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25/09/2012

Quelle vie de chien ! I

Pas moyen de se reposer ! Je n’ai même pas fini de vous parler du dossier du Nouvel Obs sur l’industrie pharmaceutique que je tombe sur l’interview de Daniel Cohen par le sieur Bourdin (merci Mère Nature). Et ça fait plaisir de trouver un économiste qui n’est pas con du tout. Étonnant hein ? En moins de 30 minutes il réussit même à faire trois constats édifiants ! Si vous n’avez pas envie de lire son livre, ne ratez pas la vidéo, elle risque de ne pas rester plus de 24 heures sur le site. Pour une fois que quelqu’un s’oppose à la pensée unique de nos dirigeants ! Et comme je vous l’ai dit, à partir de simples constats !

Le premier, c’est que l’argent ne tait pas le bonheur ! Ce n’est pas ce qu’il a dit, mais c’est tout comme : « Aux Etats-Unis, les indicateurs de bien-être sont en baisse de 30% par rapport aux années 60... 70 % des gens veulent plus d’argent… l’économie nous enferme dans une cage… c’est de l’addiction !» Seuls les vieux échappent à celte malédiction – merci D. Cohen - ils ont conscience de la vanité de cette fuite en avant dans l’hyper consommation !

Le deuxième constat est, quoi qu’on en dise, que le capitalisme n’est pas efficace. Par exemple, il a tué la valeur travail. Travailler pour de l’argent et travailler pour le plaisir du travail bien fait, sont deux notions incompatibles. Il a tué aussi la notion de coopération, de solidarité qui est pourtant indispensables : en 50-60 il y avait un certain équilibre entre compétition et coopération, avec un résultat nettement positif pour l’économie. À cette époque, un patron n’aurait jamais demandé aux travailleurs de se serrer la ceinture alors que lui s’octroierait un salaire indécent. On a perdu une certaine notion de la dignité.

Le troisième constat est que l’économie d’aujourd’hui tue la liberté. Il n’a pas eu le temps de développer ce point, mais faut-il vraiment lire tout son livre pour être d’accord arec lui ?

Pierre Otchick.

24/09/2012

Guerre à l’industrie pharmaceutique III

Les terriens sont bizarrement faits. Cela fait des années que quelques individus lucides et intelligents – et il y en a - tirent le signal d’alarme à propos de notre système de santé et en particulier de l’industrie pharmaceutique, Silence dans les médias. Un scandale ? La thalidomide et le médiator ? On en parle, sans chercher les véritables causes : un système basé sur le profit et, pratiquement sans contrôle. Réfléchir sur les causes, ça ne crée pas d’audimat ! Et alors, le soufflé retombe, nouveau silence.

Et puis, d’un seul coup, un livre - ce n’est pourtant pas le premier  - et tout le monde en parle. Pourquoi ? Mystère ! Le nom des deux professeurs (Even et Debré), un parfum de scandale ? Ça va attirer le chaland, on y va ! Les grandes chaines, les journaux (la médaille d’or au Nouvel Obs) et évidemment « C dans l'air» (le 18/09/12 sur la 5)[1]. Le Pr Ph. Even était là, mais le plus virulent a été Jean de Kervasdoué[2]. Il appelle à une remue en cause totale du système de santé, Trop de spécialistes, pas actez de généralistes et donc trop d’hospitalisations «L’hôpital devient le généraliste des pauvres". Pas assez d’infirmières : « par médecin, deux fois moins que dans les pays anglo-saxons. » Et, bien entendu, trop de dépenses de médicaments. « Par malade, deux fois plus que le Luxembourg ou le Danemark ». Pourquoi ? « Manque de rigueur dans l’usage de l’argent publique. Absence de contrôle. » La loi de 1928 a créé une médecine trop libérale. Aux Etats-Unis, pays le plus libéral, les ordonnances des médecins sont contrôlées et ils ne prescrivent pas une tonne de médicaments pour faire plaisir au « client ».

Pierre Otchick.

[1] Médicaments la purge nécessaire. Résumé et vidéo sur le site

[2] Économiste, spécialiste des questions de santé, professeur au CNAM,  auteur de Très chère santé, Perrin éd.

23/09/2012

Guerre à l’industrie pharmaceutique II

Je vais vous faire une confidence, je n’aime pas beaucoup le Nouvel Obs. Né avec une sincère recherche des idées qui pourraient renouveler la gauche, il a muri dans la recherche des hommes qui… Celui qui baisse, celui qui monte… Au diable les idées, on a besoin d’hommes, de femmes qui soient élus. Et c’est comme ça qu’on dénigre systématiquement J-L Mélenchon et qu’on soutient F. Hollande. Ils sont en train de s’en mordre les doigts. Bref, ça n’a pas empêché une amie de s’y abonner… pour recevoir le mini-ordinateur donné en prime, Magnifique exemple de notre société de consommation. Bientôt on vous paiera pour vous abonner : ça augmente le nombre des lecteurs et… la valeur de la pub dans le journal… qui rapporte plus que les abonnements !

Bref (bis repetita) l’ordinateur n’a jamais marché et je récupère le Nouvel Obs toutes les semaines. Je le feuillète et j’y trouve assez souvent de belles perles. La semaine dernière c’était ce généreux dossier sur l’industrie pharmaceutique (intégralement consultable sur leur cite). Ami lecteur, toi qui me connais bien, tu imagines comme j’ai jubilé ! Tous mes dadas sont confortés : comment on invente des maladies, comment on dépense neuf fois plus pour la promotion que pour la recherche. Là il faut que je cite.

[…] l’industrie est une pieuvre infiltrant toutes les instances décisionnelles nationales et internationales, les gouvernements, les grandes administrations, les institutions, les sociétés savantes médicales et les médias. Voilà pourquoi nos commissions d’évaluation tournent en ronde laissant passer des molécules inefficaces et dangereuses alors qu’elles savent que les essais cliniques réalisés par l’industrie sont biaisés, truqués, mensongers, masquant les dangers, amplifiant les effets positifs.

No comment.  

Pierre Otchick.