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10/02/2012

Les mexicaines nous donnent l’exemple !

Mediapart vient de publier un étonnant petit dossier sur des événements récents au Mexique avec des liens sur différents témoignages. L’article commence par un rappel de la situation : corruption et guerre contre les trafiquants de drogue avec ses 50.000 morts. J’avais déjà signalé l’échec de cette lutte, mais je ne savais pas le bilan aussi lourd ! Cela me conforte encore plus dans ma campagne pour la légalisation de toutes les drogues1.

L’auteur raconte ensuite la révolte des femmes (voir aussi le blog de J-P Petit-Gras), comment elles ont sonné les cloches pour ameuter les hommes, comment ils ont chassé les partis politiques traditionnels et le maire, se sont réunis sur la place publique et ont réinventé une véritable démocratie.
Chacun des candidats s’est levé. Les habitants ont pris la parole pour donner des arguments en faveur de l’un ou de l’autre. Et on a procédé au vote : il suffisait à chaque électeur de se mettre en rang devant le candidat choisi. Le résultat, visible à l’œil nu, permettait ainsi de déclarer les vainqueurs tout en rendant impossible les achats de voix ou les bourrages d’urnes; des pratiques apparemment encore en vigueur en ces temps de campagne électorales.

Voir ça, ça remonte le moral ! C’est la preuve que les terriens sont capables de maturité et de retrouver spontanément le chemin de l’autonomie. Qu’est-ce qu’on attend pour en faire autant en France ?

1. Prohibition, prohibition (suite), pétition, prohiber la prohibition.

Pierre Otchick.


Avant de regarder les liens proposés par Mediapart sur ce dossier, n’oubliez pas les excellentes notes du Yéti sur le programme du Front de gauche : c’est pas long, c’est même lapidaire, vous pouvez en lire un par jour, au moins vous ne voterez pas idiots et vous pouvez en faire profiter vos amis !
-    Assemblée constituante
-    Une autre Europe
-    Mondialisation heureuse
-    L’humain d’abord

Faites également un tour à Ayutla où les terres appartiennent encore à la communauté...


Pour suivre l'actualité de Cherán, le village qui réinvente la démocratie, on peut consulter le blog des étudiants du village (en espagnol).


A lire aussi : le carnet de voyage de Jean-Pierre Petit-Gras (blogueur sur Mediapart) à Cherán.


Et le reportage d'Antoine Dhulster sur le site de la revue XXI, à propos de la lutte du peuple Huichol.


09/02/2012

Celle qui aimait les vélos d’homme

Et si on faisait une petite pause ? Si on quittait le monde puant de la politique politicienne, le monde du fric, de l'exploitation, de la tyrannie, bref, si on quittait le monde des adultes pour retomber un peu en enfance, retrouver un monde frais, naïf, spontané et pur ? Alors, on y va ?


C’est ce que j’avais écrit à l’époque, mais la note n’est jamais passée. Encore un incident technique indépendant de notre volonté, comme on dit. Ces quelques lignes sont toujours d’actualité. Avec la mise en examen d'Eric Woerth et les déclarations de Claude Guéant, ça pue de plus en plus. Raison de plus pour retrouver mes Coquines ou les mémoires d’un vilain petit canard. J’espère, mesdames, mes demoiselles que vous aller vous régaler.


Celle qui aimait les vélos d’homme


-         Ah non ! Tu ne vas pas reprendre mon vélo ! J’avais l’air fin jeudi dernier sur un vélo de fille. J’ai pas envie de recommencer.
-         T’étais d’ac, jeudi !
-         C’était pour te faire plaisir !
-         Et alors, tu n’as plus envie de me faire plaisir aujourd’hui ?
-         Bien sur que si ! Mais d’une autre manière.


Je regarde la jupette plissée, les cuisses bronzées sous le tissu blanc. Mon regard descend jusqu’aux tennis et aux socquettes blanches, elles aussi, évidemment.
-          De quelle manière ?
Mes yeux remontent vers le corsage, s’immobilisent à hauteur de la poitrine…
-          Arrête ! J’aime pas quand tu me regarde comme ca !
Elle a l‘air un peu gêné, mais elle a un petit sourire… Est-ce bien la vérité quand elle dit qu’elle n’aime pas ?
-          Mais pourquoi tu veux toujours prendre mon vélo ?
-          Tu sais bien. C’est la selle. Elle est super ! La mienne est trop large. On dirait une selle de moto. Elle me brûle quand je monte les côtes.
-          Et moi alors ?
-          Toi, tu montes les côtes en danseuse. T’as pas de problème.


C’est vrai qu’elle a un sacré coup de pédale. Elle joue des dérailleurs. Elle mouline et elle monte pratiquement tout sans décoller les fesses. C’est moi qui suis obligé de me mettre debout sur les pédales si je veux la doubler. Et, bien sûr que je veux la doubler. Je ne vais pas la laisser arriver la première en haut de la côte.


