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16/11/2012

Le chômage est inévitable !

Ce n’est pas moï qui le dit, c’est notre cher Président ! Il faudra un an pour résorber le chomage. Si c’est vrai, c’est que notre système économique est pourri ! Il y a tellement de choses à faire, tellement de travailleurs débordés, épuisés ! Vous ne trouvez pas qu’il y a un grain de sable dans la mécanique ? Ce n’est pas un grain de sable, c’est un pavé !

Il me revient un souvenir. Celui d’un journaliste russe invité d’une grande émission TV en pleine période soviétique. Le pauvre était harcelé de questions concernant l’absence de liberté d’expression dans son pays. Vous pensez bien qu’il n’allait pas dire, « c’est vrai ! », même s’il le pensait. Il s’est contenté de répondre laconiquement : « En Union Soviétique, chaque citoyen a droit au travail ! » Il y a eu un silence. Que vouliez-vous répondre ? Je ne trancherai pas : ne me demandez pas de choisir entre la peste et le choléra ! Posez la question à un gars, à une femme qui ont travaillé 30 ans dans une usine que l’on ferme. Demandez leur aussi s’ils sont d’accord pour attendre un an que la situation se redresse. C’est pour ça qu’ils ont voté Hollande ?

Non, ils ont voté pour le changement, un changement de politique, pas de gouvernement. En attendant, il serait temps d’abandonner la politique d’austérité, pardon de rigueur. Allons, ne jouez pas sur les mots, mettez des barrières douanières, augmentez le SMIC, autrement dit, changez complètement le fusil d’épaule et on descendra dans la rue… pour vous soutenir auprès de l’Europe. Sinon, je ne sais pas ce qui va se passer !

Pierre Otchick.

14/11/2012

Il y a même des banquiers heureux !

Vous allez me dire, peut-on être vraiment heureux quand on prête qu’aux riches, quand on  taxe lourdement un pékin qui a émis un chèque sans provision parce qu’un crédit a 24h de retard, et surtout quand on se fait de l’argent sans travailler, rien qu’en spéculant sur une hausse ou une baisse prévue ? Quand il s’agit de céréales, par exemple, c’est vraiment criminel ! Mais, que voulez-vous, il y a des gens qui vivent de ça et qui arrivent à se regarder dans la glace tous les matins ! Il faut de tout pour faire un monde et il y en a qui placent leur dignité vraiment très bas. Il est urgent de changer de culture et, en attendant de créer de sérieux garde-fous !

Mais il y a des exceptions à la règle. Je vous le disais, nous connaissons les prémices d’un nouveau siècle des lumières. Des banquiers ont été touchés par la grâce. Est-ce le coup de patte de Mère Nature ? Le fait est là.

La Nef, une coopérative constituée de 27 000 sociétaires et d'une cinquantaine de salariés […] offre la garantie pour l'épargnant d'une complète transparence dans l'utilisation de son argent puisque c'est le seul établissement à publier intégralement chaque année la liste des prêts accordés. On découvre l'aventure de ces banquiers singuliers, qui réinventent la banque ou plutôt la rendent à sa fonction initiale d'intermédiation : pas de placements en bourse, pas de produits complexes ou toxiques, mais le financement de projets dans l'économie réelle[1].

On croit rêver. Alors, si vous avez raté cette émission hier soir (c’est-à-dire ce matin) sur la 2 à 00h05 (évidemment, on ne va pas mettre ça en prime time),  vous avez encore 6 jours de replay.

Pierre Otchick.

12/11/2012

Soyons compétitifs, bon sang ! II

 

Il m’arrive quelque fois de m’adresser au lecteur en le qualifiant d’ami lecteur. Avec ce que j’ai dit hier vous allez penser que je me contredis puisque je galvaude le mot. Eh bien non, c’est que je rêve d’une relation vraiment amicale, avec une critique franche et sans détour, comme seuls de vrais amis sont capables de faire. Mais je rêve. La preuve, c’est que de soi-disant amis ont osé me critiquer le jour même. « Tu as fait un hors-sujet. Tu n’as pas parlé une seule fois de la compétitivité. Pour un ancien prof, c’est nul ! » Pauvres terriens au Q.I. limité, il fallait extrapoler ! Quel est le prétexte invoqué par le patronat pour exiger une baisse des charges ? La compétitivité, bien sur !

 

Compétitivité, que de crimes n’a-t-on pas commis en ton nom ? Depuis combien de générations le patronat l’utilise-t-il pour bloquer les salaires ? Et si aujourd’hui il entonne un cri d’alarme, c’est que la crise ne permet plus les bénéfices mirobolants des années précédentes ! Compétitifs par rapport à qui ? Quel est le pourcentage d’entreprises françaises qui exportent ? Pas bésef ! Alors qu’on ne nous raconte pas d’histoires ! Et si c’était vrai, qu’est-ce qui nous empêche de voter des lois protectionnistes. Même d’éminents professeurs d’économie, défenseurs du capitalisme, comme un certain Chang - pas l’ami de Tintin, Ha-joon Chang professeur à Cambridge, consultant pour la Banque Mondiale - en reconnaissent la nécessité. Et ce ne serait pas de trop contre les entreprises qui ne respectent pas la nature et encore moins le droit des travailleurs. Et si la solution était dans l’exportation, que ferez-vous quand tout le monde exportera ? Il faudra bien importer. L’exportation ne peut pas être érigée en loi universelle. Socrate dirait « donc ce n’est pas moral ».

 

Bon sang, s’il faut jurer, que l’on prenne le problème par le bon bout !

Pierre Otchick.