Les Églises vont craquer

Non, ce ne sont pas les portes des églises qui vont craquer à cause de la foule (si, peut-être grâce aux concerts…) mais, comme le dit Maurice Gruau, ce vieux curé bien sympathique. « L’institution va craquer ». Son petit mot dans le dernier Télérama (n° 3271 p 34) mériterait une citation in extenso.

L’Église d’aujourd’hui se casse la gueule, mais elle s’acharne. Et elle ne s’en relèvera pas. Elle a eu, pourtant, des occasions de se ressaisir. […] il y a eu l'expérience des prêtres-ouvriers – l’événement le plus important selon moi depuis le concile de Trente (au milieu du XVIème  siècle) – mais Rome a prétendu que ces prêtres avaient oublié la dimension sacrée de leur mission. [Merci aux patrons catholiques qui se sont plaints auprès de leurs évêques et à ces mêmes évêques qui ont contacté Rome ! N’est ce pas MM les cardinaux Ottaviani et Pissaro ? ] Au contraire ! Ils avaient compris, avant tout le  monde, que c’était le discours ecclésial qui était foutu, pas le discours évangélique !

Et quand l’Église s’est réveillée, avec Vatican II, il était trop tard, Elle a continué à faire ce qu’elle sait faire de mieux : interdire. Mais Jésus ne passe pas son temps à dire « Faites ceci, ne faites pas cela.» Son message principal est dans les béatitudes  «[...] heureux les doux, heureux les artisans de paix. » Ce n’est pas le discours du Vatican, il s’empêtre dans des domaines qui ne regardent pas l’Église. La contraception ? Comment voulez-vous que des vieux célibataires jugent une affaire pareille… Alors oui, l’institution va croquer, et je dois avouer que cela m’indiffère : on a besoin de ce vide sanitaire, pour qu’autre chose renaisse, derrière.

Ami lecteur pointilleux, je te vois venir. Pourquoi ai-je titré LES Églises ? Tout simplement parce qu’en lisant ce petit mot, j’ai tout de suite pensé au Parti communiste. Je ne soulignerai pas le parallèle, les occasions marquées… pour ne pas faire de peine aux vieux militants que je rencontre sar le plan local,  dont le dévouement est exemplaire et qui s’inquiètent.

Moi aussi je m’inquiète. Quand on a « fait » la guerre d’Algérie à côté du FLN, avec les Jeunesses Communistes et Témoignage Chrétien, on ne peut que regretter cette perte d’idéal ! Vivement que cet autre chose renaisse.

Pierre Otchick

Le modèle français

française explose, ça fait su bien d’entendre du bien de notre système de santé. Alors qu’il souffre de 5 ans d’attaques du Sarkozisme il reste la référence internationale. Cela me rappelle qu’il n’y a pas si longtemps un syndicat du patronat de l’industrie automobile états-unienne avait proposé au sénat une motion pour demander la création d’un système de sécurité sociale inspirée du modèle français, le système libéral coutant  trop cher et étant peu efficace. C’est bizarre, mais la nouvelle est passée inaperçue. Aujord’hui, ce n’est pas moi qui en parle. On est toujours sur l’interview de J. Stiglitz sur Rue89 (L’emploi industriel décline…).

Vous avez un système scolaire de qualité, une tradition d’entreprises de petite et moyenne tailles spécialisées dans l’ingénierie et la haute technologie que nous n’avons pas.

La France a par exemple un système de santé qui est très efficace et très égalitaire. Et il y a des patients dans le monde qui veulent ce niveau de soins. Vous pouvez vendre vos services non seulement à vos citoyens, mais également à d’autres. Sans aller jusqu’à vous spécialiser exclusivement là-dedans. Vous avez parmi les meilleurs étudiants ingénieurs également. Ce sont nos meilleurs éléments aux Etats-Unis. C’est un secteur à ménager. Vous avez besoin d’investir dans vos écoles.             

         

No comment.

Pierre Otchick.

L’austérité, ça ne marche pas ! II

J’ai du mal à ne pas citer intégralement chaque point de l’interview de Joseph Stiglitz sur Rue89 (Mutualiser les dettes…). C’est plein de bon sens. Nos gouvernants devraient l’écouter. N’est-ce pas F. Hollande ?

C’est le ralentissement économique qui a causé le déficit, pas le déficit qui a causé le ralentissement. Instaurer plus d’austérité ne servira qu’à accentuer le ralentissement. Mais les responsables européens ne comprennent pas ça.            Il faut qu’ils :

·                                 mutualisent les dettes ;

·                                 mettent en place un système financier commun ;

·                                 harmonisent les impôts ;

·                                 changent le mandat de la Banque centrale européenne pour qu’elle ne se focalise pas seulement sur l’inflation, mais également sur l’emploi, la croissance, la stabilité financière.   Il y a des réformes à planifier et à réaliser très vite, parce que l’Europe décline et que ça coûte cher en termes d’inégalités, d’érosion du capital humain. Des jeunes qui devraient être en train de construire leurs compétences passent leur temps au chômage, tombant dans la désillusion et l’isolement.

 EEt ce n’est pas un gauchiste qui dit ça !

Pierre Otchick.