-          De toute façon, tu peux pas aujourd’hui : ma selle, j’viens de la cirer. Avec du cirage noir.


C’était vrai. Vrai aussi que je ne prends pas tellement soin de mes affaires. Mais le vélo, ce n’est pas pareil. Un vrai bijou. Là, mon père, il m’a fait un sacré cadeau. Du sur mesure : deux freins et un ralentisseur. J’ai calculé moi-même le développement pour indiquer le nb de dents des plateaux et des pignons. Alors pensez si je le bichonne ! Il avait plu. J’avais essuyé soigneusement la selle, attendu que le cuir soit bien sec, passé une bonne couche de cirage. Bien après je l’avais fait reluire : elle brillait comme des chaussures vernies.


-          Tu vas tacher ta jupe !
-        Pas la jupe. Tu sais bien que je ne m’assoie pas dessus. C’est ma petite culotte qui risque de se tacher !
-          T’as qu’à l’enlever !


J’ai répondu comme ça, d’instinct, sans réfléchir. Je croyais qu’elle allait m’incendier, me traiter de p’tit vicieux ou d’obsédé, mais à mon grand étonnement, elle m’a regardé sérieusement.
-      C’est vrai qu’jeudi, ma culotte était sale. Elle était toute mouillée. Maman me l’a fait remarquer. J’étais gênée.
-      Toute mouillée ?
-      Ben oui, j’ai transpiré !


Et c’est là qu’elle a eu l’air gêné. Le petit sourire de tout à l’heure, mais un peu crispé. Et tout d’un coup, elle a piqué son fard. J’ai pas compris tout de suite. J’ai regardé la selle pour  ne pas augmenter sa gêne… et pour ne pas la regarder en face pendant que j’essayais d’enfoncer le clou.


-          T’as qu’à l’enlever ! T’as vu, dans le bois, y a personne.
-          Oui, mais il faut y aller.
-          Bah ! Tu restes toujours assise.
Un grand silence. Elle aussi, elle regarde la selle. Encore une fois, je suis tout étonné qu’elle ne m’ait as envoyé paître. Mais quand elle me répond :
-          T’as raison. Mais tu t’retournes pour que j’ l’enlève.


Alors là, j’suis comme une poule qu’a trouvé un couteau !
Je regarde le fond de la cour. Il n’y a aucun bruit : je prête l’oreille. J’entends (ou j’imagine ?) le léger frou-frou de la jupe qu’elle retrousse, le mouvement du slip qui glisse le long de ses cuisses. Pas du slip, de la petite culotte : un slip, ça n’as pas de sens, c’est insipide, ça n’a pas de sexe, ça n’évoque rien. Une petite culotte, ça ! ça a du sens, ça a une odeur, c’est fou c’que ça peut évoquer : ça contient toujours deux belles petites fesses, ça a une histoire pleine d’images et de choses coquines… Bref, Brigitte ne pouvait pas avoir un slip, elle ne portait que des petites culottes ! Et j’imagine celle-là...


A suivre, si vous le demandez ici en commentaire.


Tous les morceaux des Copines parues sur le blog sur :
http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_3.C

08/02/2012

La déconfiture de l’Europe expliquée en 3 minutes

La politique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux politiciens. La preuve, c’est un philosophe, Bernard Vasseur, qui nous fait sur l’Europe, en quelques mots, l’analyse la plus juste. C’est dans le 28 minutes d’ARTE d’hier.

En ce 20ème anniversaire du traité de Maastricht, on ne peut que constater qu’encore une fois les terriens ont mis la charrue avant les bœufs. La première fois, les vieux s’en souviennent, c’était avec la CED (Communauté Européenne de Défense)..  Ils avaient essayé de faire l’Europe en commençant par l’armée. Heureusement, communistes et gaullistes, exceptionnellement d’accord, ont voté contre. Avec Maastricht, c’était la même chose : on commence par l’argent. A l’époque, fervent européen, j’avais voté contre le traité de Lisbonne, sans gaîté de cœur. Mais quand on est pour une fédération de régions autonomes, pour une Europe des travailleurs, on ne pouvait pas accepter. La suite nous a malheureusement donné raison.

Allez, j’arrête de bavarder et je vous laisse regarder et écouter. Dans cette émission tout est intéressant, mais si vous êtes comme tout le monde aujourd’hui, happé par le tourbillon de la vie moderne, mettez directement le curseur à 14:35.

Je saute du coq à l’âne, mais, tant que vous y êtes, prenez 4 minutes pour écouter Claude Lévi-Strauss, de sa tombe, répondre à Claude Guéant à propos des civilisations. Si vous êtes pressés, pointez directement sur 2:00. C’est remarquable.

Pierre Otchick, votre E.T. qui est quand même content d'avoir trouvé deux terriens intelligents.