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11/11/2012

Soyons compétitifs, bon sang ! I

J'en ai  ras le bol d'entendre ça ! Quand c'est la droite qui le dit, ça me donne des boutons. Quand c'est le gouvernement soi-disant socialiste, j'ai carrément mal au ventre. Je vais vous expliquer pourquoi.

 Dimanche dernier un ami me disait… Un ami, vous avez remarqué comment ce mot arrive souvent dans la conversation. Comme si les terriens avaient plein d’amis. Ce n’était pas l’avis d’un autre extraterrestre, le Petit Prince de Saint-Exupéry. Et il avait raison. Dès qu’on parle un peu avec quelqu’un il devient un ami. Vous avez du remarquer aussi comment les états-uniens se tapent dans le dos ? Et ça ne va pas plus loin ! Bon, je m’égare, mais qu’est-ce que vous voulez, il n’y a rien de plus beau et de plus rare qu’une véritable amitié. Alors, il ne faut pas galvauder le mot. Je corrige donc : un ami d’une amie me disait que ma conception de la démocratie était impossible : « L’homme est foncièrement égoïste. Un collectif d’individu ne peut donc jamais arriver à trouver l’intérêt commun. Il faut qu’un individu tranche. » J’ai essayé de lui parler de l’apprentissage de la confrontation sur ma planète mais il est parti sur une défense du capitalisme. Or ce système ne serait viable que si le propriétaire des moyens de production était capable de faire passer l’intérêt commun avant le sien propre. Comme tous les hommes sont égoïstes c’est impossible. C.Q.F.D.

Vous avez un doute ? Je n’arrête pas de répéter qu’en moins de deux générations la masse salariale a perdu 10 points à l’intérieur du PIB. Radoter c’est normal pour un petit vieux, mais avouez qu’il vaut mieux radoter à propos de la baisse de la masse salariale que de raconter la dernière guerre. Pourtant j’en aurais à raconter. Si là aussi vous avez un doute sur cette affirmation – concernant la masse salariale, pas la guerre - Christine Jakse nous donne des chiffres[1]. «Entre 1982 […] et 2010, la part des salaires (net et cotisations sociales) dans la richesse produite chaque année en France – la valeur ajoutée – a reculé de huit points. […] . En cumul, depuis 1982, la déformation du partage de la richesse a fait basculer l’équivalent de 1 100 milliards d’euros de salaire brut et 400 milliards d’euros de cotisations patronales des salaires vers les profits. […] ces 1 500 milliards d’euros ont surtout nourri les dividendes (revenus nets versés aux actionnaires) et l’épargne des entreprises, qui se sont respectivement accrus de six et neuf points entre 1982 et 2010. » Et d’après l’INSEE, sans répercussion significative sur l’emploi.

Et l’«ami » en question avait bien raison, l’homme est tellement égoïste que tout cela n’a pas suffit. Le patronat réclame aujourd’hui une baisse des charges. Et le gouvernement socialiste la lui accorde.  Ça me donne vraiment mal au ventre. On en reparlera plus tard, je vais me coucher. Faites de beaux rêves, nous en avons tous besoin.

Pierre Otchick.



[1] Le Monde Diplomatique, novembre 2012, p8.

09/11/2012

On l’a échappé belle !

Comme je vous le disais le 26 octobre, j’ai vraiment eu peur pour Obama. Un peuple qui a élu Reagan, élu puis réélu Bush, était bien capable de choisir Mitt  Romney. C’était la fin de toute solidarité pour les états-uniens : payer pour se soigner, confier la pauvreté aux organismes de bienfaisance… mais surtout, en pleine crise provoquée par les dérives de la finance, confier la plus grande puissance du monde à un as de la spéculation, c’était la fin des haricots. Et là on n’était tous concernés.

 

Je crois que c’est le moment de réfléchir un peu. La nation qui se prétend le modèle de la démocratie nous a, une fois encore fois, donné le spectacle du plus beau simulacre de démocratie. Comment les puissants de ce monde mentent aux terriens et comment les terriens acceptent de se faire berner. On leur fait croire qu’on leur donne du pouvoir en élisant leur président !  Et le candidat dépense des millions pour leur bourrer le crane : « Obama, c’est du socialisme ! Moi, je vais réduire les impôts, créer des millions d’emploi… ». Il ne dit pas comment, mais ça ne fait rien, on le suit comme un seul homme.

 

La démocratie c’est se réunir autour d’une table pour résoudre un problème et non pas déléguer ses pouvoirs à quelqu’un. Qu’est-ce qu’on attend en France pour donner l’exemple. Nos communautés de communes ne marchent pas si mal! On peut créer localement des commissions pour réfléchir à un problème. Avec des gens intéressés par le question et non des élus à tout faire. Et à partir de là, créer les structures adaptées aux différents niveaux de la nation. Du bas vers le haut. Et non l’inverse.

Yaka.

Pierre Otchick.

06/11/2012

Guerre économique

 

Attac ? Vous connaissez, bien sur ! Une  petite piqure de rappel grâce à Wikipédia.

Dans le numéro de décembre 1997 du journal Le Monde diplomatique, dans un éditorial intitulé Désarmer les marchés4,Ignacio Ramonet constate que la mondialisation financière a créé son propre État, avec ses appareils, ses réseaux d'influence et ses moyens d'actions, mais que c'est un État complètement dégagé de toute société, qu'elle désorganise les économies nationales, méprise les principes démocratiques qui les fonde, presse les États à s'endetter, exige des entreprises qu'elles leur reverse des dividendes de plus en plus élevés, et fait régner partout l'insécurité. Il propose d'établir une taxe sur toutes les transactions financières, la taxe Tobin.

À l’époque les capitalistes ont poussé des cris d’orfraie : ça va tuer les investissements, paralyser le système, etc. Vingt ans après l’idée fait son chemin et finit par être acceptée, même par Sarko ! Ce qui prouve qu’il ne faut pas désespérer des terriens mais être sacrément patient ! Aujourd’hui Attac continue son combat et lance une campagne d’adhésions sous le titre C’est la guerre. Quelques extraits.

C’est la guerre entre les entreprises. Chacune ne travaille qu’à prendre les clients de ses concurrentes et pour cela elle utilise tous les moyens : baisses des prix bien sûr quelle qu’en soient les conséquences pour les travailleurs, apparence, publicité (plus ou moins mensongère), etc. Il s’agit essentiellement d’écraser l’autre pour prendre sa place. […] Nous ne sommes plus au temps où l’objectif était de servir les clients (l’a-t-on été jadis ?), l’objectif est de s’étendre, de grandir contre les autres et l’on voit les grandes surfaces faire disparaître les petits commerces […]

C’est la guerre même parfois entre les entreprises et leurs propres clients. Obtenir de l’argent contre le service le moins cher : ainsi vend-t-on de la camelote, des objets à la vie très courte, des illusions. […]

C’est la guerre entre les pays, même les pays européens entre eux. On dit l’Allemagne croqueuse de tout ce qui passe à sa portée. Il est vrai qu’elle s’est imposée dans le commerce européen et mondial, en baissant les salaires et toutes les prestations sociales avant tout le monde. L’Allemagne a conduit une politique de dumping salarial depuis des années. […] Il peut aussi y avoir aussi, dans cette guerre économique, des millions de victimes. Le pays d’abord, les citoyens ensuite. La Grèce se trouve au fond du gouffre pour n’avoir pas suivi ce machiavélisme et précisément à cause de l’Allemagne, écrasée par l’Allemagne. Et bien d’autres pays suivront. […]

No comment.

Pierre Otchick.