30/12/2011
Génocide arménien : cette loi est une connerie !
Je ne suis pas le seul à le penser. Sur Rue89 Marie Antide dit la même chose… en termes plus mesurés. J’en cite un paragraphe. Le reste est tout aussi intéressant.
Une loi anticonstitutionnelle
Les domaines de compétence du Parlement français sont inscrits dans l'article 34 de la Constitution et concernent les problèmes qui se posent à la société française. Le génocide arménien, perpétré en 1915 par le gouvernement Jeunes-Turcs en Anatolie, est un drame qui relève de l'Histoire et de la compétence des historiens. D'ailleurs, un rapport commandé en 2008 par M. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, vilipende cette loi car elle est aussi contraire aux principes de liberté de pensée et d'expression. (…) A A ce propos Noam Chomsky a fait remarquer qu’aux U.S.A. aucune loi n’interdit de dire n’importe quoi. Le résultat c’est que toutes les inepties proférées, ne faisant pas l’objet de la publicité d’un procès, tombent dans l’oubli. C’est pas idiot !
Pierre Otchick
19:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/12/2011
La Chine bouge-t-elle ? (suite)
Ce qui se passe en Chine est de plus en plus intéressant. A côté d’une exploitation éhontée, complètement contraire au vrai communisme, d’une absence totale de liberté d’opinion, d’une corruption organisée, il y a des frémissements de quelque chose de nouveau, à l’université ou même dans la rue. En voulez-vous un nouvel exemple ? Médiapart le donne.
(…) Depuis septembre, les habitants de cette bourgade au sud de la Chine ferraillaient contre les officiels locaux, accusés d’avoir saisi leurs terres et empoché des millions de yuans en les revendant à des promoteurs. Véhicules de police renversés, altercations violentes étaient le lot quotidien à Wukan. Jusqu’à l’arrestation de cinq paysans “meneurs” et la mort suspecte de l’un d’entre eux, il y a deux semaines. Les habitants se sont alors subitement barricadés, en prenant soin de bouter les officiels et les policiers hors du village tout en accueillant la presse étrangère et les blogueurs hongkongais, (…) Les 20.000 paysans ont obtenu la libération de trois de leurs camarades vendredi, la rétrocession de 27 hectares de terres et la garantie d’élections démocratiques pour désigner le prochain chef de village. Jusqu’ici muet sur le conflit, le Quotidien du Peuple félicitait jeudi une gestion exemplaire orchestrée par le Parti communiste chinois, désormais capable de remettre l’humain au centre.
Si ça pouvait être vrai... Enfin, on peut toujours rêver!! Il le faut même! Mère Nature a toujours le dernier mot. On ne peut pas indéfiniment réprimer la liberté. C'est comme la marmite de Denis Papin, un moment ou l'autre le couvercle saute ou la marmite explose. Rêvons donc que le couvercle saute le plus vite possible, pour éviter que la marmite explose.
Pierre Otchick
09:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2011
Même les cadres en ont marre !
Dans ma note du 18 j’ai été très dur avec les énarques et polytechniciens. Je parlais de ceux qui ont le pouvoir et l’exercent au service du capital. C’est une minorité et les sociologues relèvent les signes précurseurs d’un complet changement de mentalité chez les cadres. Noémie Rousseau, de Médiapart, l’analyse très bien dans son article du 24.
«Elles [les entreprises] répondent à la crise par la coercition, elles multiplient les process, les systèmes de reporting, les indicateurs de performance, etc.», déplore le sociologue des organisations François Dupuy. À ses yeux, c'est l'inverse qui serait pertinent : laisser une marge de manœuvre aux cadres plutôt que de leur serrer la bride. «Le message en entreprise, c'est la non-confiance. Il faut revenir là-dessus. Le salarié perd sa liberté, son autonomie et arrive parfois moins bien à réaliser sa tâche quand on lui impose de suivre un process, plutôt que sa propre méthode.»
Aujourd'hui, Thierry est auto-entrepreneur et vend ses services de commercial dans l'industrie et le bâtiment. Il est revenu de Barcelone pour installer son bureau chez lui, à Albi. Les débuts ont été difficiles. «C'était l'aventure… En fait, il a fallu tout changer.» À commencer par son train de vie. De 6.000 euros par mois, il est passé à un SMIC, à peine, avec ses commissions sur les ventes. L'homme pense avoir gagné au change : «Je suis plus serein, je vis beaucoup mieux.»
Après une critique des méthodes autoritaires de gestion, l’auteure insiste sur les motivations : le travail doit permettre l’épanouissement de l’individu et de plus en plus de cadres claquent la porte pour chercher cet épanouissement ailleurs. Celui-ci ne passe pas forcément par une haute rémunération : dès qu’on a le minimum, on peut être plus heureux avec moins. Ces cadres ont retrouvé tout seuls un des sains principes de l’écologie (j’ai dit sains et pas saints, même sur Dzêta-1-4 du réticule, l’écologie n’est plus une religion !) et prouvent que la décroissance n’est pas impossible ! Les choses bougent. C’est ce qu’affirment les auteurs :
Le désengagement affectif ou «résistance passive», selon les termes de François Dupuy, pourrait annoncer la révolte des cadres. Hier «inimaginable», aujourd'hui «pensable».
No comment !
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