexe calculée sur la valeur du dollar sur le franc suisse, celle de l’euro sur le dollar, celle de l’euro sur le franc suisse et j’en passe. Il s’agit parait-il du prix du marché et en plus cela change tous les jours. Eh oui ! c’est comme cela le prix du marché ! Mais alors comment les collectivités locales peuvent-elles faire des projets à long terme ? Comment vont-elles faire pour payer le surcoût des emprunts ? etc, etc.

 

Nos communes, nos groupements de communes, nos hôpitaux, nos services publics sont concernés

 

Fernand Comte 9/11/11

 

19/11/2011

Réduits en esclavage pour dette

Vous n’aimiez pas l’histoire quand vous étiez à l’école ? J’ai trouvé un moyen pour vous réconcilier, mais comme ce texte de pétition est affreusement long, je vous donne le début.


http://www.m-pep.org/spip.php?article2439
Il y a 2500 ans, les armées grecques emmenées par les hoplites de la toute jeune démocratie athénienne arrêtaient l’Empire perse en pleine expansion : c’était la bataille de Marathon (-490), (…). Les citoyens grecs triomphaient alors du despotisme oriental en se rangeant derrière la fière devise : « mieux vaut mourir libres que vivre esclaves ! ».


Dans le même temps, une immense révolution plébéienne secouait l’Attique, donnant naissance à la première grande démocratie de l’histoire, celle d’Athènes, sous la conduite de Solon, de Clisthène, puis de Périclès. La tragédie Les Perses d’Eschyle commémore cette grande avancée civilisatrice, qui venait couronner sur le terrain politique l’ainsi-dit « miracle » grec, lequel avait vu Thalès et d’autres penseurs récuser la mythologie traditionnelle, inventer la démonstration géométrique, jeter les bases philosophiques des sciences de la nature et de la médecine en refusant toute référence au surnaturel. (…)


Le moteur de ces bouleversements sans précédent fut le soulèvement des plébéiens de l’Attique, notamment de la petite paysannerie, contre l’esclavage pour dettes pratiqué par l’aristocratie des Eupatrides : c’est sur la condamnation radicale de cette pratique que s’est édifiée, dans les limites sociales et économiques qui étaient celles de cette époque, la toute nouvelle démocratie athénienne.


Il nous faudrait un autre Solon pour nous libérer de l’esclavage