15/01/2014
La droite la plus bête du Monde
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose... II
Mère Nature m'a fait tomber sur des citations du Figaro. C'est Serge Halimi qui a rassemblé ces perles1. J'en suis effectivement tombé sur le... derrière ! Et ça m'a suggéré ce titre.
Et fait revenir en 57, le jour du lancement du premier Spoutnik. J'avais acheté tous les journaux... ou presque. Tous s'extasiaient devant l’exploit technique, tous sauf le Figaro ! Débordé par une haine viscérale, son commentaire était lamentable. Je me suis dépêché de l'oublier. Rien n'a changé 55 ans après ! Juge par toi-même.
F. Hollande a provoqué le « plus grand exode de forces vives depuis l'abolition de l'édit de Nantes par Louis XIV » (27 novembre 2012). « le gouvernement Ayrault a décidé d'ouvrir grand la porte de l'assistanat à des gamins » afin de les« "formater" de manière à ce qu'ils attendent tout de l'Etat et qu'ils soient ad vitam aeternam des assistés » (9 octobre 2013). « comme les bons élèves qui sont souvent la cible des railleries de leurs petits camarades, l'homme blanc et hétérosexuel pourrait bientôt être obligé dans ce pays de se cacher » (13 décembre 2013).
N'en jetez plus ! Ils devraient pourtant être contents. F. Hollande n'arrête pas de faire des cadeaux au patronat au nom de la sacro-sainte com-pé-ti-ti-vi-té. Il est évident que le super-marché et l'auberge de Trifouillis-les-Oies souffrent de la concurrence chinoise ! Maintenant, avec la suppression de la cotisation familiale, ils vont respirer... et augmenter des bénéfices déjà confortables. Pourquoi continuent-ils à le critiquer ? Il est meilleur que Sarkozy ! Je te l'ai dit : la droite la plus bête du monde ! Que dis-tu ? La gauche n'est guère moins bête ? Tu exagères ! Je te laisse la responsabilité de tes affirmations. No comment.
Pierre Otchick.
1 Le Mone Diplo de janvier p. 1 et 18, Le temps des jacqueries.
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13/01/2014
La mondialisation, les socio-démocrates et la droite de l'avenir
Hier j'ai parlé trop vite en disant que "l'Obs" manquait d'idées. Il s'est dépêché de me faire mentir en présentant de larges extraits du livre de Sophie Coignard et Romain Gubert1. Alors, pfu, pfu, j'efface tout... ou presque. Non seulement les essayistes analysent la folie du libéralisme sauvage, mais ils en trouvent les origines dans la sociale-démocratie française. Et de citer Jacques Delors et son marché unique, Michel Camdessus et les crimes du F.M.I.. J'ajouterai que ce dernier propose la suppression du C.D.I..
Sophie Coignard et Romain Gubert citent aussi François Hollande : « la contrainte extérieure décide de tout [...] la politique économique est désormais l'art d'accommoder les restes. » On ne peut mieux avouer que, dans le cadre du système actuel, la marge de manœuvre est plus qu'étroite. Mais pas question de remettre le système en cause !
Il me fait penser à nos médecins dans leur abus des médicaments. Si un malade obèse consulte pour une hypertension, on lui prescrit des anti-hypertenseurs. Pas question de lui dire de faire de l'exercice et de changer de régime. Et tant pis pour les effets pervers du traitement ! C'est ce que fait F. Hollande : on réduit les charges patronales et le budget de l'État ! On ne s'attaque surtout pas à la cause.
Et on s'installe dans le train de la droite - celui du libéralisme sauvage - sans remarquer le sophisme du raisonnement. Sous prétexte de laisser la nature faire son travail – et c'est vrai qu'elle le fait le plus souvent assez bien – on impose dans le traité européen une libre concurrence qui fait fi des mécanismes régulateurs créés spontanément au fil des siècles. Tu ne trouves pas ça plutôt curieux ?
Pierre Otchick.
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12/01/2014
Les journalistes, le progrès et l'inquiétude
Le XXIème siècle, nouveau siècle des lumières. X1
Dame Nature m'a à la bonne, elle me fournit de la matière sur un plateau d'argent ! Cette fois-ci, c'est le Nouvel Obs de la semaine dernière, avec l'éditorial de Laurent Joffrin. D'habitude je cite les passages qui me plaisent, aujourd'hui – il ne faut pas être esclave de ses habitudes – je vais critiquer “l'Obs”. Tu sais que je ne l'achète pas (j'attends qu'on me le donne). Je le trouve trop orienté politique politicarde, trop tourné vers les hommes et pas assez vers les idées. Quand je dis pas assez, c'est qu'il y a quand même des idées, par exemple celles de Jean-Claude Guillebaud. Et justement L. Joffrin le critique. Je cite.
« Nous ne le suivons pas toujours, parce que nous croyons que, souvent, une meilleure technique apporte un remède aux excès de le technique et que personne […] ne peut négliger l'amélioration de la vie matérielle procurée par la croissance. »
C'est vrai, mais ça l'est de moins en moins ! Il le reconnait.
«Avec Guillebaud2, nous nous rallions à une idée inquiète du progrès. Elle dominera le siècle. Sans en méconnaître les vices, "l'Obs" croit à l'économie de marché. [...] Social démocrate, le journal plaide sans relâche pour le marché et contre ses excès. Cela ne suffit plus.[...] Aujourd'hui, Daniel Cohen ou les penseurs de la coopération et du don mettent eux aussi en question l'essence même de notre économie. [...] La naissance, autour de nous, d'une "économie collaborative", qui repose sur l’entraide sans négliger l'entreprise, qui table sur une certaine frugalité [...], montre que cette réflexion n'est pas isolée ni coupée du réel.
No comment.
Pierre Otchick.
2 Son livre : Je n'ai plus peur, L'Iconoclaste, 240 p., 14 euros.
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