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17/03/2012

Mettre le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui.

C’était le rêve de Camus. Il parlait de la presse. Non seulement on est loin, mais on lui tourne le dos. C’est ce que dit Edwy Plenel en fêtant le 4ème anniversaire de Mediapart.

(…) en finir avec ce scandale qui fait honte à notre supposée démocratie d’un système médiatique sous la coupe d’industriels extérieurs à nos métiers, corrompu par les conflits d’intérêts et les mélanges des genres, soumis aux pressions aggravées du pouvoir exécutif, dépendant d’aides publiques directes opaques et malsaines, gagné par la course à l’audience et au divertissement qui va avec, tournant de plus en plus le dos à cet objectif ambitieux que fixait Camus, (…).

Signalons en passant que Mediapart a gagné son pari : croître dans l’indépendance totale vis-à-vis des partis, du pouvoir, du capital, tout en gardant des finances saines. A l’époque où Le Monde, Libé… on été rachetés,  le fait est assez rare pour mériter un gros bravo. Même Rue89 a été racheté par Le Nouvel Obs. C’aurait pu être pire ! Mais lisez bien cet hebdo. Vous avez tout sur la campagne présidentielle, sur les hommes politiques en vue, sur leurs chances de percer, sur ce qu’il faut faire pour réussir dans cette politique des individus, de la séduction… Mais où sont les idées ? En cherchant bien on les trouve...  en dessous. Un bel exemple de la façon d’offrir au public la solution de facilité. Surtout ne pas lui casser la tête avec de grands idéaux. Mais, je vous l’ai dit, il y a pire.

Donc Mediapart est indépendant, même de toute publicité. Et ce n’est pas négligeable de ne pas être continuellement interrompu par des fenêtres intempestives. Mais il y a pire. Savez-vous comment un grand quotidien coule un journal de province ? Facile ! On contacte la pub : «  Si vous renouvelez votre contrat avec ce journal, je ne renouvelle pas le mien. »

À quand un statut d’utilité publique pour la presse d'opinion ?

Pierre Otchick.

 

16/03/2012

Démocratie, vous avez dit démocratie ?

Hier je vous parlais de la dictature du capital dans les entreprises.  Les Keynésiens parmi vous ont du penser aussitôt « C’est le rôle de l’État de réguler, contrôler, imposer des limites… » D’accord, mais quel état ? L’État français qui a signé le traité de Lisbonne nous livrant à une concurrence sauvage ? Le Parlement européen qui est entouré de trois fois plus de lobbyistes payés par le Capital que de membres élus?   Regardez ce qu’en pense Fernand Comte (mél du 11/02/12).

Le public ne se rend pas compte à quel point la commission européenne, le FMI, l'OMC, la Banque Mondiale et même l'ONU sont, non pas simplement influencés, mais même manipulés par les lobbies financiers : de grandes firmes multinationales, plus puissantes que beaucoup d'états agissent de toutes leurs forces pour que les décisions prises soient conformes à leur seul intérêt et non à l'intérêt des peuples.

Et Paul Jorion.

Or vous savez sciemment que quelle que soit la manière dont vous votiez : pour l’un des candidats qui se retrouvera au second tour, ou pour un autre, (…) tout ça n’a aucune importance parce que le résultat sera le même : vous aurez élu activement, en votant pour lui, ou passivement, en laissant quelqu’un d’autre être élu, un candidat qui, ou bien appliquera immédiatement le programme d’une « Troïka » quelconque (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) ayant oublié – pour autant qu’elle l’ait jamais su – ce que le mot « démocratie » veut dire, ou bien appliquera, « à la Mitterrand », ce même programme six mois plus tard, après un « courageux » baroud d’honneur.

Pessimiste ou réaliste ?

Pierre Otchick.

15/03/2012

Les méthodes de gestion « Pousse au suicide » font école

Il n’y a pas que Renault et France-Télécom ! C’est maintenant l’Afpa (l'association pour la formation professionnelle des adultes) qui ‘bénéficie’ des méthodes états-uniennes ultralibérales de gestion. On décentralise en supprimant des subventions, on privatise, on arrête de former les formateurs (copie de la méthode Sarko pour les profs), on double la charge de travail… Bref, destruction complète de la qualité du service (on n’est plus un service public mais une entreprise à rentabiliser comme n’importe quelle autre) mais surtout on brise le travailleur (qui n’est plus qu’une variable d’ajustement). Écoutons Mediapart.

Début janvier, au micro de France Inter (à partir de la minute 12), Catherine, une employée, interpellait avec virulence Nadine Morano, la ministre de l'apprentissage et de la formation professionnelle, sur la situation « particulièrement catastrophique » de l'Afpa Picardie. « Le personnel se demande comment il va tenir (...). Est-ce que vous attendez des suicides avant de réagir ? », implorait-elle.

Rappelons qu’il y a en France un suicide par jour pour des raisons professionnelles. Quand allons-nous arrêter cette dictature du capital avec destruction systématique de tous les acquis sociaux, cette vague de déshumanisation… ?

Pierre Otchick votre E.T. qui se demande comment les terriens font pour acceter une telle régression.