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22/03/2012

Encore un témoin assassiné !

Je vais choquer beaucoup de gens mais je ne me réjouis pas de la mort de Mohamed Merah. Prenons le communiqué laconique de Libé et réfléchissons ensemble.

11h35. Le suspect est mort après avoir résisté, selon une source policière de l'AFP.

Quelle était la nécessité de donner l’assaut ? Cerné comme il l’était, quelle dangerosité représentait-il ? Aucune ! Qu’ont donc les terriens à toujours vouloir se battre avec le temps ? Ici la réponse est simple, il y allait de la crédibilité du gouvernement en pleine période électorale !

      Trois policiers sont blessés, dont un «assez grièvement».

C’est vraiment payer trop cher cette impatience. Ces pauvres gosses – je suis sûr que je pourrais être leur grand-père - ont été sacrifiés !

      Quelque 300 cartouches ont été tirées durant la fusillade.

Ça me rappelle la fin du film Léon ! Tant qu’on y est, pourquoi ne pas avoir dynamité l’immeuble, comme le faisait l’armée française pendant la guerre d’Algérie, ça aurait évité les trois blessés !

Je ne peux donc que répéter ce que je disais l’année dernière à propos de l’assassinat de Ben Laden. Mohamed Merah avait droit à un procès, mais surtout, nous aussi, nous avions droit à ce procès. Pour essayer de comprendre, tout simplement ! Comprendre, c’est prévenir. Il n’y avait qu’un seul risque. C’est que ce procès dévoile la vraie cause et soit celui de notre société malade ! Quand il y a des fuites dans le grenier, on continue à mettre des seaux par terre et on ferme les yeux pour ne pas voir la tuile cassée.

Pierre Otchick.

C’est la société qui est malade !

Le monde pourri, où l’imaginaire d’un misérable détraqué prend pour cible des enfants, finira.

Cette phrase de J-L Mélenchon m’a fait réfléchir.

Comparons la société à un corps humain. Nous avons tous des cellules cancéreuses, et un corps sain est capable de les éliminer mais, dès que l’organisme est fatigué, la lutte devient inégale. Stress, déprime, malbouffe… Il n’en faut pas plus. Ajoutez à cela tous les produits cancérigènes qui nous entourent, que l’on respire, que l’on absorbe et qui multiplient les cellules dangereuses. En quelques décennies, le nombre de cancers a triplé. Ce n’est pas un hasard. Oui, on en guérit de plus en plus, mais on ne fait rien pour la prévention : améliorer l’environnement, moral et chimique.

C’est pareil pour la société. Dans chaque individu il y a des tendances à la délinquance, à la déviance et même à la folie. Un environnement sain limite ces tendances. Mais que l’environnement devienne pourri – égoïsme, rivalité, primauté de la réussite individuelle, de l’argent, chômage, discrimination, xénophobie… j’en passe et des meilleurs – et le cercle vicieux prolifère. Et je ne parle pas des guerres, des occupations et expulsions de territoires, des représailles qui aggravent l’escalade, des pays qui s’arrogent le droit de tuer. Tout cela est un excellent terreau pour la culture du terrorisme. Comment voulez-vous qu’un être faible, instable, dévalorisé,  déjà plongé dans la délinquance résiste aux sirènes de la guerre sainte : être quelqu’un, devenir un héros, se croire utile à une grande cause… On a beau améliorer la lutte contre le terrorisme, si on ne s’attaque pas aux causes… C’est la société malade qu’il faut soigner !

Pierre Otchick.

 

21/03/2012

La bastille est reprise ! Et maintenant ?

Le monde pourri, où l’imaginaire d’un misérable détraqué prend pour cible des enfants, finira.

C’est la dernière phrase du blog d’hier de J-L Mélenchon. Si vous n’en lisez qu’un, lisez celui-là. Il n’est plus question de présidentielles. Il parle avec son cœur, il exprime sa joie de se retrouver avec tous les amis qui ont participé à la préparation de cette « prise de la Bastille », de voir le succès de cette initiative, cette foule qui n’en finit pas… Je cite.

« La place de la Bastille est pleine. Les avenues et les rues immédiatement adjacentes se remplissent. Les issues de dégagement de la place seront donc bloquées dans peu de temps. Le parcours jusqu’à Nation est toujours plein. Et la place de la Nation ne s’est toujours pas vidée ». Pour décoincer un système qui est déjà quasiment incontrôlable, il faut vider la place de la Bastille ou du moins la débonder. Trop de gens commencent à s’écraser sur les barrières, notre propre service d’ordre ne peut plus circuler, les véhicules de secours ne pourraient pas passer, il y a beaucoup d’enfants au milieu de la foule. Bref il y a danger. Je dois donc limiter la durée de mon temps de parole. (…).

Il s’est passé dimanche quelque chose d’important. Mediapart a montré que ce mouvement dépassait la simple personnalité du candidat. Beaucoup n’avaient jamais fait de politique,  certains voteraient Hollande, d’autres ne savaient pas encore pour qui ils allaient voter. Ce n’est pas ça qui est important. Ce qui compte, c’est que tous attendent un changement et que tous sont prêts à y travailler, ensembles quel que soit leur vote, dans leur entreprise, dans leur quartier. C’est ça la révolution citoyenne !

Pierre Otchick.