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09/12/2015

Élections, pièges à cons ?

Je suis chez un ami qui n'a pas la TV.

« Allume la radio.

- Pour les entendre déblatérer sur le résultat des élections ? C'est pas la peine de remuer le fer dans la plaie. Le français devient de plus en plus con. La preuve ! »

Je ne peux pas lui donner entièrement tord. Mais peut-il en être autrement ? Quand tous les journaux appartiennent à des milliardaires.Quand les soi-disant experts nous serinent sur toutes les ondes qu'il n'y a pas d'autre solution. Quand les partis n'ont plus qu'un seul objectif : les prochaines présidentielles. Quand nos élus se font plusieurs fois le smic et cumulent plusieurs mandats. Quand leur seul but est d'être réélu. Je me pose la question « Qui sont vraiment les cons ? ». Qu'est-ce que tu dis ? « Ce ne sont pas des cons, ce sont des salauds ! » Non, tu exagères, ce sont simplement des terriens. C'est le système électoral qu'il faut changer... ou toute la société !

Pierre Otchick.

 

20/10/2015

La science-fiction, les oracles et nos édiles

Ami lecteur, dis-moi sincèrement, as-tu le moral ? Oui, tu le gardes à condition de ne pas regarder les actualités. Pour ne pas voir la connerie humaine. Je devrais dire la connerie des terriens. Parce que les extra-terrestres ont plus d'humanité. C'est pourquoi hier, j'ai cherché à m'évader en lisant une BD de S. F. C'est raté. Je te raconte.

Je suis tombé sur le Vagabond des limbes, les aventures d'Axle Munshine. Mais, pour moi, ce n'est pas lui le véritable héro. Le véritable héro c'est le Dauphin d'argent. Tu te rends compte, un vaisseau interstellaire immense. Il traverse l'hyper espace plus vite que la lumière. Tu y trouves une ville, une forêt avec une clairière... Et dans cette clairière une gamine qui jure comme un charretier et qui est follement amoureuse d'Axle. Mais lui ne pense qu'à la dame de ses rêves. Ça ne l'empêche pas d'ailleurs de sauter la gamine1. On le comprend. À sa place j'en aurait fait autant : elle est follement craquante. Funeste erreur ! Axle savait pourtant que la Guilde, l'empire intergalactique, est dirigé par les Oracles. Qui décident de l'avenir et qui n'avaient pas prévu ce dépucelage. La Guilde enlève la gamine et Axle déclare la guerre à la Guilde. Il découvre les Oracles2. Ce sont de gigantesques larves. Je pensais qu'il allait chercher son arme ultime : la sphère d’absence qui crée un trou noir et avale des planètes. Eh bien non ! On lui rend la gamine et il s'en va, laissant les larves gluantes diriger l'univers.

Et c'est là que je me suis réveillé. Mère Nature n'a pas pitié de moi. « Tu ne vois pas que c'est exactement ce qui se passe sur Terre. » Et elle a raison ! La Terre est gouvernée pas nos oracles à nous. Les économistes ultra libéraux. Les Jean Tirole3 et Cie. Les soi-disant experts autorisés à déblatérer sur nos ondes. Les chantres de la pensée unique. Les Claude Obadia4 et tous ceux qui nous permettent de comprendre pourquoi Serge Dassault dépense des millions pour renflouer Le Figaro. Et nous avons voté François Hollande, nous lui avons donné la sphère d'absence pour qu'il réduise au silence ces larves visqueuses. Funeste erreur !

Il y a pourtant d'autres oracles. En 2000, un journal intelligent (je ne sais plus lequel) avait ouvert ses pages à toute une série de scientifiques pour prédire les 20 ans à venir. Ils avaient tout prévu : la révolte des banlieues, la pénurie de psychiatres (ils auraient pu dire de médecins tout simplement) et même le déferlement de migrants venant d'Afrique (ils n'avaient pas prévu le doublement de ce flot créé par la guerre de Syrie). Mais qui les a écoutés ? Personne.

Des auteurs de S.F. ont imaginé la Terre gouvernée par des scientifiques. Mon ami Tournesol m'a dit que ce ne serait pas mieux « Tu sais, m'a-t-il dit, on peut avoir un Q.I. monstre et être vraiment con. » Et il sait de quoi il parle. Mais réflexion faite, ça ne pourrait pas être pire.

 

28/08/2015

L'ordinateur et la langue d’Ésope

Le commentaire d'Eldebé à propos de ma bafouille sur Proudhon, Jaurès et Gandhi m'a fait réfléchir. Oui, ça m'arrive, même si très souvent j'écris d'instinct.

Mon honorable contradicteur se demande si Rifkin n'est pas un peu naïf. Lui répondre sur ce point nécessiterait presque un bouquin. Si j'ai bien compris, il justifie son interrogation en se demandant si la poussée de l'esprit communautaire n'est pas en contradiction avec l'explosion de l'informatique.

Bien des faits lui donnent raison. Je me souviens d'un journaliste qui voulait faire une étude sur l'impact de l'informatique sur les conditions de travail. J'ai malheureusement oublié son nom. Il pensait que l'apparition de l'ordinateur individuel allait démocratiser la répartition du travail, donnant plus de liberté, de responsabilité à chaque individu. Deux ans après, il déchantait. « C'est tout l'inverse qui s'est passé ! » Les cheffaillons en ont profité pour augmenter leurs interventions, leur contrôle, bref, leur pouvoir ! C'est un bel exemple de la connerie des terriens. Mon ami Tournesol dirait qu’actuellement, les forces centripètes de la hiérarchie, du centralisme, l'emportent sur «  le développement centrifuge des communaux », pour employer l'expression d'Eldebé.

Heureusement, comme l’État, l'informatique a deux bras. Ésope dirait que, comme la langue, l'informatique est la meilleure et la pire des choses. Tout dépend de ce que le terrien en fait. Dans notre culture actuelle, c'est le bras droit qui l'emporte. Il faut dire qu'aujourd'hui les terriens font tout pour montrer leur bêtise... et leur méchanceté. Je ne peux pas m'empêcher de penser aux 200 noyés de ce naufrage, cette nuit en Méditerranée, aux 71 morts dans ce camion abandonné. Il faudrait qu'on en reparle...

 

Bon, je me dépêche de penser à quelque chose de positif. Le bras gauche de l'informatique ? C'est la Toile. Elle n'a pas beaucoup de poids devant les forces qui nous gouvernent. Mais sa force croit de façon exponentielle. Tournesol me dirait que c'est un pléonasme : dans la nature, toute croissance est exponentielle, même si ce n'est que d'un pour cent. Ce phénomène, Rifkin l'analyse bien et cela gomme une bonne partie de sa naïveté.

Pierre Otchick.