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02/12/2013

La TVA, l'écotaxe et la démocratie

Comment le gouvernement peut-il être assez bête pour vouloir augmenter l'impôt le plus injuste, l'impôt que le RMIste, quand il achète son kilo de sucre, paye à égalité avec les plus riches ? François Hollande nous avait promis une réforme fiscale, qu'il n'a pas ébauchée. C'est une révolution du système dont on a besoin. Il est insupportable que l'impôt direct soit, pour les hauts revenus, proportionnellement plus faible que celui des classes moyennes : plus on est riche et moins on paye ! Il est temps de remettre tout à plat, même si cela ne se fera pas en claquant des doigts !

Pour l'écotaxe, le problème est encore plus compliqué. Il est évident qu'elle part d'un bon sentiment : faire mieux participer les camionneurs à l'entretien des routes gratuites, et favoriser à la fois la relocalisation et le transport ferroviaire qui est nettement plus écologiste. Mais s'attaquer aux camionneurs est plutôt casse-gueule. Allende s'en est rendu compte. Et ce n'est pas au gouvernement à régler ce problème, c'est aux gens concernés. On ne résoudra pas le problème de la surpêche avec des cotas si ce ne sont pas les pêcheurs qui l'ont décidé. Ici, les camionneurs ne sont pas seuls concernés. Il y a le transport ferroviaire, et tous les français à propos du CO2. Il faudrait créer une agence des transports. Non gouvernementale, elle rassemblerait les représentants des transports routiers, de la SNCF, du Réseau Ferré, des usagers... et des français. Ces derniers ne devront pas être élus mais tirés au sort. Utopiste ? Ils n'arriveront jamais à un accord ? Ils y seront obligés par la pression publique. Sinon, c"est le chaos. Et ça a déjà commencé.

Ce serait démocratique ? Mieux que ça, un essai d'anthropoarchie1.

Pierre Otchick

01/12/2013

La souplesse de la République, la VIème et le mutant

La philo est une chose trop sérieuse pour être confiée aux philosophes. Donc, dès que je trouve un texte qui me plait, je m'empresse de le faire partager par un maximum de personnes. J'y ajoute mon grain de sel, en invitant tout le monde à en faire autant. C'est le cas de l'article de Virginie Martin dans Le Monde de mercredi dernier1. Écoutons la.

[...] le modèle républicain apparaît comme un objet sacré, un remède [...] qui serait la solution à tous nos maux. [...] La « République à la française » manque de capacité à l'aggiornamento face à un monde qui bouge, qui est plastique, voire liquide2.

Notre modèle [...] forge l'idée d'une France indivisible, homogène, fixe [...] nous sommes face à un hiatus entre cette unité républicaine fantasmée [...] et des individus devenus complexes et hybrides.

[...] l'individu réflexif et contemporain s'est en partie émancipé de ses allégeances.

« Joshua, tu peux me traduire ?

  • Il s'est affranchi1 du serment fait à son suzerain. C'est ça ?

  • Exactement ! »

Continuons.

[…] il est temps de repenser certaines de nos conceptions, dont celle de l'État, de l'État-nation. , et bien sûr de notre modèle républicain.

Je suis bien d'accord : vivement la VIème république. Mais j'aurais bien aimé un atterissage sur des propositions concrètes. Tu vas me dire que c'est à chaque citoyen de les faire. Alors je mets mon grain de sel.

  • Suppression des pouvoirs exorbitants du Président, et de son élection au suffrage universel

  • La moitié des députés tirés au sort comme les jurés mais constituant un échantillon représentatif des français

  • Autonomie des régions et des cantons...

Que dis-tu, ami lecteur ? J'aurais dû, dans le titre parler de mutations, sous-entendu, des citoyens et non de mutants : la mutation est ici au sens figuré, pas biologique. Très juste, mais l'eusses-tu lu, turlututu, chapeau pointu ?

Pierre Otchick

1 Rappelons qu'à l'origine, libertin signifiait affranchi

1 27/11/13 Construisons une république plus souple, page 19.

2 C'est moi qui souligne

25/11/2013

Le secret du couple réussi

Tu seras un humain, mon fils [1]

Joshua, écoute la belle histoire.

Il était une fois une princesse… Non, tu n’y es pas, tu sais très bien que mon héroïne ne peut être qu’une fille du peuple… Il était une fois une jolie jeune fille qui s’apprêtait à se marier. Oui, c’était il y a bien longtemps et le mariage n’avait pas encore été remis en question. Le matin même de ses noces, sa mère lui dit : « Viens, je veux te parler ! Tu t’es souvent demandé pourquoi, ton père et moi, nous étions si heureux. Pourquoi, alors qu’autour de nous tant de couples se défont, pourquoi le notre reste uni ?  C’est simple. Le matin de mon mariage, ma mère m’a dit. Viens, je veux te parler ! Tu t’es souvent demandé… Bon, je résume. Elle a dit. Je vais te révéler mon secret. » Ami lecteur, toi, tu le connais ce secret. Je l’ai révélé hier dans mon journal : Considère toujours ton mari comme un étranger.

 

Cette histoire, je l’ai lue, il y a bien longtemps, dans un Sélection. Je ne sais pas si elle est vraie. En tous cas, elle mérite de l’être. Et la maxime, elle, est bien vraie ! Et pas seulement pour le couple homme-femme, mais pour le couple parent-enfant, collègues de travail, etc. L’ennui, c’est qu’elle est impossible à appliquer. Le terrien est ainsi fait  qu’il ne peut pas s’empêcher d’être blessé et de mordre pour signifier sa blessure. Il ne peut pas s’empêcher d’être insatisfait et de récriminer. Et c’est la mort de  toute bonne relation.

N’empêche, ça vaut le coup d’essayer. Si une amie de passage laisse son slip par terre au milieu de la salle de bain, tu vas penser « Elle est bien distraite ! » ou  « Elle est mal élevée. » Tu vas sourire et éventuellement lui signaler en plaisantant. Si c’est ta compagne : « Quand c’est qu’tu apprendras à ranger tes affaires ? » et si tu penses à l’étrangère, aussitôt, tu changes de ton. C’est simple ? Pas tant que ça ! Pour utiliser le langage courant, ce qui ne sort pas du cœur crève les yeux. Les grands principes ne servent à rien si l’inconscient ne les a pas assimilés. Un ami me disait : «  Les enfants passent leur temps à psychanalyser leurs parents. Ils voient leur inconscient et pas ce qu’ils disent ! » En fait, les femmes font la même chose. Et, quelques fois,  ça arrive aussi aux hommes…

Alors, les dés sont pipés. Il n’y a aucun espoir ? Si, il faut changer toute la culture ambiante et aller plus loin que la maxime de la brave maman. Il faut considérer l’autre comme un animal-machine totalement déterminé.

Allez, on essaye, Joshua et toi, ami lecteur, dès que, dans la vie quotidienne tu rencontres une illustration de notre propos d’aujourd’hui, raconte-moi et on le notera. N’oublie pas !

Pierre Otchick.


[1]  Ou le testament d’un E.T. libertin..