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19/11/2013

La droite touchée par le Saint-Esprit ?

Ou plus exactement, un élu de droite touché par le St-Esprit. On savait Jean-Paul Delevoye sensible aux problèmes sociaux, mais jusqu'à présent, il n'en n'avait pas tiré les conclusions politiques. Pas de remise en cause des structures ni des mentalités. Aujourd'hui, c'est chose faite. Il l'a dit à Rue89 en annonçant son soutien à un candidat socialiste et sa rupture avec l'UMP. Mais ça, ce n'est pas nouveau : je t'ai toujours dit que le PS était la nouvelle droite. Écoutons plutôt ce qu'il nous raconte (je n'ai pas noté les coupures et c'est moi qui souligne).

La politique lasse, 70% des Français n’ont plus confiance dans les partis (sondage Cevipof 2013), Delevoye s’exaspère :

« Les hommes politiques sont tous dans la primaire, dans la conquête, dans le conflit des personnes.»

Ma conviction, c’est qu’on va passer d’une société de la performance à la société de l’épanouissement.

La question, c’est : comment être épanoui avec moins d’argent ? Il faut passer à une société de partage : colocation, covoiturage, partage de nurses… Il faut passer d’une société du bien à une société du lien.

On a vu des salariés se mettre en Scop et sauver des entreprises qui avaient été mises en dépôt de bilan par des fonds de pension qui ne cherchaient que la rentabilité maximale. On a le même hiatus avec la classe politique. Les citoyens ne sont pas contre la politique, il n’y a jamais eu autant d’attente politique. On ne souffre pas d’un excès de politique mais d’un excès de politiciens.

Le pouvoir est déjà en train de partir vers le local. L’anémie nationale sera renforcée par les forces locales. Il faut libérer les forces du territoire. On a des optimismes locaux mais un pessimisme national.

No comment.

Pierre Otchick.

 

18/11/2013

L'humanité évolue-t-elle dans le bon sens ? II

Eh oui, rien de tel qu'une bonne nuit pour remettre les idées en place ! Hier, le verre était à moitié vide, ce matin, il est à moitié plein ! Pour utiliser le vocabulaire de mon ami matheux1, hier, les forces centripètes – le pouvoir, l'argent, les média - semblaient l'emporter ; ce matin Mère Nature me met entre les mains un article du Monde2 qui m'amène à penser que les forces centrifuges ne sont pas mortes. Juge par toi-même.

Afin de permettre au secteur [de l'économie sociale et solidaire] de changer d'échelle, le gouvernement prépare depuis un an une vaste réforme. [...] Pour la première fois, un texte définit précisément les contours d'une galaxie disparate qui regroupe 200.000 entreprises et représente 10% de l'emploi salarié en France.

Si on ajoute que l'épargne solidaire a progressé de 32% en un an, il y a de quoi pavoiser, non ? Pas si vite "malgré ce succès, cette épargne ne représente que 0,12% de celle des français. "

Alors, qui va l'emporter ? Forces centripètes ou forces centrifuges ? Si l'on part du principe que l'entropie de l'univers ne fait qu'augmenter3, le centrifuge doit l'emporter. Mais un principe, c'est un ace de foi, ce n'est pas une preuve scientifique. Alors, il ne reste plus qu'à se mettre au boulot pour aider la Nature. D'accord ?

2 Mercredi 6 novembre 2013, dossier p 4, Le nouveau souffle de la finance solidaire.

Pierre Otchick.

1 Mercredi 6 novembre 2013, dossier p 4, Le nouveau souffle de la finance solidaire.

17/11/2013

L'humanité évolue-t-elle dans le bon sens ? I

C'est la question qu'on peut se poser en regardant la T.V. Guerres, chômage .. et, dans de nombreux pays, augmentation de la pauvreté, difficulté à se soigner... Le pire, c'est la domination croissante de la pensée unique : priorité à la réussite personnelle assimilée à la capacité à faire du fric, à éliminer le concurrent, le rival. Bref, une culture réduite à l'accumulation de biens pour les uns et à une pâle copie consumériste pour les autres. Même l'Éducation nationale est gangrenée par l'obsession de l'évaluation. Écoutez François Brune1

" [...] il n'est plus nécessaire de supprimer le "service public" [...]. Il suffit de le vider des fonctions essentielles de l'école émancipatrice, à savoir : socialiser l'enfant, l'ouvrir à tout ce qui diffère de son milieu originel, le faire grandir dans la maîtrise de ses pulsions, exercer sa capacité de penser critique, l'initier à la véritable culture, qui est à la fois compréhension du monde actuel et accès à ce passé vivant nommé civilisation. ".

Alors que l'école devrait permettre de changer les mentalités, on est loin du compte : c'est la mentalité dominante, véhiculée par les médias qui déteint sur l'école. On est dans une impasse et comme le dit Warren Buffet: "Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n'avons jamais été aussi prospères. C'est une guerre de classes, et c'est ma classe qui est en train de gagner"

Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Il ne reste plus qu'à se suicider ? Attend encore un petit peu... La nuit porte conseil. Peut-être nous apportera-t-elle un espoir...

Pierre Otchick.

1 Dans le Monde Diplo d'octobre 2013, page 2, présentation de Feu sur l'école, Manière de voir n°131, octobre-novembre 2013, 100 Pages, 8,50 €.