17/03/2014
L'apocalypse et le poète
Mère Nature, pitié ! Pourquoi me harcèles-tu ? Pourquoi m'as-tu mis dans les mains le superbe livre de Pierre Dauzier1 ? Maintenant, je suis obligé de le relire et d'en parler. Le relire, ce sera un plaisir ! Ce Pédégé repenti est un véritable écrivain, un poète même. Juges-en par toi-même.
Le temps sera venu d'écouter les prophètes, les sages, les philosophes, passeurs du Styx qui nous amèneront vers un nouvel espace harmonieux, calme et serein. Pourquoi ne pas rêver à l'avènement d'une autre logique qui nous restituerait la pureté et l'ingéniosité de notre enfance ? Autant le système capitaliste semble peu amendable, autant il restera toujours à l'homme le pouvoir de reconstituer ses paradis perdus. Pourquoi pas de nouveaux Évangiles, un nouveau Socrate pour bâtir un nouvel huma-nisme ? Seule l'harmonie peut chasser l'infernal. Seul l'altruisme peut nous tirer de ce prométhéisme qui, en enfermant nos rêves, les ont empêchés de s'épanouir.
Pierre Dauzier 13 mai 1998.
Cela fait plus de 15 ans ! Pourquoi donc les terriens sont-ils sourds devant les meilleurs d'entre eux. Pourquoi donc leur faut-il des siècles pour arriver à comprendre ?
Pierre Otchick.
1 Le Marketing de l'Apocalysme, La table Ronde, 142 p., 11.02 €
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16/03/2014
Le rire, l'entreprise et le cancer
Mère Nature a décidé de ne pas me laisser de répit. Elle vient de me mettre sous les yeux une phrase de Thomas More.
« On me reproche de mêler boutades, facéties et joyeux propos aux sujets les plus graves. J'estime qu'on peut dire la vérité en riant »
Déjà, il y a deux jours je recevais un mél de Santé Nature Innovation qui rappelait un bon principe. Je cite.
Votre corps est capable de produire des substances anti-douleur très efficaces, les endorphines.
Ce sont des opiacés naturels, autrement dit des substances proches de l'opium, produites par le cerveau, et qui ont un effet similaire à celui de la morphine.
Or, il existe un moyen naturel et simple d'augmenter votre niveau d'endorphines naturellement, et ainsi de diminuer vos douleurs : il suffit de rire et, mieux encore, rire en groupe.
Inutile de te dire que j'approuve des deux mains la sagesse de Thomas More et la nécessité de rire dans cette vallée de larmes. On n'en a jamais eu autant besoin. Sais-tu qu'en quelques décennies le temps de rire des français a été divisé par trois. C'est à pleurer ! Quand je te disais que notre civilisation se casse la gueule ! Si tu ajoutes que, dans la même période, le nombre de nos cancers a été multiplié par trois, tu verras que la boucle est bouclée. Tu vas me dire que c'est surtout ce qu'on bouffe et ce qu'on respire qui nous tue ! C'est vrai, mais le stress n'arrange rien. Et comme ce stress est devenu le mode de gestion des entreprises...
Et si on le remplaçait par le rire ? Ce serait une véritable révolution. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas prononcé ce mot. Bizarre. Tiens j'ai dit bizarre. Comme c'est étrange !
Pierre Otchick.
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13/03/2014
La propriété privée III
Fernand Comte a joué les prolongations. Comme d'hab, ce n'est pas sans intérêt. Je te laisse juge.
La propriété privée est une invention démoniaque. Que l'on ne dise pas que c'est un droit naturel : l'humanité a vécu des dizaines de milliers d'années sans la connaître et il n'en est vraiment question que depuis quelque deux mille ans.
Peut-être l'idée de propriété est-elle née avec les traditions judéo-chrétiennes. Ces traditions qui ont formaté depuis deux millénaires la civilisation occidentale. Mais dans ces traditions il y a, ce me semble, deux courants plus ou moins contradictoires.
Le premier a sans doute sa source dans le récit de la création :" Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre." " Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture" (Genèse 1, 28-30) etc. etc.
Le second courant a peut-être des origines hébraïques avec la fameuse année sabbatique qui, tous les quarante neuf ans, entraînait la redistribution de tous les biens de ce monde (Lévitique 25). Il a surtout sa source dans les premières communautés chrétiennes du deuxième siècle de notre ère : chez eux pas de propriété. C'était une sorte de communisme, mais le terme communisme est maintenant entaché par l'expérience quelque peu décevante du soviétisme.
Mais ce second courant a eu enfin son heure de gloire avec François d'Assise qui ne voulait pas entendre parler de propriété ni privée ni publique. «De même qu'aucun individu n'était en mesure de dire, ou ne disait à quiconque "cet air est à moi" ou "cette splendeur de la terre est à moi", personne ne disait "ce pain est à moi" ou "ce vêtement est à moi" car comme il a été dit, il n'y avait alors ni "mien" ni "tien» (Epistola ad fratres minores).
Ainsi François refusait la notion même de propriété. Cette façon de voir les choses lui a d'ailleurs attiré quelque ennui avec la papauté, mais surtout elle a profondément divisé les communautés de religieux qui se référaient à lui.[...]
Fernand Comte 3 mars 2014
Vous pouvez lire la suite sur son site :
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