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22/01/2012

Quand va-t-on prohiber la prohibition des drogues ?

Nous avons perdu nos meilleurs magistrats, nos meilleurs politiciens, nos meilleurs journalistes, nos meilleurs policiers dans cette lutte contre la drogue et le problème est toujours là.

Jean Manuel Santos, président de la Colombie (The Guardian, Londres, cité par le Courrier International du 29 décembre 2011, page 2).

Encore un témoignage de plus de l’inefficacité de la lutte contre la drogue. La prohibition ne profite qu’aux truands. J’en ai déjà parlé (ici et ) et Avaaz a même lancé une pétition. Le problème, c’est que le comportement des terriens n’est pas guidé par des considérations objectives (on constate l’échec et on réfléchit) mais par des à priori dogmatiques résidus de comportements religieux (c’est mal donc il faut l’interdire). C’est tout une nouvelle culture à créer.

Voir le mot prohibition dans Mon Dictionnaire Anarchiste

 

21/01/2012

Prohibition

Dès qu’on entend ce mot on pense aux années 20 aux Etats-Unis, et le moins qu’on puisse dire c’est que cela éveille en nous des connotations plutôt négatives. Je sais, vous n’étiez pas là et moi non plus, mais nous avons quand même un bon souvenir : celui des incorruptibles. Ils n’étaient pas nombreux, mais ils ont existé et nous aurions bien besoin d’en avoir aujourd’hui ! A part ça, cette prohibition a été une véritable catastrophe : négatif sur tous les tableaux ! En particulier, elle a favorisé la corruption et c’est elle qui a permis à Al Capone d’établir son empire.

Eh bien, les terriens n’ont toujours pas compris la leçon et ils continuent la prohibition pour les drogues. De temps en temps, une et même plusieurs voix s’élèvent pour affirmer un certain nombre d’évidences. Même un garde des sceaux – et ce n’est pas d’aujourd’hui - s’est prononcé pour la dépénalisation du cannabis. Mitterrand ‘l’a démissionné’ aussi sec, permettant à Arpaillange, puisque c’était lui, de battre le record du plus court ministère de la justice. Aujourd’hui, le vent tourne grâce au travail d’associations comme Avaaz. Cette dernière, forte de ses 8 millions d’adhérents dans le monde a lancé une pétition choc et le résultat est là ! La Commission Internationale sur la Politique des Drogues vient « de se prononce en faveur de l’expérimentation par les gouvernements d’une régulation légale des drogues ». Et savez-vous où j’ai entendu ça ? Hier 4 juin 2011, sur France 2. Le même matin, sur BFM-TV, Eva Joly se prononçait « sans état d’âme, pour la légalisation du cannabis ».

Fin de l’omerta ! Le sujet n’est plus tabou ! France 2 a même retransmis la déclaration de Charles Bronson devant la dite commission :

-          (…).C’est que la lutte contre la drogue a augmenté la consommation de drogue. Elle a rempli nos prisons. Elle coute des millions de dollars au contribuable. Elle a alimenté le crime organisé. Il est donc temps de réfléchira à de nouvelles approches.

Ça ne vous rappelle rien ? Il aura fallu aux terriens plus de 80 ans pour accepter ces évidences.

Je ne dis pas  que la légalisation va tout résoudre. La liberté est un art difficile. Les enfants ne l’apprennent pas du jour au lendemain. Les adultes non plus. Mais justement l’interdiction empêche cet apprentissage.  Et il y a trente-six moyens de lutter contre la drogue. Savez-vous comment les habitants de Dzeta1-4 du Réticule ont presque gagné ce combat. En laissant les mères allaiter leurs enfants pendant plus d’un an. Même sur leur lieu de travail. C’est simple. Chiche : on essaye ? Ce serait une révolution !

Pierre Otchick, blog du 5 juin 2011.

Pour des raisons techniques indépendantes de ma volonté et... totalement incompréhensibles, cette note a disparu. Je ne me suis pas cassé le... popotin pour que ça reste inutilement au fond de mon disque.

La suite ici ou dans Mon Dictionnaire Anarchiste

 

La protection d’un marché intérieur est possible

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3177

Le Marché Commun du Sud, ou Mercosur, qui rassemble l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay, le Brésil et le Venezuela, vient de décider de mesures de protection de son marché intérieur contre les importations à bas prix en provenance de la Chine et de la zone dollar.

Commentaires de Jean-Luc Mélenchon :

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine.

Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l’exact opposé de ce que fait l’Union européenne.

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