29/11/2012
Désintox, désintoxiquez-vous !
Et si on rigolait un peu VIII
Non, je ne vous parlerai pas de drogue et de prohibition aujourd’hui mais d’une autre pollution qui me parait aussi grave. C’est la fabrique du consentement. Oui, je sais j’en ai déjà parlé. Aujourd’hui je vous apporte des preuves concrètes. En fait, ce n’est pas moi, c’est Arte et Libé. Nos hommes politiques mentent sciemment à longueur de journée et ma chaine préférée s’amuse à décortiquer ces mensonges. Un vrai régal !
Vous êtes fatigués après votre journée de travail, alors détendez-vous. Chacun a droit à une petite animation de moins de deux minutes. Même notre ami Jean-Luc y a droit : il a fait une petite erreur de raisonnement ! Ne parlons pas de Laurent Wauquiez, Christian Estrosi, Jean-Louis Borloo, François Fillon, Marine Lepen, et j’en passe et des meilleurs !
Mais le pompon, c’est pour Arnaud Robinet et sa critique des salles de shoot. D’accord, j’avais dit que je ne parlerai pas de drogue. Ce n’est pas moi qui ai commencé, c’est lui ! Et puis, il n’y a que deux catégories de gens qui ne changent pas : les imbéciles et les morts. Le député UMP affirme qu’à Berne l’ouverture de ces salles de consommation à moindre risque, dites salles de shoot, a fait augmenter le nombre de consommateurs de drogues. Les chiffres prouvent que c’est partout ailleurs que la consommation a augmenté et qu’à Berne, la mortalité par drogue a été divisée par deux et par cinq pour le sida! Excusez du peu !
Allez, je vous quitte, je retourne sur désintox : je n’ai pas tout vu !
Pierre Otchick.
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28/11/2012
La Marseillaise, Copé et les produits de saison
Je vous entends déjà : « Ça y est, Pierre Otchick est reparti dans son délire ! » Pas du tout, écoutez mon histoire.
Il était une fois un grand garçon qui n’avait pas envie de sortir. Son papa avait failli se fâcher :
- Tu ne vas pas passer tout ton après-midi enfermé, devant ton ordinateur ! Il faut qu’on aille à l’épicerie, il n’y a plus de fruits.
- C’est pas grave !
- Si, tu le sais bien : Cinq fruits ou légumes par jour ! Prend le sac à dos.
- On ne va pas y aller à pied. Il est tard.
- Je ne vais pas démarrer un moteur diesel pour 1500 mètres, ce n’est pas écolo ! Et puis, tu ne fais pas assez d’exercice !
- J’ai fait du sport au collège !
- C’était hier, ça ne compte pas. Allez, ouste !
Et les voilà partis sur la route du bourg, et comme le grand garçon est bien élevé – c’est normal, c’est mon fils – il n’a même pas fait la tête.
- Dis Papa, on a eu musique ce matin. Les paroles de la Marseillaise, c’est horrible ! Mais qui a écrit ça ?
- C’est Rouget de Lisle. Il faut se mettre dans le contexte de l’époque. C’était en pleine révolution. Les français avaient peur que l’Autriche et la Prusse ne soutiennent Louis XVI. Ils ont déclaré la guerre en pensant sauver la révolution. Il fallait galvaniser les troupes devant la tyrannie. Mais c’est vrai que Rouget de Lisle a poussé le bouchon un peu loin.
- Il aurait pu parler de la nation, de fierté, je sais pas…
- Oui, il est grand temps de changer ces paroles. Aujourd’hui on pourrait mettre en avant la sauvegarde de la planète…
- Dis papa, c’est à gauche.
- Tu oublies le conteneur à bouteilles. Le sac à dos est plein…
Chez l’épicier. Poignées de mains. « Bonjour Joshua. Ça va ? »
Et la conversation tourne sur l’actualité… le duel Fillon – Copé. J’avance timidement un
- Ça devient marrant !
- Non, c’est plutôt triste. Des français, ils s’en foutent. On veut le pouvoir, on prépare déjà les présidentielles ! Navrant !
…
- Papa, qu’est-ce que c’est ces lumières ?
- C’est le marché, le mercredi après-midi. Au début, la place était pleine. Aujourd’hui il n’y a plus que cinq camions. On va acheter des macros, c’est riche en oméga3.
…
- Je n’en ai plus. J’ai tout vendu.
- Alors, ça marche le marché ?
- Pas terrible ! Ils vont le perdre leur marché. Les gens ne jurent que par les grandes surfaces. Et ils ne font plus la cuisine. Regardez les sardines. Impossible d’en vendre avant mai juin… pour les barbecues ! Et on veut manger des tomates en décembre. Mais il n’y en a plus dans le jardin. Moi, je ne vends que des produits de saison. Goutez-moi ces crevettes. Et regardez ces moules.
Vous savez que je résiste à tout... sauf à la tentation. Je goûte. Il me tend un couteau. Un régal ! Joshua hésite puis savoure, étonné. Et la conversation continue un bon quart d’heure.
Nous prenons le chemin du retour. Sortis du bourg le vent nous attaque sans pitié. De face !
- Papa tu peux mettre ça dans le sac, j’ai les mains gelées. Il marche à reculons. Tu sais, il n’y aurait pas eu le poissonnier, j’aurais regretté cette promenade.
- Devine quel est le meilleur moment d’une virée par ce temps ? C’est quand on rentre à la maison !
À 19°C, le salon est un vrai bonheur. Il y a quand même des bons moments dans cette chienne de vie.
Pierre Otchick.
21:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2012
Et si les partis avaient trouvé leurs remplaçants ?
C’est une vérité de la Palisse, les partis politiques et les syndicats ont fait leur temps. Et c’est dommage ! Les syndicats continuent encore à peser un peu dans la balance, surtout les nouveaux, mais leur poids est loin d’être ce qu’il était. Résultat, ils s’en donnent à cœur joie et la masse salariale continue à baisser à l’intérieur du PIB.
Les partis, n’en parlons pas ! Ou plutôt si. Excellent outil pour faire une carrière plus que décente, le parti est devenu une machine électorale bien rodée dont le but principal est sa survie. Le moyen est devenu une fin. Même à gauche ! Sous Sarkozy elle a voté comme un seul homme pour l’augmentation des rémunérations des députés. Et on s’étonne du taux croissant des abstentions. Bref, la crise n’est pas seulement dans la finance !
Bon, j’ai vidé mon sac, ça fait du bien ! Parlons sérieusement ! Je découvre tous les jours des frémissements annonciateurs d’un nouveau siècle des lumières. Il n’y a pas que Télérama qui a viré sa cuti, Arte aussi ! Dans ses infos, ma chaîne préférée ne se gêne plus pour annoncer la couleur. Les docus, avec ceux de la 5, sont de plus en plus percutants. Jugez-en, dès ce soir, commence une série sur la pauvreté dans le monde (ne vous affolez pas, vous avez 7 jours pour vous rattraper). Vous allez me dire. Peuh, quelle est l’audience d’Arte ? Quelques pour-cent… Et si on multipliait par 5, dans 5 pays différents ? Ça deviendrait intéressant ! Eh bien, c’est le projet d’Arte ! De quoi donner des leçons à notre parlement européen, ce monstre d’impuissance. Et je n’ai pas encore parlé du site d’Arte avec sa Génération Solidarité, petit bijou de vraie démocratie participative. Si vous ne l’avez déjà fait, aller jeter un œil, et même deux !
Pierre Otchick.
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