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08/09/2012

L’obèse et l’affamé. La terre est trop petite VI

La semaine dernière je demandais « combien d’obèses dans le monde ? ». Dame Nature fait bien les choses : Benoit Bréville vient de me répondre dans Le Monde Diplomatique de septembre (p 23). (voir l’aperçu)

À l’échelle mondiale, le nombre de personnes en surpoids (environ un milliard et demi, dont cinq cents millions d’obèses) excède désormais celui des mal-nourris (environ un milliard) […]

Tirer le fil de l’obésité, c’est débobiner toute la pelote du mode de vie des sociétés dites avancées.

Et B. Bréville de démontrer par a + b comment tout est fait aux U.S.A. pour pousser les gens à manger plus sans qu’ils s’en rendent compte. À tel point que la ville de New-York vient d’interdire la vente de boissons sucrées supersized dans les restaurants, les cinémas et  les stades.

Le plus grave est que le phénomène gagne le monde entier.

Tous les pays émergeants sont touchés, comme si le poids des individus était indexé sur la croissance du Produit Intérieur brut. Avec 30% d’obèses, le Mexique fait figure de mauvais élève, devant l’Afrique du Sud (18 ,1%) et le Brésil (13,9%). Même l’Inde et la Chine sont concernées. Urbanisation, mécanisation, industrialisation de la production alimentaire […] le développement économique a engendré une profonde mutation des modes de vie et un alignement progressif sur le mode de vie américain.

Vous avez peut-être remarqué que je n’avais pas répondu répondu au  commentaire de Manso concernant les dégâts causés par les orpailleurs brésiliens en Guyane. Un pays qui a 14% d’obèses n’est pas un pays surpeuplé. C’est un pays inégalitaire.

Pierre Otchick.

 

Tout le Journal d'un E.T. libertin sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_4.E

07/09/2012

Télérama a vraiment viré sa cuti II

À moins que ce soit ses lecteurs… ou les deux ! Jugez-en par vous-même. Le courrier du lecteur du n° 3269 (p 20) entre à fond dans notre débat. Je cite.

La terre est trop petite VI

[…] la crise n’en est pas une, puisqu’elle dure Plutôt qu’une crise, c’est une sorte de malaise lancinant dû à l’antagonisme de deux pensées : l’une qui croit et qui veut à tout prix la poursuite du progrès dans sa forme devenue irréaliste des Trente Glorieuses (croissance de la production, de la consommation – et même de la démographie) ; l’autre qui a pris conscience de la petitesse de la terre et de la fin de la croissance, et qui, inconsciemment, n’est pas dupe de sa croyance. […]. La crise disparaitra toute seule quand le patient aura pris conscience de sa vanité et accompagnera de son plein gré l’inévitable décroissance. Il lui restera alors à inventer un système économique qui préserve l’emploi sans croissance.

Michel Morel – Caen.

C’est moi qui est souligné la dernière phrase. À part ça… no comment.

Pierre Otchick.

06/09/2012

Au secours Lévi-Strauss : la Terre est trop petite V

Je dois remercier Manso pour sa défense courageuse des thèses de Malthus. Il mérite une réponse publique. D’abord à propos du Brin d’herbe et du goudron.

Il est normal que vous n'ayez pas vu le lien entre Texaco et la surpopulation : il n’y en a pas. Je voulais simplement montrer que la destruction de la planète est due principalement à la course au profit de nos entreprises qui choisissent délibérément de polluer pour augmenter leurs profits. Tant que le profit sera le seul critère de gestion, il en sera toujours ainsi!

Par ailleurs, merci pour la citation de Lévi-Strauss. 90 secondes de pur bonheur. Il termine en signalant que la densité de la population humaine entraîne un empoisonnement interne. Ce que j'approuve, ainsi que la nécessité du contrôle des naissances. Il faut noter aussi que, pendant la première minute Lévi-Strauss vitupère contre la destruction de toutes les diversités par la monoculture ambiante qui est justement celle dont j'ai parlé au-dessus.

Quant à la Spéculation sur les céréales :

Nous poursuivons le même combat: celui de la sauvegarde des hommes et de toute la planète. Nos moyens diffèrent parce que notre appréciation des priorités n'est pas la même. Il est évident qu'il faut freiner l'explosion démographique. Mais affirmer que les dernières émeutes de la faim étaient dues à la spéculation n'est pas une négation de cette évidence. Il est dommage que le débat tourne court en balayant les arguments d'Aurélie Trouvé d'un qualificatif de bien-pensants au lieu de les discuter. Constater que l'homme et surtout l'entreprise consomment et polluent trop n'exclut pas un contrôle des naissances mais entraîne simplement un renversement des priorités. Par exemple, revenir à une régulation du marché des céréales peut être fait du jour au lendemain. Il suffit de le vouloir.

Pierre otchick.