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13/02/2012

Don Quichotte réattaque

Non, ce n’est pas Pascal Canfin mais l’éditeur qui publie le deuxième tome du bilan sarkozy : Finissons-en. Faits et gestes de la présidence Sarkozy. Je cite (extrait de la préface).

Au croisement de la politique et de l’argent, d’une politique devenue profession et d’un argent devenu son maître, cette présidence s’est affirmée, depuis le premier jour, comme un pouvoir privatisé au service d’une petite cohorte de privilégiés, bénéficiant de ses cadeaux et profitant de ses injustices. Ce ne fut pas le président des riches, mais celui des très riches, dans une accentuation aussi accélérée qu’impudente des inégalités.  Non pas une présidence efficace, mais une présidence intéressée – où les intérêts particuliers l’emportent sur les idéaux collectifs. (…).


L’excès individuel cache ici le danger systémique. Dans son outrance particulière, cette hystérisation égocentrique du pouvoir, Nicolas Sarkozy n’est que l’instrument de la dangereuse dérive d’un système en faillite. Combinant une crise historique du capitalisme, une troisième révolution industrielle et un décentrement géopolitique mondial, l’époque de transition incertaine que traversent nos sociétés confronte un vieux monde qui ne veut pas mourir à une jeune alternative qui peine à naître.


No comment.

Blog du lundi 13 février 2012.

 

12/02/2012

Travaille, consomme et ferme ta gueule !

C’est ce  que les indignés de la défense ont écrit sur un panneau. Télérama de cette semaine nous montre la photo p 11. Décidément, je le cite  encore une fois. C’est la 11ème, j’ai compté. Pour la pub, je vais leur demander un abonnement à vie. Non, à mon âge, ce serait une trop bonne affaire pour eux. Si j’enfonce le clou aujourd’hui, c’est que d’habitude ils interviewent des gens intelligents, mais cette fois-ci c’est un de leurs rédacteurs qui prend parti. Et il est intelligent le bougre : il pense exactement comme moi ! Je cite.

« À l’été 2012, quel que soit l’élu, c’est le FMI qui sera au pouvoir en France », prédisait jacques Attali, (…). À quoi bon aller voter, en effet, si tout se décide au-dessus de nos têtes entre « experts » du FMI ou ailleurs ? Que reste-t-il de la démocratie quand le recours à des « gouvernements de techniciens », en Grèce avec Papendemos, ex de la Banque centrale européenne, en Italie, avec Mario Monti, ancien de Goldman Sachs, nous est présent&é comme l’ultime branche de salut ? Que reste-t-il de la démocratie quand le fonctionnement  actuel de l’Union européenne (…) tient à ce point à l’écart le Parlement et l’ensemble des citoyens ? (…) il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre demain, quelles finalités nous souhaitons mettre en avant. (…). « Comment faire une place aux compétences et aux imaginations citoyennes dans l’intervalle entre les élections ?  demande Loïc Blondiaux. Comment s’assurer que les décisions politiques feront l’objet  d’une délibération large et approfondie, (…) » la réflexion va bon train sur ces questions peu présentes dans le débat électoral, si ce n’est du côté d’Europe Écologie –Les Verts ou du Front de gauche.(…)

No comment.

11/02/2012

Et si on annulait la dette grecque ?

Tout le monde ne parle que de Guéant. Moi, j’aurais plutôt tendance à l’ignorer. En lui répondant, c’est ce qu’il voulait, on lui fait trop d’honneur. Et pendant ce temps là, on ne parle pas d’autre chose, par exemple de la situation catastrophique  en Grèce.


Mediapart publie le discours de Sonia Mitralia, membre du comité grec contre la dette, prononcé le 24 janvier dernier devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg. Quelques extraits.


La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l'école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines de milliers de SDF misérables, affamés (…) qu'il faut payer très cher même pour accoucher, qu'il n'y a plus dans les hôpitaux publics de pansements ou de médicaments de base (…).


Comme le souligne la Commission du droit international de l'ONU à propos de l'état de nécessité: «On ne peut attendre d'un État qu'il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu'il abandonne les services publics de telle sorte qu'il livre sa communauté au chaos et à l'anarchie simplement pour ainsi disposer de l'argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu'on peut raisonnablement attendre d'un État, de la même façon que pour un individu.»


(…) cette dette publique grecque, ou au moins une part très importante, semble réunir tout les attributs d'une dette odieuse, et en tout cas illégitime, que le droit international intime de ne pas rembourser. C'est d'ailleurs pourquoi il faudrait tout faire pour faciliter la tâche de la campagne grecque pour l'audit citoyen de cette dette afin d'identifier sa part illégitime.

No comment.